Hadj Moussa : «Ma vie s’est transformée en un film»

Le site FR12.NL qui couvre l’actualité et les informations du club de Feyenoord a rapporté des extraits d’une interview réalisée par le magazine du club de Rotterdam avec l’attaquant des Verts, Anis Hadj Moussa.

Le site néerlandais a décrit le footballeur algérien comme étant unique. «L'ailier du Feyenoord a connu une période où tout s'est bien passé, avec de beaux mouvements et des buts en Ligue des champions. Le Feyenoord est désormais beaucoup moins performant et Hadj Moussa partage également le malaise de l'équipe de l'entraîneur Brian Priske. Le gaucher est convaincu qu'il se battra à nouveau pour y parvenir, car il a fait face à des défis plus ardents dans sa carrière», écrit le site. «Je n'y ai pas encore vraiment réfléchi, mais à 22 ans j'ai déjà vécu dans pas mal d'endroits», explique Hadj Moussa dans cette longue interview au nouveau Feyenoord Magazine. «J'étais assez jeune quand je suis allé à Lens tout seul. Ensuite en Belgique, mes parents venaient parfois, mais à la fin j'ai dû me débrouiller seul. En fait, je m'en fichais complètement. Si j'avais pu me montrer sur le terrain, j'aurais déménagé à l'autre bout du monde s'il le fallait.''

 

«J’ai pris des coups mais je me suis toujours relevé»

Au RC Lens, Hadj Moussa avoue qu’il ne voyait aucun avenir, ce qui a été une motivation supplémentaire pour lui de se montrer en Belgique. «Je voulais prouver que Lens avait fait une erreur en ne renouvelant pas mon contrat. J'ai saisi toutes les opportunités. Mentalement, je me suis remonté le moral. Si vous regardez ma carrière jusqu'à présent, j'ai dû prendre quelques coups, mais je me suis toujours relevé et cela me rend plus fort. « C'est une histoire de se relever, de se battre et de continuer.»

 

 «J’ai galéré à mes débuts à Rotterdam»

Cette mentalité a été utile à Anis au Feyenoord, car lors de la première période à Rotterdam, il a dû s'habituer et s'adapter. Il a dû se contenter de très peu de minutes. «Ce n’était pas facile encore une fois, mais quand j’ai eu ma chance, je l’ai saisie. Entendre l'hymne de la Ligue des champions pour la première fois sur le terrain, à domicile contre le Bayer Leverkusen reste indescriptible. J'étais très ému. Mes parents m'ont vu réaliser mon rêve. Cela m’a procuré une sensation très chaleureuse. C'était vraiment un moment « wow ». Et puis il fallait encore attendre les matchs contre Manchester City. C'était comme si ma vie s'était transformée en film.»

 

«J’espère inspirer les jeunes à poursuivre leur rêve»

Feyenoord a fait signer Hadj Moussa l'été dernier avec l'idée qu'il pourrait être utile à long terme. Une trajectoire de plus d’un an avait été tracée, mais ce processus a été beaucoup plus rapide. «Il n'y a pas si longtemps je jouais encore en deuxième division en Belgique. Le fait que je sois désormais, après mes buts contre Salzbourg, City et Sparta Prague, le premier joueur de Feyenoord à marquer trois buts consécutifs en Ligue des champions me rend extrêmement fier. Qui aurait pu s’attendre à cela il y a dix ans ? Cela montre que les choses peuvent parfois mal tourner dans le football. J'espère pouvoir inspirer les jeunes à toujours poursuivre leurs rêves.»

 

«Le dribble ? C’est ma marque de fabrique»

Avec six buts et deux passes décisives, l'ailier algérien réalise une bonne performance, mais Hadj Moussa a d’autres priorités sur un terrain. «Je ne pense pas exagérer quand je dis que le dribble est ma marque de fabrique. Même quand j'étais enfant, je ne faisais rien d'autre. Donner un coup de pied dans un mur ou tirer 10 000 fois dans un but, je ne trouvais pas ça intéressant. Si je prenais un ballon, c'était pour jongler, tenter un tour du monde ou dribbler. Le dribble est devenu quelque chose d'instinctif», conclut-il.

S.M.A.

 

 

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