Vainqueur de la Coupe d’Algérie en 1995 avec le CRB, Hamid Bacha espère voir son équipe soulever une fois de plus le trophée, mais pour cela il faudra éliminer le MCEB, une équipe dont il faudra se méfier. Il commente également l’actualité de l’équipe belouizdadie et donne son avis sur la fin de saison. Entretien.
Tout d’abord, que devenez-vous ?
Je suis toujours de près l’évolution du football. Je ne m’en suis jamais éloigné. J’ai occupé le poste de directeur technique de l’académie de football du CSA/CRB mais cette année, j’ai pris un congé mais je reste toujours à jour sur le football.
Que pensez-vous du parcours du CRB cette saison ?
Je pense que c’est plutôt un parcours en dents de scie. L’équipe a connu des périodes compliquées et aussi de bonnes périodes. Actuellement, elle est sur une bonne période puisqu’elle est 2e au classement et revient à un point du MCA, sans oublier la coupe d’Algérie où il y a cette demi-finale face au MCEB. Je trouve qu’en général, c’est un parcours positif.
L’équipe est en lice pour un doublé…
Oui, c’est vrai mais cela va être difficile et notamment en championnat. Le MCA a une bonne équipe et donc, ça va être difficile pour le championnat surtout que le MCA a deux matchs en retard à jouer. Donc, même si tout reste jouable, ce sera compliqué.
Le Chabab a connu un nouveau souffle depuis l’arrivée de Ramovic. Comment jugez-vous son travail ?
Sincèrement, je ne peux pas juger son travail vu qu’il n’a pas encore 3 mois au sein de l’équipe. Cependant, ce que je peux dire, c’est qu’il a imposé son cachet au sein de l’équipe. Il y a beaucoup plus de rigueur, de volonté et les résultats sont là. Sa touche est perceptible et c’est une bonne chose.
Il fait parler de lui en 2e mi-temps puisqu’il trouve toujours le moyen d’arranger les choses…
Comme on dit, la première période est celle des joueurs, la seconde, celle des entraîneurs. Après, quand le groupe est acquis à la cause du coach et que les dirigeants sont également derrière, il y a l’état d’esprit qui change. L’école allemande est connue pour sa rigueur et je pense que Ramovic et Zinbauer font du bien et apportent pour le football algérien.
Mardi, le CRB affronte le MCEB en demi-finales de la Coupe d’Algérie. Comment se présente ce match ?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce sera une rencontre vraiment difficile. Le MCEB est un adversaire très coriace et dont il faudra se méfier. Je l’ai vu face à l’ESS et donc, c’est une équipe de qualité. Amrouche et Bekhti font de l’excellent travail et c’est pour cette raison qu’il ne faudra pas laisser cette équipe prendre confiance.
Sur quoi pourrait se jouer ce match ?
Le CRB doit acculer cette équipe d’entrée de jeu et essayer de marquer le plus vite. Si on laisse cette formation prendre confiance, les choses vont se compliquer comme cela a été le cas face à l’ESS où ils ont attendu pour marquer à la dernière minute. S’il y a quelque chose à faire, c’est d’acculer cette équipe et j’espère que le CRB se qualifiera.
Neuf consécrations pour le CRB, qui vise désormais un dixième sacre en Coupe d’Algérie. En tant que Belouizdadi, vous avez cette ambition aussi, n’est-ce pas ?
Bien entendu. Si on parvient à passer face au MCEB, il y aura plus de chance de l’emporter et c’est ce que je souhaite du plus profond de mon cœur. J’espère que l’équipe ira jusqu’au bout et confirmera avec une nouvelle consécration.
Vous avez gagné la Coupe d’Algérie en 1995 avec Karim Bekhti…
Oui, c’est un très bon souvenir. D’ailleurs, en parlant de Bekhti, je l’ai eu sous mes ordres en cadet et junior et après, je l’ai lancé en équipe senior.
On aimerait avoir votre avis sur un joueur du CRB, Ishak Boussouf…
Un joueur à fort potentiel technique. Cependant, je ne peux pas donner un avis objectif le concernant car je n’ai pas toutes les données en main. Ce que je sais, c’est que lors de sa première saison avec El-Kouki il était plutôt performant. Après, quand un joueur de ce potentiel ne joue pas, on a le droit de se poser des questions.
I. Z.
