Rekik : « Le NAHD est dans une situation délicate »

Fraichement nommé en tant que directeur général du club nahdiste à la place de Sofiane Bouderouaia, Rekik Djamel était l’invité de nos confrères d’Echourrouk TV, lui qui n’a pas manqué d’évoquer la situation actuelle du club.

«La situation au sein du club est vraiment délicate, vu que l’équipe est interdite de recrutement, ce qui a entrainé pas plus tard qu’aujourd’hui un second match perdu sur tapis vert pour nos U17 et nos U19. Si nous consommons donc le 3e forfait le week-end prochain, on sera sanctionné d’une défalcation de points pour notre équipe séniors. En tant que président du CSA/NAHD, il fallait que je prenne mes responsabilités pour signer les protocoles avec les joueurs créanciers. Et pour cela, il était impératif de passer par une assemblée générale extraordinaire afin que je sois nommé en tant que DG de la SSPA/NAHD, chose qui me permettra enfin de signer les protocoles d’accord avec les créanciers en tant que représentant légal du club».

 

«Je ne pouvais laisser tomber le club »

Evoquant sa décision de prendre ses responsabilités, en acceptant de s’engager pour sauver le club, Rekik rappellera qu’en tant que Nahdiste de souche, il ne pouvait laisser tomber le club : «J’ai pris mes responsabilités après avoir fait le constat que le club a été abandonné par tout le monde, tous ses actionnaires. Je suis un enfant du club et un enfant d’Hussein Dey, j’ai passé toute ma vie au NAHD, en tant que basketteur c’est vrai, mais j’ai été également footballeur. En tant que président du CSA/NAHD, je devais prendre mes responsabilités, c’était pour moi une nécessité. Il ne faut pas oublier que le NAHD est un club omnisports, avec des sections de basket-ball, handball, volley-ball, boules et boxe, sans oublier bien évidemment le football. C’est vous dire que si le club est touché, ce sont toutes les sections qui vont être impactées, raison pour laquelle j’ai été dans l’obligation de prendre mes responsabilités aujourd’hui, avant qu’il ne soit trop tard».

 

« On a rencontré des difficultés à conclure les protocoles »

Evoquant l’opération pour laquelle il a été promu à la tête de la SSPA/NAHD, à savoir les protocoles d’accord avec les joueurs créanciers, Rekik reconnait que les choses n’ont pas été faciles jusqu’à présent, il dira : «On a pris ce dossier de façon urgente, On est d’ailleurs en train de contacter les joueurs, afin de négocier avec chacun d’eux, pour ensuite signer les protocoles d’accord. On est clairement pris par le temps, car il est impératif que tout soit bouclé avant la fin de cette semaine, et on fait tout ce qui est possible pour tout conclure et déposer les protocoles à temps au niveau de la FAF.  Pour ce qui est des négociations avec les joueurs, on a rencontré quelques difficultés avec certains d’entre eux, pas par rapport aux montants, mais vis-à-vis des modalités de payement, où certains refusent tout simplement de toucher leur dû en 4 tranches.Certains exigent trois tranches, d’autres deux, et cela nous mets dans l’embarras, car la fédération a fixé le plafond de la première tranche à 3 milliards de centimes. Cela complique quelque peu notre tâche, mais on fait avec car on se doit de tout finaliser rapidement avant la fin de la semaine».

 

« Le NAHD n’a aucun sponsor »

Interrogé sur les dettes du club au niveau de la CNRL, le président du CSA/NAHD estime que le montant dû par le Nasria n’est pas très important comparé à ce que l’Etat a pu injecter dans d’autres clubs : «Vous le savez si bien, le NAHD est un club omnisports par excellence, c’est l’un des clubs qui a donné le plus de joueurs aux différentes équipes nationales, et ce, dans toutes les disciplines. Du point de vue dettes, nous sommes à hauteur de 11 milliards de centimes, et nous sommes en train de négocier avec les joueurs, afin de tenter de réduire ce montant à hauteur de dix milliards de centimes. Je pense que ce montant n’est pas trop élevé, l’Etat peut le prendre en charge en considérant la stature du NAHD et ce qu’il a donné pour le sport national. Il faut savoir que le NAHD n’a aucun sponsor, si ce n’est Bouderouaia qu’on remercie qui a mis de sa poche ainsi que l’APC d’Hussein Dey qui a aidé le club pour pouvoir entamer la saison. Le NAHD est délaissé par les pourvoyeurs de fond».

 

« Nous devons nous unir pour sauver le club »

Alors qu’il a pris ses responsabilités pour tenter de sauver les meubles, Rekik estime que le club doit compter sur tout le monde pour sauver ce qui peut être sauvé, sans exclusion aucune : «Vous savez, nous sommes en train de frapper à toutes les portes, pour tenter de sauver le club. J’ai d’ailleurs transmis des correspondances à toutes les institutions, que ce soit la FAF, le MJS, la DJS, la Wilaya d’Alger et j’en passe. On m’a d’ailleurs promis qu’on ne va pas laisser tomber ce grand club. Par ailleurs, nous devons en interne nous unir pour sauver le club, nous ne devons exclure personne. Celui qui peut apporter quelque chose, qu’il soit le bienvenu, que ce soit Ould Zmirli, Bouderouaia ou autre, tout le monde doit s’unir pour la cause de ce club».

M.A.

 

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