Un communiqué publié hier matin sur le site de la fédération à propos du sélectionneur national Djamel Belmadi a provoqué une vague d’interrogations dans le milieu footballistique algérien.

Ledit communiqué n’était pas clair, la FAF a fait allusion à des «informations relatives à l’hébergement du sélectionneur national ». Il faut dire que le sujet avait été évoqué à maintes reprises, même le sélectionneur a eu la possibilité d’en parler, sans lui accorder une grande importance, préférant expliquer en conférence de presse que son lieu de résidence en dehors du pays ne peut en aucun cas le déranger dans l’accomplissement de sa mission à la tête des Verts. La FAF a donc rouvert un sujet datant de plusieurs mois, une actualisation qui a suscité des interrogations. Nous avons cherché à comprendre l’intérêt de relancer ce débat à une telle période cruciale pour la sélection, et la réponse ne s’est pas fait attendre.

Archives

«Afin de lever toute équivoque sur ce sujet, la Fédération algérienne de football tient à préciser qu’il n’existe aucune affaire qui a trait à cette question et que les obligations contractuelles sont respectées par les deux parties», pouvait-on lire à la fin du premier paragraphe du communiqué de la FAF. A vrai dire, tout est parti d’une vidéo polémique postée sur le net, à travers laquelle une personne est revenue sur l’histoire de l’hébergement du coach des Verts. Cette même personne accuse Belmadi d’avoir  «demandé des frais de location d’un domicile à Alger lorsqu’il est arrivé en 2018. Des frais qu’il aurait perçus sans s’installer au pays». Des propos osés, et aux yeux de la FAF déplacés à un mois du rendez-vous africain. Il faut dire que c’est durant cette période que l’EN a le plus besoin de calme et de sérénité. Et ce genre de révélations peut déstabiliser la sélection, ce qui peut engendrer un malaise à quelques encablures de la CAN. L’exemple traité hier, concernant la sélection de handball, en est la parfaite illustration, la FAHB est accusée de vouloir déstabiliser l’EN à l’approche du rendez-vous en Egypte, et c’est justement ce scénario que la FAF veut coûte que coûte éviter.

Soutien absolu

«La Fédération algérienne de football invite les médias nationaux, la famille footballistique et les supporters de l’Equipe nationale, afin de se rallier autour du sélectionneur national et de le soutenir dans sa mission visant à lever haut l’emblème national, notamment lors de la Coupe d’Afrique des nations 2023 qui se déroulera en Côte d’Ivoire», pouvons lire sur le communiqué de la FAF qui profite de l’occasion pour calmer le jeu, une attitude qui confirme les promesses tenues par le président de la FAF Walid Sadi. L’ancien manager de l’EN avait promis de mettre à l’aise Belmadi, notamment pour ce qui est de la préparation de la prochaine CAN. La divulgation de tels détails à cette période à un mois de la CAN suscite des interrogations et des doutes. C’est pour cette raison que la FAF a tenu à se démarquer, elle veut faire comprendre aux gens qu’elle n’est nullement responsable des fuites d’informations concernant le contrat du sélectionneur, une manière de s’en laver les mains et de concrétiser les promesses faites par Sadi au lendemain de son élection le 21 septembre dernier, lorsqu’il a affirmé vouloir tout mettre à la disposition de l’EN, un soutien absolu dont le but est de mettre à l’aise le coach la veille du coup d’envoi de cette CAN de tous les espoirs. L’EN ira en Côte d’Ivoire dans la peau d’une équipe favorite. En effet,  malgré ses échecs de 2022, les teams lui vouent encore un grand respect de part sa composante et ses ambitions, la fédération qui fait déjà son max pour assurer deux adversaires de qualité pour Mahrez and CO, a déjà préparé un lieu de stage et un QG à Bouaké. Ainsi,  Belmadi aura tout le confort qu’il espère, il n’aura plus qu’à emmener l’EN le plus loin possible dans la compétition.

S.M.A.