En novembre dernier, Vladimir Petkovic se voulait pourtant catégorique. Le sélectionneur national avait laissé entendre qu’il ne comptait pas convoquer, pour la CAN, des joueurs engagés en coupe arabe FIFA 2025. Une position claire, assumée publiquement.
Mais entre les intentions initiales et la réalité du terrain, le football se charge souvent de redistribuer les cartes. Car au final, Petkovic a bel et bien cédé, en partie. Le sélectionneur national l’a d’ailleurs reconnu sans détour en conférence : «Avec la Coupe arabe FIFA 2025, les choses sont devenues plus claires», a-t-il expliqué. Dans le même temps, un autre scénario s’est imposé, presque malgré lui : celui de Boulbina et Berkane. Eux n’étaient pas attendus dans les projections initiales. Ils n’avaient aucune promesse, aucun statut particulier.
Mais ils ont brillé, tout simplement. Et à force de performer, ils ont fini par forcer le destin. Petkovic ne s’en cache pas : «Pour moi, c’était intéressant que des joueurs ayant brillé avec les A’ puissent avoir une chance chez nous. Quand on parle de Boulbina et Berkane, ce sont deux joueurs nés en 2003. Ils sont jeunes et peuvent vivre une expérience qui pourra les aider dans leur carrière.» Un discours qui marque une évolution notable par rapport à la position exprimée quelques semaines plus tôt.
«À eux maintenant de démontrer leurs qualités »
Tous n’ont cependant pas bénéficié de cette opportunité. Contrairement à Boulbina et Berkane, d’autres éléments comme Abada ou Lekhal, absents de la liste élargie des 55, devront patienter. Le sélectionneur l’a rappelé avec lucidité : «Je ne pouvais convoquer que des joueurs inscrits sur la liste des 55. Je n’ai pas de boule magique pour voir l’avenir. Mais il y a des joueurs intéressants que nous avons suivis et que nous continuerons à suivre.»
Concernant les deux jeunes attaquants, Petkovic assume pleinement son choix, tout en maintenant une exigence élevée : «À eux maintenant de démontrer leurs qualités, pas seulement sur deux ou trois matches, mais sur une période plus longue.» Sur le plan technique, le sélectionneur a également détaillé ce qui l’a séduit : «Je les suis depuis qu’ils évoluent en Algérie. Boulbina a des caractéristiques différentes, il aime attaquer la profondeur, provoquer et il voit le but. Berkane, lui aussi, sent le but et sait protéger le ballon dos au jeu. Mais le niveau chez nous est élevé.» Le message est clair : Boulbina et Berkane n’ont bénéficié d’aucun traitement de faveur. Ils ont le même statut que les autres joueurs convoqués. La différence, c’est qu’eux ont su transformer une opportunité limitée en argument irréfutable.
S. M. A.
