‘’L’objectif est de s’améliorer match après match et de créer vraiment un fond de jeu avec à la fin des situations’’, ceci est le résumé en une phrase de la conférence de presse du sélectionneur national Madjid Bougherra vendredi dernier à l’issue du match contre la Libye.
L’EN a certes gagné son match, mais les supporters ont eu des sueurs froides jusqu’au bout, il faut dire qu’en plus des difficultés à marquer le seul but du match, la bande à Bougherra a failli se faire rejoindre au score, après avoir dangereusement reculé, sans vraiment pouvoir redresser la barre durant le reste de la partie, Bougherra a très vite fait son analyse, et en plus du souci inquiétant et qui est en train de durer en attaque, d’autres petits problèmes se sont déclarés dans un derby joué dans un stade très spécial plein comme un œuf, ce qui ne les a pas aidés à gérer la pression.
Plus de précision
Même si Bougy n’a pas voulu accabler ses joueurs, voulant coûte que coûte les défendre, il sait qu’il y avait beaucoup de déchets dans le jeu, un manque de précision qui peut s’avérer fatal, ça n’a pas été le cas, fort heureusement, contre la Libye, mais au fil des matches le danger sera plus présent, les passes doivent être plus précises, et le dernier geste aussi devant la cage, tel est le mot d’ordre dans le camp des Verts à partir du premier vrai entraînement d’après-match ce soir au CTN, le match contre l’Ethiopie s’annonce déjà décisif, puisqu’un 2e succès de suite sera synonyme d’une qualification.
L’EN a marqué une fois, et aurait pu rajouter 1 ou 2 buts, pas plus, car le jeu offensif n’était pas très productif, Bougherra a retenu que les mêmes failles sont réapparues, l’envie de tout faire rapidement, un excès de precipitation qui débouche sur des ratages soit de la dernière passe, soit dans le dernier geste.
Milieu
Si le coach refuse de faire porter cette responsabilité à X ou à Y, des connaisseurs trouvent l’association Merezigue, Draoui, Kendouci pas très fructueuse, certains d’entre ces joueurs ne sont peut-être pas en forme, ou on du mal à appliquer à la lettre les consignes du coach, et cela empêche l’EN de jouer entre les lignes, de progresser, on se souvient tous du match contre le Ghana, Bougherra avait donné l’exemple de Draoui et sa débauche d’énergie, avec toutes les qualités qu’il a le joueur du CRB n’arrive pas à gérer ses efforts, ce qui se répercute négativement sur la verticalité du jeu de l’EN, au moment ou d’autres pensent que l’équipe a besoin d’un autre relayeur, plus habile balle au pied capable de casser les lignes avec une passe précise.
Kendouci a certes provoqué l’erreur qui a amené le but de la victoire, mais d’une manière générale, le Setifien n’a pas été très productif, ou du moins, on l’a déjà vu plus entreprenant, c’est peut-être dû à son positionnement dans l’axe, derrière l’avant-centre, une position qui l’a empêché de venir de derrière, comme il a l’habitude de le faire d’une manière agréable en club.
Prise de décision
Pour ce qui est de l’équilibre entre le côté droit et gauche, les deux paires, Ouafi-Meziane à gauche et Belkhiter- Lahmeri à droite, ont réussi à alterner la pression, donnant l’impression que le jeu était distribué d’une manière équitable sur les deux flancs, seul bémol, l’homogénéité entre les joueurs d’un même côté, Belkhiter et Lahmeri n’ont pas créé des dédoublements pour casser la dernière ligne défensive adverse, et jouer la profondeur, cela était un peu plus présent sur l’autre côté, mais le comportement de Meziane dans la surface était faux, on l’a vu comment il temporisait et perdait des ballons faciles, ou manquait de concentration dans la dernière passe vers l’avant-centre, la faute à la pression des gradins ? Pour Bougherra cela reste possible, mais le coach essayera sans doute de bousculer son attaquant et tenter de lui expliquer qu’à l’avenir il doit prendre rapidement sa décision. Le fait de reculer après le but a dérangé le coach. «Reculer comme ça après le but m’a énervé, alors que c’est dans des moments comme ça qu’il faut continuer à harceler l’adversaire, l’objectif c’est de ne pas subir, car on donne l’occasion à l’adversaire d’être en confiance», a déclaré le coach vendredi soir, il s’agit d’un point important sur qui le coach va travailler, mais ce registre relève de la psychologie, un discours s’impose et le coach doit se montrer convaincant pour avoir des joueurs ce qui leur manque.
Sang neuf
Le match devant la Libye aura été donc un test pour le groupe et pour les joueurs à titre individuel, l’équipe a perdu Mahious, mais surtout Debbih, en même temps, Lahmeri n’a pas été très en vue, et quand on a 28 éléments dans son groupe, ce ne sont pas les solutions qui vont manquer, certaines options sont là, capables de donner un grand plus, à l’image d’un Belkhir, qui excelle dans son club, et a brillé sous le maillot national dans toutes les sélections de jeunes, et qui attend sa chance, il se pourrait qu’il ne donne pas satisfaction aux entraînements, mais sa grande capacité de jouer sous pression du public, lui qui évolue au CRB dans un chaudron comme le 20- Août-1955, fait de lui une solution par excellence après la blessure de Debbih. Très technicien et surtout rapide, il peut éliminer plus d’un joueur avec une accélération, une carte que Bougy devrait jouer dès le match devant l’Ethiopie.
S.M.A