L’avenir de la société par actions du MO Béjaia reste dans le flou le plus total. Alors que le club vient de finir la saison à la 3e place, ses résultats sont l’arbre qui cache la forêt. En effet, la situation administrative du club phare de la wilaya de Béjaia est en suspens.
Les actionnaires peinent toujours à se mettre autour d’une table pour trouver des solutions pérennes. Hassisen a été sollicité en début de saison afin de faire démarrer le club après plusieurs tentatives de rassembler la majorité des actionnaires. Toutefois, les divergences nées au lendemain de la rétrogradation du club en 2018 sont encore là. Les actionnaires principaux ne veulent plus entendre parler du MOB, après qu’une partie des supporters ont demandé le départ de l’ensemble des membres du club et la dissolution de la SSPA. Cette situation s’est répercutée négativement sur la bonne marche du club.
Les actionnaires ne se prononcent toujours pas
Quelques actionnaires, qui se comptent sur les doigts d’une seule main, se soucient de l’avenir du club. On peut citer Bouchebah, Kandi, Bachiri et le président du CSA Bennai Arab. Ces derniers se trouvent dans une situation délicate, surtout qu’il y avait, au départ de la création de la SSPA, 17 actionnaires. Tous ont pratiquement laissé le club livré à lui-même, hormis les 4 cités précédemment. Ces actionnaires ne savent plus à quel saint se vouer puisqu’il est difficile de répondre aux besoins du club, alors que les dettes s’élèvent à 27 milliards de centimes. Cela ne peut continuer ainsi, alors que le club dispose de plusieurs actionnaires. Le MOB souffre grandement de cette situation et les choses doivent changer si, toutefois, les actionnaires veulent apporter du sang neuf.
Bouchebah aura-t-il les moyens de répondre aux exigences des supporters ?
Bouchebah Mustapha, qui gère actuellement les affaires courantes du club, a à plusieurs reprises lancé des appels de détresse aux actionnaires en premier lieu, mais aussi aux autorités publiques, afin d’aider le club. Le MOB souffre à tous les niveaux et pour la nouvelle saison qui se profile à l’horizon, les supporters se montrent exigeants, notamment par rapport aux objectifs. Boucbehah pourra-t-il répondre favorablement à ces exigences ? La question reste posée.
Rabti : « On attend toujours un signe des dirigeants »
Alors que le rideau est tombé sur le championnat de Ligue 2 le 26 juin dernier, plus d’un mois après, les joueurs du Mouloudia de Béjaia attendent toujours un signe des dirigeants. Les joueurs de la formation kabyle espéraient que les dirigeants fassent le nécessaire afin de régulariser leurs salaires. Rabti Djamel fait partie des joueurs qui se sont montrés inquiets de cette situation, surtout que des informations font état d’un possible départ dès cet été.
Plusieurs semaines après la fin du championnat, dans quelles conditions êtes-vous ?
La situation est un peu délicate dans la mesure où nous avons réalisé une saison à la hauteur. On s’attendait à ce que la direction fasse un geste envers nous, surtout que depuis le début de la saison, nous n’avons pas touché le moindre salaire. Les dirigeants ont promis de tout faire afin de régler cette situation dans les plus brefs délais, mais rien n’a changé depuis plus d’un mois.
On parle d’un possible départ massif des joueurs cet été, qu’avez-vous à dire à ce sujet ?
Les choses sont dans le flou et aucune solution ne nous a été proposée à l’heure actuelle. Durant les dernières semaines, nous avons essayé de discuter avec les dirigeants, surtout avant la fin de la saison afin d’avoir des garanties, mais aucune solution n’a été trouvée. Si la situation perdure, on sera dans l’obligation de prendre une décision au sujet de notre avenir.
Les supporters exigent de la direction le maintien de l’ensemble des joueurs de la saison écoulée, êtes-vous du même avis ?
Ce serait une bonne idée de garder la majorité des joueurs de la saison écoulée. L’équipe a réussi à sortir une saison à la hauteur, alors que beaucoup n’ont pas misé sur nous et nos capacités. Je pense que les dirigeants savent ce qu’ils doivent faire, mais une chose est certaine, le groupe en place dispose d’une marge de progression très importante.
- D.