L'équipe nationale algérienne s'apprête à affronter la Suède dans un match amical de haute intensité le 10 juin prochain. Mais une inquiétude majeure plane sur les Fennecs : leur défense, trop perméable ces derniers mois, risque d'exploser face à une équipe scandinave redoutable, menée par l'attaquant de Newcastle, Alexander Isak.
Le dernier stage de l’EN a confirmé les difficultés de l'arrière-garde algérienne. Face à des adversaires pourtant abordables comme le Botswana (3-1) et le Mozambique (5-1), les Verts ont encaissé des buts à chaque rencontre, une tendance récurrente qui s’est déjà manifestée lors des derniers mois. Plus alarmant encore, l’Algérie ne réussit que rarement des clean sheet ces derniers temps, encaissant même contre des équipes modestes comme la Somalie. Avec Aïssa Mandi, Ramy Bensebaïni et Mohamed Tougaï, l’axe défensif peine à se stabiliser et commet trop d’erreurs, que ce soit en placement ou en duels. Le dernier match contre la Suède en 2023 à Malmö avait déjà mis en évidence ces faiblesses, avec un Ahmed Touba complètement dépassé par les assauts adverses. La Suède, bien plus forte que les équipes affrontées en mars, ne fera aucun cadeau. Avec l’attaquant de Newcastle Alexander Isak à la pointe de l’attaque, mais aussi des joueurs comme Dejan Kulusevski et Viktor Gyökeres, la menace offensive sera constante. La défense algérienne, souvent prise en faute sur les balles aériennes et les transitions rapides, devra être au rendez-vous pour éviter une lourde défaite.
Un système à revoir ?
Face à cette situation, Vladimir Petkovic doit envisager des ajustements. Le passage à une défense à trois, en 3-4-3 ou en 3-5-2, semble de plus en plus une évidence pour offrir une meilleure stabilité et exploiter la force de nos latéraux dans un rôle de pistons. Cette approche pourrait apporter plus de sécurité tout en libérant des solutions offensives.
Ce qui est sûr, le sélectionneur ne prendra pas le risque de mettre à l’essai de nouveaux joueurs dans un tel contexte. Sohaib Naïr, le jeune défenseur de Guingamp, ne devrait donc pas être testé dans ce match à risque. Petkovic le ferait lors du même stage lors du match prévu au pays, et même si l’association avec les autres défenseurs fonctionne, il est improbable qu’il le reconduise à Stockholm, pour éviter de l’exposer à une telle pression.
Petkovic face à ses erreurs
Si Petkovic a souvent été critiqué pour des choix initiaux douteux, qui ont coûté cher à l’équipe en début de match, cette rencontre face à la Suède sera un vrai test pour sa capacité à réagir. Un défaut de stratégie ou d’adaptation pourrait exposer les Fennecs à une correction et fragiliser encore plus la confiance du groupe au moment où le redressement est sur la bonne voie.
L’Algérie doit tirer les leçons de ses erreurs passées et proposer une organisation plus solide. La soirée du 10 juin s’annonce décisive : soit l’EN montre qu’elle a appris de ses faiblesses, soit elle risque une déroute qui remettrait en question son évolution sous Petkovic.
S.M.A