Grâce à un sursaut d’orgueil impressionnant, le Mouloudia d’Oran a réussi avant-hier à rattraper son retard de deux buts et arracher un précieux point du stade Chahid Hamlaoui face à une formation du CSC visiblement gagnée par la fatigue due à l’enchaînement des matches.
Auteurs d’un très mauvais début de match où ils étaient outrageusement dominés par l’adversaire du jour, les Oranais ne faisaient que constater les dégâts après le coup d’envoi de l’arbitre Ghouti. Menés au score mais surtout bouffés par cette formation du CSC, les Rouge et Blanc se sont contentés du rôle de spectateurs au cours de ce premier qui s’est «heureusement » pour eux terminé sur cette avance de deux buts à zéro avant que l’équipe ne revienne avec d’autres intentions. N’ayant plus rien à perdre, les Oranais métamorphosés grâce à quelques réglages apportés par le staff technique ont jeté toute leur force en attaque. Chose qui leur a permis de remettre les pendules à l’heure dans un laps de temps relativement court. Ils avaient même l’opportunité de renverser la vapeur n’était ce repli derrière expliqué par le fait de vouloir assurer ce premier point de l’extérieur sous l’ère Amrani.
Une première mi-temps catastrophique
Il faut reconnaître que ce point du match nul relève d’exploit après ce qui s’est passé en première période où l’équipe était complètement déboussolée. Après seulement vingt minutes de jeu avant-hier, les camarades de Dahar accusaient déjà deux buts de retard. Le score aurait pu être encore lourd si les locaux avaient fait preuve d’efficacité devant les bois ou de bien s’appliquer dans le dernier geste. Les Hamraoua qui donnaient l’impression d’être dépassés par les évènements ont multiplié les erreurs défensives notamment individuelles. Belharrane bouffé dans le côté droit a dû plier sur un centre en profondeur alors que Chaouch, pris comme un novice, a vu Benchaâ, véritable bourreau du Mouloudia en première période, lui chiper le ballon. Des erreurs défensives impardonnables qui ont presque envoyé le Mouloudia au fond du gouffre.
Benamara réanime son équipe
Face au cyclone constantinois qui a fait beaucoup de dégâts en première période, le staff technique était dans l’obligation de corriger certaines erreurs de stratégie. Parmi elles, le retour dans le onze de Benamara était quasi obligatoire afin de redonner cet équilibre au milieu de terrain fantomatique en première période.
Son incorporation à la place de Khodja effacé en début de match a eu pour effet de redonner l’équilibre à toute cette équipe du MCO qui a réussi tout d’abord à tuer dans l’œuf les attaques placées du CSC,, mais surtout permettre à son équipe de récupérer des balles au milieu du terrain afin de porter le danger dans le camp adverse. Sa présence a en effet permis au Mouloudia de mieux s’exprimer en attaque.
Baakoh sonne la révolte !
Si Benamara a réussi à donner un équilibre dans le jeu de l’équipe, il faut reconnaitre que Baakoh s’est chargé du reste. Très en vue en cette seconde période, l’attaquant ghanéen a réussi à sonner la révolte montrant la voie à ses camarades. Après avoir exécuté le corner qui a ramené la réduction du score sur une déviation de Jobe pour Kerroum qui a placé sa tête rageuse, Baakoh s’est chargé lui-même de marquer ce but égalisateur en récupérant une balle perdue par le CSC dans sa surface de terrain sur une frappe bien enroulée.
Deuxième point ramené de l’extérieur
Très contents étaient les Hamraoua en fin de match pour avoir réussi à ramener ce deuxième point de l’extérieur après celui arraché pratiquement de la même façon face au Paradou durant la phase aller du championnat. Les coéquipiers de Kerroum ont en effet réussi à mettre un terme à une série de neuf défaites et non des moindres à l’extérieur (Akbou, Magra, El Bayadh, USMA, Saoura, Chlef, JSK, Sétif, Khenchela). Il faut dire qu’il y avait même de la place pour un succès au cours de cette rencontre, puisque cette égalisation après une heure de jeu s’est avérée comme un coup de massue sur la tête des joueurs du CSC, en plus très fatigués, donnaient l’impression d’être prêts d’accepter le sort de cette confrontation. En tous les cas, ce nul devra faire un grand bien aux Oranais avant cette deuxième manche qui va les mener à Biskra.
A.L.