Mounir Dob présente la particularité d’avoir joué aussi bien pour le CRB que pour la JSK. Il s’attend à ce que la rencontre soit difficile pour les deux équipes et attend un duel tactique intense entre les deux entraîneurs. Pour lui, la pression est sur les deux équipes qui luttent pour le titre et qui sont condamnées à l’emporter pour rester dans le sillage du Mouloudia, actuel leader.
La JSK et le CRB s’affrontent ce samedi à Tizi Ouzou. Comment se présente ce match ?
Je pense que ce sera une rencontre difficile et cela vaut pour les deux équipes. Chacun aura à cœur de faire le nécessaire pour continuer sur sa lancée. D’un côté, on a la JSK qui revient en force ces dernières semaines sous l’impulsion d’un Zinnbauer qui fait de très belles choses. De l’autre, le CRB enchaîne les bons résultats et c’est ce qui lui a permis de revenir dans la course pour le titre et ça aussi, c’est une très bonne chose. Donc, on est en droit d’attendre une belle empoignade entre les deux équipes.
Est-ce que c’est un match décisif pour les deux équipes ?
Quand on voit que les deux formations se battent pour le titre de champion d’Algérie, on peut dire que oui. Après, je pense que même s’il y a match nul, ce ne sera pas une aussi mauvaise opération pour le CRB. C’est beaucoup plus la JSK qui doit absolument gagner. Personne ne veut laisser le MCA prendre le large en cette fin de championnat.
Le CRB ne perd pas à Tizi Ouzou. Est-ce que c’est un avantage psychologique, selon vous ?
Je ne le pense pas, non. Chaque match est différent et les données sont différentes également. Ok, d’accord, le CRB reste sur 6 ans d’invincibilité à Tizi Ouzou mais ce sera une rencontre bien différente. Le CRB voudra confirmer alors que la JSK voudra mettre fin à cette série. De plus, cette fois, la rencontre se jouera dans un environnement nouveau avec le stade Hocine-Aït-Ahmed et une ambiance différente. Donc, il faut attendre pour voir.
Beaucoup attendent également le duel entre Zinbauer et Ramovic…
C’est tout à fait normal. C’est la même école allemande. Cependant, je pense que chacun a sa propre vision du jeu. Zinnbauer a beaucoup apporté à la JSK et l’a métamorphosée et on peut dire la même chose pour Ramovic. Ce sera une belle partie d’échecs entre les deux entraîneurs sur le plan tactique. Cependant, ce sont les 22 acteurs qui vont faire la différence sur le terrain.
Vous avez la particularité d’avoir joué au CRB et à la JSK. Vous devez certainement avoir des souvenirs à nous raconter, n’est-ce pas ?
A vrai dire, j’en ai deux. Le premier, c’était en 1995. C’était la toute première édition de la Super coupe. La JSK avait gagné le championnat avec une armada de stars. Nous, on avait gagné la Coupe d’Algérie. Cela a été une très belle rencontre et le CRB avait fini par l’emporter et j’étais l’auteur du seul but de la rencontre. Pour ce qui est du deuxième, c’était lorsque j’évoluais à la JSK. On avait joué un match mémorable avec un gros score à la fin.
Vous voulez parler du fameux 4 à 0, non ?
Effectivement. Cependant, il ne faut pas se fier au score pour autant.
Talis nous en a parlé…
Il a raison. Le CRB a fait un grand match. Il s’est procuré deux occasions nettes en début de rencontre. Ce n’est qu’après 20 bonnes minutes qu’avec la JSK on est entrés dans le match et on a marqué un but par Moussouni et j’ai marqué un doublé alors qu’Abaci a marqué le dernier but. J’insiste sur le fait que le CRB a fait une très bonne prestation et le niveau du match était très élevé.
I. Z.
