Algérie – Soudan : l’heure d’élever le niveau

Publié le : 23 Août 2025

Ce soir à 18h l’équipe nationale A’ défie le Soudan au stade Amaan de Zanzibar, pour un quart de finale qui marque le passage à une nouvelle dimension. Après la phase de groupes, où chaque point comptait mais où une défaite pouvait encore être rattrapée, les Verts n’ont désormais plus le droit à l’erreur. La moindre faille peut être fatale et sera synonyme d’un retour à Alger, sans gloire...

Le principal défi sera de retrouver cette efficacité qui s’est envolée depuis la large victoire inaugurale face à l’Ouganda (3-0). Depuis, l’attaque algérienne s’est éteinte, incapable de peser malgré une domination souvent nette. Mahious, muet depuis quatre rencontres, incarne à lui seul cette disette. Attendu au tournant, l’avant-centre de la JSK a l’occasion idéale de répondre aux critiques : ses buts pèseront lourd, car, en phase à élimination directe, chaque réalisation vaut de l’or.

 

Onze

Côté composition, Bougherra ne devrait pas s’écarter de son onze de confiance. Bouhalfaya gardera la cage, avec Halaïmia et Khacef sur les couloirs, Ghezala et Alilet dans l’axe. Merbah occupera son poste habituel de sentinelle. Les incertitudes concernent surtout les côtés du milieu : Draoui et Boukerchaoui ne sont pas intouchables, Merghem ayant déjà remplacé le jeune milieu belouizdadi, tandis que Boudjemaâ pourrait débuter pour apporter davantage de rigueur défensive. Devant, Belhocini et Meziane (un peu souffrant) épauleront Mahious pour former le trio offensif.

 

Adversaire coriace

En face, le Soudan présente un profil comparable. Solides défensivement (un seul but encaissé en trois matchs), les Crocodiles du Nil n’ont brillé offensivement qu’une seule fois, lors de leur surprenant 4-0 infligé au Nigeria. Une trajectoire qui rappelle celle de l’Algérie: une entrée tonitruante puis une efficacité en berne. Mais cette équipe, désormais conduite par le technicien ghanéen Kwesi Appiah, est plus expérimentée, plus équilibrée et beaucoup plus ambitieuse qu’auparavant. Ce quart de finale se jouera sur les détails, dans un Amaan Stadium récemment rénové, doté d’une pelouse hybride aux normes FIFA. Un terrain où le rebond du ballon et la vivacité des appuis risquent de peser mais ça ne devrait pas déranger nos joueurs habitués à ce type de pelouses. Pour Bougherra et ses hommes, il s’agit d’abord de retrouver leurs automatismes et de transformer leurs temps forts. Car à Zanzibar, le rêve se poursuit seulement pour ceux qui savent frapper au bon moment. Dans un match où la moindre erreur se paie au prix fort, seule l’équipe la plus réaliste poursuivra l’aventure.

S.M.A