Obliger les clubs professionnels à donner un minimum de temps de jeu aux moins de vingt ans qui figurent dans leur effectif semble pour le moment être un vœu pieux si tant est qu'au moins les deux tiers de nos clubs sont encore en dehors des clous et théoriquement sous la menace d'une sanction. Ces derniers sans doute convaincus qu'une indulgence tombera du ciel lorsqu'il s'agira de passer à la caisse, c'est-à-dire de subir une interdiction de recrutement. Pour beaucoup, ce bain de jouvence imposé est on ne peut plus dérangeant car il réduirait, du coup, le chiffre d'affaires des agents informels vendeurs de talents contrefaits et mettrait même pas mal de ces "providers" de rêves au chômage. À ce business juteux qui freine l'émergence des jeunes talents, il faut également ajouter le projet des centres de formations qui est toujours au point mort un peu partout faute de mesures contraignantes que devraient prendre les instances de notre football.
R. B.