La situation de la formation des Vert et Noir n’a guère évolué. Les camarades du capitaine Ouali Billel attendent toujours un signe de la part des dirigeants pour discuter de l’avenir.
Alors que les membres du Bureau fédéral sont en train de préparer la reprise du championnat, les joueurs du club de la capitale des Hammadites souhaitent que les dirigeants prennent attache avec eux pour tracer la feuille de reprise, si reprise il y a. On sait que le protocole sanitaire mis en place par la FAF est désormais au niveau du ministère, et qu’en cas de validation, les clubs vont devoir se préparer pour reprendre les entraînements. Les joueurs du Mouloudia de Béjaïa se posent beaucoup de questions au sujet de leur avenir. Certains sont d’ailleurs déçus par les dirigeants, surtout qu’ils attendaient au moins un petit geste à leur endroit. Nous avons appris, par ailleurs, que certains éléments qui évoluent au sein de la formation d’Yemma Gouraya songent sérieusement à quitter le club en fin de saison. Ils semblent être énormément déçus par l’attitude de certains dirigeants. Il est clair que l’épisode de l’attaquant Bellal a fait réfléchir aussi beaucoup de joueurs qui ne pensaient pas que le club pouvait laisser tomber ses salariés aussi facilement. Dans ce sens, nous avons appris qu’une partie des joueurs se préparent ainsi à quitter le club en fin de saison. Le parcours que réalise actuellement le MOB n’est pas non plus à la hauteur des attentes des responsables du club. Eux aussi sont très déçus par les résultats enregistrés cette saison, surtout par rapport aux moyens mobilisés.
Ils sont las d’attendre un signe des dirigeants
Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises les attentes des joueurs du Mouloudia de Béjaïa. Ces derniers ont déjà lancé des appels aux dirigeants quant au versement de leurs salaires impayés, mais ces appels n’ont pas été entendus. Le MOB vit une crise financière très importante et la direction en place, qui n’est que provisoire, ne dispose pas assez de moyens financiers pour répondre favorablement aux doléances des joueurs. Devant cette situation qui a duré plusieurs mois, les joueurs n’affichent pas une grande sérénité par rapport à leurs droits. Les dirigeants ont déjà enclenché un nouveau processus pour l’élection d’un nouveau président. Cette démarche risque de prendre beaucoup de temps. Ce sera ainsi le troisième président qui prendra les destinées du club pendant cette saison. Les joueurs savent qu’avec ces changements à la tête de la présidence du club, leur situation ne fera qu’empirer. C’est dans ce sens que la majorité est lasse d’attendre un signe de leurs dirigeants.
Certains menacent de recourir à la CRL
Après plus de 7 mois sans salaire, beaucoup sont tentés d’aller déposer leur dossier au niveau de la Chambre de résolution des litiges. Les camarades du portier Bencharif ne vont sans doute pas patienter davantage, surtout que la majorité sont chargés de famille et ont donc besoin d’argent pour gérer ces mois sans compétition officielle. Nous avons appris de sources proches de certains joueurs que si les choses n’évoluent pas d’ici peu, beaucoup de joueurs seront dans l’obligation de demander la résiliation de leur contrat et le payement de leurs salaires impayés. Une situation qui ne fera pas les affaires du club le plus populaire de la wilaya de Béjaïa, surtout que ce dernier croule sous les dettes. Le prochain président va devoir ouvrir ainsi plusieurs dossiers, dont le plus urgent est sans doute celui des joueurs sous contrat qu’il va falloir rassurer afin qu’ils ne saisissent pas la CRL.
Ils réclament plus de 7 salaires
A l’image des autres clubs du pays, notamment ceux de la Ligue 2 qui se trouvent au bord de la faillite. Les joueurs du Mouloudia de Béjaïa ne sont pas payés depuis au moins 7 mois. Certains, désemparés, n’ont pas cessé d’appeler les dirigeants pour demander la régularisation de leur situation financière. Les dirigeants sont dans l’incapacité de répondre favorablement à cette demande. Avec une masse salariale qui avoisine 1,5 milliard de centimes, le club a besoin d’au moins 11 milliards pour apurer les salaires des joueurs. Il est clair que les dirigeants ne disposent pas de tout cet argent et il va falloir tenter de négocier avec les joueurs pour les convaincre de faire des efforts sur le plan financier. Les joueurs que nous avons contactés estiment que la direction les a complètement abandonnés et que cette dernière n’a pas été en mesure de prendre attache avec eux afin de discuter au sujet de leur argent.
La direction incapable de réagir
La situation administrative du MO Béjaia reste incertaine. Les actionnaires, qui se sont réunis mardi dernier, n’ont pas réussi à se mettre d’accord autour de la démarche à entreprendre pour l’avenir du club. Certains, qui sont pour le retour d’Attia, estiment qu’eux-mêmes ne peuvent pas prendre en charge les dépenses importantes, alors que d’autres tergiversent en espérant que d’autres candidats se présenteront. En attendant de trouver le remplaçant à Akli Adrar au poste de président du conseil d’administration, la direction du club sportif amateur, chargée de la gestion provisoire du club, se trouve dans l’incapacité de réagir. Il faut dire que depuis la prise de fonctions de Bennai Arab dans la gestion de l’équipe première, aucune subvention n’a été versée dans les comptes du CSA. Cette situation complique davantage les choses et pousse les dirigeants du CSA à refuser d’assumer leur responsabilité, surtout par rapport aux joueurs et leurs salaires.
- D.