La formation du Mouloudia de Béjaia se trouve dans une situation inconfortable depuis plusieurs mois. Alors que les entraînements reprendront dans les prochains jours pour la grande majorité des clubs du championnat de Ligue 2, au sein du club le plus populaire de la wilaya de Béjaia, rien n’a bougé depuis pratiquement 8 mois.

L’inquiétude gagne du terrain chez les Crabes qui ont tenté de réagir à travers une action de rue, mais face aux directives liées au Covid-19, cela n’a pu se faire. Les fans se retrouvent livrés à leur sort  comme leur club. La formation des Vert et Noir vit ainsi une situation inédite, alors que le club fait face à des problèmes à tous les niveaux. Les actionnaires semblent complètement dépassés par les évènements, puisqu’ils n’arrivent toujours pas à se mettre autour d’une table pour trouver une issue favorable. On peut dire que cette situation ne fait pas les affaires du club de Yemma Gouraya, et qu’il est urgent de tenter de sortir avec une solution favorable, soit une reprise des actionnaires ou bien une gestion par le club sportif amateur.

Les dettes font fuir les repreneurs

Les chiffres avancés çà et là par des proches du club sont certainement un frein pour tout repreneur qui souhaiterait bien évidemment venir investir son argent pour tenter de sauver les meubles. Le président du CSA MOB Bennai Arab avait d’ailleurs avancé le montant de 28 milliards de centimes de dettes auprès des joueurs et fournisseurs, cela sans compter les dettes fiscales et parafiscales. Ce montant est très important quand on sait que l’argent vient à manquer au club, surtout après le retrait des principaux bailleurs de fonds. En effet, les principaux actionnaires, à l’image de Boudiab et Zizi, qui étaient toujours présents à chaque fois que le club avait besoin d’argent, se sont retirés et ne veulent plus que leurs noms soient associés au MOB. Cela ne fait clairement pas les affaires du Mouloudia de Béjaia, qui a besoin d’argent pour apurer sa situation financière. On peut ainsi comprendre que ces montants exorbitants de dettes seraient entre autres principales raisons qui font fuir les investisseurs.

Attia attend toujours un signe positif de la part des actionnaires

Zahir Attia est le seul actionnaire qui a exprimé le vœu de prendre la présidence du club professionnel. Après avoir occupé ce poste il y a quelques saisons, Attia a été contraint de céder sa place après un retrait de confiance des actionnaires. Ce dernier, qui s’est exprimé sur ces mêmes colonnes à partir de la France, n’a pas caché ses intentions. Connaissant parfaitement l’environnement dans lequel le club évolue depuis quelques années, Attia avait posé ses conditions. Ayant certainement appris des erreurs du passé, Zahir Attia souhaite avoir la majorité des actions, afin d’avoir la mainmise sur le club et ne pas dépendre de la volonté des autres actionnaires. C’est certainement pour cette raison que les autres actionnaires refusent de céder et de permettre à Attia de devenir président du conseil d’administration. En plus d’avoir exprimé LE vœu d’avoir la majorité des actions, Attia veut avoir un état détaillé des dettes du club. Ce dernier a estimé qu’il n’a pas peur des dettes si elles sont justifiées. L’ex-président du MOB attend néanmoins un geste des autres actionnaires. Il aurait souhaité que ces derniers signent par-devant le notaire pour lui céder leurs parts.

Les actionnaires souhaitent la dissolution

D’autre part, des actionnaires se sont positionnés pour demander la dissolution de la SSPA MO Béjaia. Face aux difficultés que rencontre actuellement le MOB, une partie des actionnaires veulent se désengager. Ce qui fait que depuis quelques années, le club fait face à beaucoup de problèmes. Face à ces difficultés, les actionnaires n’arrivent plus à s’entendre. Il est temps de prendre les mesures nécessaires pour permettre au MOB de dépasser cette crise.   

1. D.