La page du premier tour de ce CHAN sera tournée aujourd’hui avec le déroulement des derniers matches du groupe d’Oran, après quoi le COCHAN pourra établir un premier bilan de cette expérience et voir ce qui a été bien et ce qui l’a été moins.
Les bilans vont se faire aussi au niveau des 17 sélections ayant pris part au tournoi, un peu plus rapidement pour les 8 qualifiés aux quarts, eux qui vont devoir se remettre très vite au travail après l’euphorie de la qualification, parmi eux l’EN de Madjid Bougherra. Hier on vous expliquait comment Bougherra a choisi de clore le premier chapitre du tournoi par un coup de gueule lié aux critiques acerbes qui visent ses joueurs en particulier et son équipe en général, le coach veut entendre du positif pour booster le moral pas très solide de ses locaux, une attitude compréhensible pour un coach qui veut tout donner et tout avoir durant ces quelques jours qui nous separent de la finale, d’autant plus qu’il sait que ce moral-là il en aura besoin pour tenter de pousser ses joueurs à s’arracher pour dépasser leurs limites.
Stagnation
Le rendement de la sélection a été donc satisfaisant, au vu de la belle série qui les a fait entrer dans l’histoire, puisque l’EN, rappelons-le, est devenue la 1ère équipe depuis l’édition de 2011 à gagner ses 3 premiers matches du tournoi du CHAN, mais comme l’a mentionné Bougherra il y a eu ce petit bémol en attaque, le public qui a rempli son contrat aurait souhaité vivre des soirées riches en buts, mais pour de raisons multiples cela n’a pas été le cas. En défense, l’EN a réussi 3 clean sheet, ce qui confirme la bonne santé de l’arrière-garde, où Bougherra a réussi a trouver l’équilibre qu’il voulait, par contre au milieu, plus exactement dans l’animation, les choses n’ont pas été toujours bonnes, et ce qui est étrange c’est que le rendement et les erreurs se sont répétées lors des 3 matches, au point où on a eu l’impression de revivre le même match à chaque fois, c’était un peu plus plaisant contre une équipe éthiopienne joueuse et qui s’est un peu exposée, mais le rendu côté algérien n’a pas été exceptionnel.
Danger ivoirien
Dans de telles compétitions on dit souvent que l’équipe favorite, celle qui pourra décrocher le titre, est celle qui reussit à monter en puissance, c'est-à-dire montrer du nouveau à chaque match, s’améliorer et impressionner les observateurs, l’EN a montré sa grande capacité à se déployer sous différents schémas tactiques, 3-4-3, 3-5-2, 4-2-3-1 et Bougherra n’a pas fini de surprendre, les joueurs, qui n’ont pas été formés à comprendre autant de flexibilité, s’adaptent assez bien, mais sans joindre la dangerosité à cela, c’est pourquoi son arrivée à ce stade de la compétition va l’obliger à montrer encore plus, il faut dire qu’en face, le parcours des Ivoiriens est éloquent, un premier match difficile ponctué d’une défaite 1 à 0 contre le Sénégal, suivi d’un triste nul 0 à 0 contre la RDC, puis un coup de folie, un 3 à 1 contre l’Ouganda de Michu et une qualification aux quarts arrachée haut la main, match après match, cette équipe a su gravir les échelons, selon des confrères ivoiriens avec qui on a pu échanger hier, c’est plus l’effet de la jeunesse et le manque d’effectif qui a privé cette sélection, composée essentiellement de joueurs de la célèbre académie de l’Asec, d’un début en fanfare, c’est dire que la Côte d’Ivoire a rempli son contrat convenablement et entre dans le cercle de ces teams qualifiés à aller loin dans une compétition, grâce à leur progression, ils s’améliorent de plus en plus, en témoigne le rendement de leur avant-centre l’attaquant Sankara qui sera incontestablement l’homme à surveiller vendredi prochain, la bataille s’annonce rude aussi au milieu en présence du numéro 22 Salifou, ou encore le joueur du couloir droit Habib, cela va pousser les équipiers de Houssem Mrezigue à se battre, ils vont certainement souffrir contre un team très discipliné tactiquement, ce qui promet de les mettre dans d’excellentes conditions pour afficher un meilleur visage et pourquoi pas se débarrasser de la guigne offensive qui les poursuit depuis quelque temps car, comme l’a déclaré Bougherra, il suffit d’une étincelle pour que la machine retrouve les beaux reflexes de Tabarka.
S.M.A