Alors qu’on parle d’une éventuelle reprise de la compétition les prochaines semaines, aucune information n’est venue rassurer les principaux acteurs, à savoir les joueurs, au sujet de la date et des modalités, notamment sur le plan sanitaire. Zammoum Walid est, à l’image de ses coéquipiers, en train de se préparer afin de ne pas perdre les réflexes et mettre toutes les chances de son côté pour être prêt le moment opportun. Ce dernier estime néanmoins que rester trois mois sans savoir la date de la reprise n’est pas une situation confortable.

Vous bouclez trois mois de préparation individuelle, comment vous sentez-vous ?

Nous commençons à trouver le temps très long. Nous étions partis pour une période de deux semaines, mais vu la propagation de la pandémie, la situation s’est enlisée. Franchement, les choses ne sont pas faciles à vivre pour tout le monde. J’essaye de travailler en faisant abstraction des difficultés, mais il n’est pas souvent évident de faire le vide autour de soi quand les choses ne prêtent pas à l’optimisme. Je dirais que je suis impatient de connaître la date de la reprise et dans quelles conditions.

Comme beaucoup, vous vous inquiétez au sujet de la date de reprise et les répercussions par rapport à la suite des évènements…

C’est clair que ce n’est pas facile de rester dans l’attente d’un avenir incertain. Les dernières sorties médiatiques des responsables parlent d’une reprise de la compétition officielle avec un protocole sanitaire strict, mais depuis, aucune date n’a été avancée. On ne sait même pas combien de temps nous allons devoir continuer à travailler en solitaire avant de reprendre les entraînements collectifs. Les responsables du sport trouvent des difficultés à se mettre d’accord et cela nous pèse un peu sur le moral.

Mais aussi l’aspect administratif avec les contrats et vos salaires…

C’est un autre paramètre qu’il va falloir prendre en considération. Comme j’ai dit, il y avait largement le temps pour étudier tous ces aspects et ainsi se mettre d’accord sur une feuille de route qui sera satisfaisante pour tout le monde. Nous sommes inquiets par rapport à cette situation, surtout que la majorité des clubs souffrent sur le plan financier. Nous souhaitons bien évidemment qu’ils trouvent la meilleure formule pour satisfaire tout le monde sur ce plan-là.

En cas de reprise de la compétition, comment vous projetez-vous par rapport à la situation du club et vos chances de maintien ?

On aura besoin de beaucoup de temps avant de pouvoir s’engager dans la dernière ligne droite du championnat. Il faudra au moins 45 jours de préparation intensive dans des conditions optimales pour avoir toutes les chances de notre côté afin de réaliser une fin de saison à la hauteur des ambitions du club. Il est vrai que nos dernières rencontres en championnat n’étaient convaincantes, notamment la défaite lors du derby, mais on n’a pas le choix. Il va falloir se serrer les coudes et donner le meilleur de ce que nous avons pour sauver le club.

Les supporters sont très inquiets à propos de la situation de leur club...

On comprend l’inquiétude de nos supporters, surtout par rapport à la situation de l’équipe au classement général. Nous avons tout fait afin de réaliser une saison à la hauteur, mais la chance n’a pas été souvent avec nous. Nous devons, par ailleurs, tout faire pour sortir le club de la crise dans laquelle il est plongé. Je pense que nous n’avons pas d’autre choix que de nous donner à fond à chaque fois.

1. D.