La formation la plus populaire de la wilaya de Béjaïa continue de subir de plein fouet la crise après le retrait de plusieurs actionnaires. Plusieurs mois après l'arrêt de la compétition et près de trois mois après la fin de la dérogation accordée par les autorités locales au club sportif amateur pour la gestion de l’équipe première, la formation des Vert et Noir n’a toujours pas de président.

Cette situation inquiète les supporters qui réclament depuis plusieurs semaines une solution pour leur club de cœur. Les Crabes assistent depuis plusieurs semaines, voire des mois à une situation inédite. Leur club n’a jamais vécu de crise aussi longue et complexe que celle dans laquelle il se trouve actuellement. Bien que maintes fois sollicités, les actionnaires refusent de céder et de se réunir autour d’une table pour discuter des problèmes qu’ils rencontrent. Les démarches entreprises par une partie des supporters et les plus influents sont restées sans suite. La candidature déclarée de Zahir Attia pouvait être une solution provisoire, mais les lenteurs constatées dans la cession des actifs auprès de l’ex-président du MOB n’ont fait qu’accentuer la crise, poussant ce dernier à jeter l’éponge en accusant certains actionnaires de bloquer toute bonne initiative.

La CRL, une urgence

L’Association des anciens joueurs (AAJ) du MO Béjaia a publié une déclaration jeudi dernier pour contester la situation du club depuis plusieurs mois. Dans un passé récent, cette dernière était très active sur la scène footballistique locale à travers des initiatives entreprises en faveur d’anciens joueurs et dirigeants. Depuis quelque temps, l’Association des anciens joueurs se montre inactive. Alors que le club le plus populaire de la wilaya de Béjaïa vit une crise sans précédent, les anciens joueurs ont décidé de réagir en lançant un appel aux principaux intéressés, à savoir les actionnaires afin qu’ils interviennent dans le processus de sauvegarde du club. L’AAJ estime, par ailleurs, qu’il est très important de mettre les divergences de côté et de ne penser qu’au seul intérêt du club qui est en train de subir une grave crise. Les anciens joueurs ont aussi appelé l’ensemble des acteurs de la vie sportive sur le plan local à intervenir pour sauver les meubles. Le MO Béjaïa se trouve sans direction capable de défendre ses intérêts au niveau des instances, alors que les affaires s’enchaînent surtout au niveau de la Chambre de résolution des litiges. Ce dossier urgent doit être pris en charge dans les plus brefs délais afin de permettre au club de pouvoir recruter et de préparer la saison prochaine. Les anciens joueurs espèrent que leur appel sera entendu et que les autorités interviendront aussi pour trouver une solution à cette crise.

1. D.