Samedi à 18h, au stade de Zanzibar, l’équipe nationale A’ jouera son quart de finale du CHAN face au Soudan.
Après avoir voyagé et changé de pays contre le Niger, pour la deuxième fois depuis le début de la compétition, les Verts ont voyagé, cette fois à Zanzibar, mais devraient revenir à leurs fondamentaux. Le onze de départ ne devrait pas être très différent de celui qui avait lancé le tournoi, preuve que Madjid Bougherra entend renouer avec la stabilité.
Le rythme retrouvé
Avec deux semaines de préparation puis trois semaines de compétition, les joueurs ont progressivement trouvé leur cadence. Les jambes, un temps alourdies par l’enchaînement des efforts, semblent désormais plus légères. Bougherra mise beaucoup sur ce facteur physique, qu’il a lui-même mis en avant. «Ce sera une autre finale, plus les matches avancent et ça va être très dur. Ça va se jouer sur des détails, le plus important c’est de bien récupérer. Physiquement, il faut vraiment accentuer la chose pour pouvoir accélérer dans le jeu quand on peut et être prêt 90 minutes durant. On a vu que quand on est tactiquement et collectivement bien organisés, c’est là que ça se passe bien, donc on a besoin d’énergie», a-t-il déclaré à l’issue du dernier match.
Un adversaire en pleine ascension
Depuis mardi, l’EN connaît son prochain adversaire : le Soudan, surprenant premier du groupe D. Les Soudanais profitent de l’expérience et du savoir-faire de James Kwasi Appiah, figure du football ghanéen. L’ancien sélectionneur des Black Stars a accompli un véritable exploit en redonnant de la crédibilité à une nation meurtrie par la guerre civile, l’amenant à la CAN puis à ce quart de finale du CHAN, en tête de son groupe. Son empreinte se traduit par une organisation solide, une puissance physique impressionnante et une touche technique qui rend ce Soudan particulièrement redoutable.
Après un début de compétition tonitruant, l’attaque algérienne a connu un sérieux coup d’arrêt. Si jusque-là le problème se situait essentiellement dans la finition, face au Niger c’est toute l’animation offensive qui s’est éteinte. Aucun danger réel n’a été créé, un fait inédit depuis le lancement du tournoi. L’entrée de Bayazid, dont le profil diffère de Mahious, n’a pas apporté le rendement attendu, malgré quelques éclairs d’Akhrib ou de Merghem.
Retour aux bases
Bougherra, qui a pris le temps de débriefer avec son staff, semble décidé à revenir à son plan initial. Le onze aligné samedi devrait ressembler à celui des deux premiers matches, avec le trio offensif Meziane – Belhocini – Mahious, gage d’équilibre et d’efficacité. Dans les autres secteurs, la stabilité devrait primer tant l’adversaire impose une intensité physique proche de celle rencontrée face à l’Ouganda lors de l’entame du tournoi. Géants dans les duels, mais dotés d’une technique honorable, les Soudanais pousseront les Fennecs A’ à répondre sur le plan athlétique, d’où l’importance du retour de Mahious en pointe et du rôle clé de Belhocini.
Il n’y a pas de petite équipe !
À l’approche de ce choc, Bougherra a tenu à rappeler qu’aucun adversaire n’était à sous-estimer : «Au CHAN, il n’y a pas de petite équipe. Comme on dit, l’habit ne fait pas le moine et le salaire ne fait pas le joueur». Un message clair, destiné autant à ses joueurs qu’à l’opinion : la bataille face au Soudan sera totale, et l’EN devra puiser dans ses certitudes pour franchir un nouveau cap.
S.M.A.