Le MOB est en train de vivre une situation dramatique sur tous les plans. Alors que la majorité des formations qui évolueront la saison prochaine en championnat de Ligue 2, ont entamé les préparatifs, chez les Vert et Noir, on continue d’appliquer la politique de l’autruche.

Le club le plus populaire de la wilaya de Béjaïa souffre et rien n’est fait pour trouver des solutions à la crise dans laquelle il est plongé depuis plusieurs mois. Après le départ du président du conseil d’administration à savoir Adrar Akli, c’est le club amateur présidé par Bennaï Arab qui avait eu l’autorisation de gérer le club professionnel. L’autorisation de gestion accordée au club amateur avait pris fin au 30 juillet dernier, depuis le Mouloudia de Béjaïa se trouve sans président et sans conseil d’administration. Les actionnaires avaient été sollicités par l’actionnaire principal à savoir le CSA pour se réunir et essayer d’élire un nouveau président, mais cela n’a pas été suivi par des actes. Les propriétaires du club ont adopté la politique de la fuite en avant et cela en refusant de se réunir pour faire démarrer le MOB. Depuis, les choses stagnent et les supporters s’inquiètent vraiment de cette situation. Les nombreux appels lancés par certains actionnaires pour essayer de trouver un consensus sont restés sans suite. Une situation qui inquiète énormément les membres du club sportif amateur qui ne savent plus quoi faire pour que le MOB entame de manière officielle les préparatifs pour la saison prochaine.

Les anciens joueurs indifférents

Face à toute cette situation de crise que vit le MO Béjaïa, l’association des anciens joueurs est restée indifférente. Nous avons appris il y a quelques jours que cette dernière aurait pris les devants afin d’essayer d’intervenir pour tenter de dénouer la crise notamment en contactant les différents protagonistes. Les choses ne se sont finalement pas déroulées comme souhaité. L’association des anciens joueurs du MOB reste indifférente à la crise que vit le club de la capitale des Hammadites depuis plusieurs mois. Ces derniers doivent par ailleurs assumer leur rôle et cela en tentant de convaincre les actionnaires afin qu’ils s’impliquent dans la gestion du club. Les membres de l’association des anciens joueurs restent ainsi spectateurs des déboires du club, eux qui dans un passé récent ont appelé l’ensemble des dirigeants à prendre leurs bagages.

«Personne ne lève le petit doigt»

Pour Bennaï Arab, les choses n’inspirent pas à l’optimisme. Les nombreux appels lancés aux actionnaires afin qu’ils se réunissent sont restés sans suite. Les membres du CSA n’ont pas cessé d’intervenir pour essayer de trouver une solution et convaincre les actionnaires réticents à se réunir autour d’une table pour mettre les choses à plat. Les problèmes sont nombreux et il va falloir beaucoup de volonté pour essayer de dénouer la situation. «Nous avons à plusieurs reprises lancé des appels aux actionnaires afin qu’ils se réunissent. Nous avons appelé à au moins 5 réunions des actionnaires, mais on ne peut pas comprendre leur attitude. Le MOB est en train de courir un réel danger. L’avenir du club est dans le flou et personne ne lève le petit doigt.»

«Ils refusent toujours d’assumer leurs responsabilités»

Depuis quelques mois, les actionnaires affichent une indifférence totale vis-à-vis de la situation dans laquelle se trouve le club. Alors qu’ils ont le devoir de réagir, ces derniers ne se présentent même pas aux réunions. «Les actionnaires refusent de se réunir. Hormis quelques-uns qui viennent à chaque fois qu’ils sont sollicités, concernant les autres, on n’arrive pas à comprendre pourquoi cette attitude de  leur part vis-à-vis du club. On a entendu dire qu’ils voulaient procéder à la liquidation de la société. Je pense que s’ils veulent vraiment cela, ils n’ont qu’à, faire appel à un liquidateur pour clore ce dossier le plus tôt possible.»

L’absence d’aide financière pourrait être un frein

Depuis plusieurs mois, le club se retrouve sans ressources. L’argent des subventions tardent à atterrir dans les caisses du club, chose qui bloque toute initiative. Il faut savoir que sans argent, le club ne pourra entamer aucune démarche sérieuse pour la saison prochaine. Les dettes sont en train de s’accumuler et la situation devient de plus en plus compliquée. Les habituels sponsors ont complètement lâché le club et rien n’a été fait au niveau des dirigeants pour essayer de trouver des sources de financement. Le seul espoir de voir le club s’en sortir viendrait de l’octroi d’une société étatique qui reprendra le club ou bien d’un contrat de sponsoring d’une grande valeur, afin d’éponger les dettes du club surtout auprès des joueurs qui pour la grande majorité réclameraient plus de 9 salaires.

Silence des autorités locales

Les autorités de la ville de Béjaïa adoptent un silence inquiétant pour les supporters. Le club le plus populaire de la wilaya de Béjaïa est en train de vivre une situation très difficile, mais cela n’a pas fait réagir les autorités de la ville de Béjaïa. Alors qu’au niveau national, les élus locaux, les responsables locaux ainsi que tous ceux qui ont une relation avec le sport interviennent pour régler les problèmes de leurs clubs phares, à Béjaïa c’est le silence radio. Le MOB court un réel danger si aucune réaction ne vient de la part des amoureux du club. C’est pour cela que les Crabes appellent les autorités à intervenir et à prendre les mesures nécessaires pour faire en sorte que le Mouloudia de Béjaïa retrouve sa sérénité avec une direction qui sera en mesure de défendre ses intérêts.

1. D.