JSMB : La JSMB aura besoin d’une révolution cet été

Bien que le maintien ne soit pas encore acquis, tout le monde ou presque à Béjaïa se penche déjà sur la saison prochaine.

Il faut dire que cet exercice a été bien décevant pour l’entourage et les amoureux du doyen des clubs kabyles, qui rêvaient, bien sûr, de retrouver leur place parmi l’élite dès cette année, mais ils se retrouvent à lutter pour le maintien à cinq journées de la fin de saison. Un gros déclin donc pour ce club qui était un exemple au niveau national il y a peu, et qui représentait l’Algérie dans les compétitions internationales. A présent, les supporters de la JSMB attendent de voir de quoi sera faite l’intersaison de leur club, en espérant que l’équipe ne rétrograde pas en DNA d’ici la fin de saison, sachant que seul un changement de fond et une vraie révolution à tous les niveaux pourront donner un nouveau dynamisme à ce club, où le chaos a régné cette année.

 

Les mauvais choix ont gâché la saison

L’été dernier, on avait craint le pire pour la JSMB à telle enseigne que le club a risqué de ne pas démarrer sa saison. Mais avec le changement à la tête de la direction et la venue de Fawzi Berkati, l’espoir était revenu. Ce dernier était arrivé avec une grande volonté de bien faire, mais il a malheureusement été trahi par certains dans l’entourage du club kabyle, d’abord en faisant croire qu’il fallait un recrutement dans un délai inferieur à une semaine, alors qu’en réalité, la JSMB avait droit à deux semaines de plus. C’est ainsi que des joueurs de la saison de relégation ont été gardés, alors qu’ils n’avaient clairement pas le niveau ; ils ont même eu droit à des augmentations de salaire. A croire qu’on les récompensait pour avoir fait descendre le club, et tout ceci était déjà assez suspect. Ensuite, le fait de recruter des joueurs à la pelle dont personne ne connaissait le niveau. Ce n’est qu’avec l’arrivée de Hakim Medane que le président Berkati a compris ses erreurs. Et l’arrivée d’Ali Fergani comme entraîneur a donné un peu de crédibilité au projet JSMB ; les premiers matches se passent bien avec une place de leader acquise. Mais Fergani est poussé vers le départ non pas par les supporters comme certains le prétendent, mais plutôt par des gens à l’intérieur des vestiaires qui ont ruiné sa relation avec les joueurs. N’ayant pas eu le soutien de sa direction, certains de ces mercenaires dans les vestiaires de la JSMB ont fini par le pousser à la porte pour «mauvais résultats».

 

L’instabilité fatale de la barre technique

Dès lors, la JSMB n’a plus retrouvé sa sérénité déjà en commettant l’erreur d’attendre Menad plusieurs semaines durant sans qu’il vienne, puis en engageant un Heddane qui n’a tenu que quatre jours et n’a pas supporté la grosse pression de l’entourage des Vert et Rouge. Le coup fatal a été de maintenir Ahcène Hammouche qui n’avait pas le gabarit qu’il fallait pour gérer un tel club. Durant cette période, la JSMB ressemblait davantage à un club de loisirs avec des entraînements de moins d’une heure par jour la plupart du temps, faits principalement de sixtes et de tours de piste. Quand finalement les gens ont fait comprendre cette situation au président Berkati, il était déjà trop tard, car l’équipe avait atteint le fond à tous les niveaux. Le limogeage de Hammouche et le recrutement de Stéphane Paille n’ont pas arrangé les choses, bien que ce dernier ait fait travailler son groupe comme jamais. Ce qui est d’ailleurs salvateur, car s’il n’y avait pas eu ce travail physique surtout, la JSMB se serait retrouvée en DNA en ce moment. C’est dire que si les Vert et Rouge sont complètement passés à côté cette année, c’est à cause des conseils pas toujours judicieux qu’on a donnés au président Berkati, lui qui n’est pas un fin connaisseur de football. Il ne savait pas qu’il avait affaire à l’incompétence de certains, à la malveillance d’autres et à la volonté de faire du social quelquefois. En homme d’affaires aguerri, Berkati devrait certainement apprendre la leçon de ses erreurs de cette année pour faire beaucoup mieux à l’avenir.

 

Berkati ne restera que si la SSPA-JSMB est dissoute

Mais il n’est pas sûr que Fawzi Berkati soit là pour préparer la saison prochaine, car il veut d’abord que la situation de la SSPA/JSMB soit définitivement réglée, puisque avec toutes les dettes de la société, il est impossible pour lui ou pour d’autres industriels d’investir dans le club. Ainsi, faire comme l’USM Blida l’été dernier, c'est-à-dire dissoudre cette société pour en créer une nouvelle est la seule solution imaginable. Au début, les actionnaires avaient donné leur accord pour ce faire, mais d’après nos sources, c’est le président du CA-JSMB Boualem Tiab qui bloque le déroulement de l’opération. Cette affaire reste inexplicable, surtout que l’ancien président de la JSMB ne serait pas du tout chaud à l’idée de revenir aux affaires du club. Donc, pour le bien des Vert et Rouge, dissoudre cette société est la meilleure chose à faire pour donner un nouvel élan au club et réussir un retour au sommet.

B. A.

 

Plusieurs blessés dans l’effectif

La séance d’entraînement d’hier matin a été caractérisée pas l’absence de plusieurs éléments pour blessures qui se sont contentés de venir se soigner à l’infirmerie du club. Ainsi, Zeghli, Zafour, Aït Fergane, Bensaha et Bouabta n’ont pas participé à cette séance, et l’entraîneur a appelé quelques espoirs à se joindre à l’entraînement des seniors.

 

Altercation Mebarki-Djahel

Lors de la séance d’hier matin, au cours d’un exercice de conservation du ballon, les deux axiaux de la JSMB Mebarki et Djahel ont eu une altercation. En effet, le deuxième cité a taclé le premier qui a mal réagi. Les autres joueurs sont intervenus pour calmer les deux hommes qui doivent vite faire la paix, surtout qu’ils devraient être alignés ensemble dans l’axe de la défense lors des prochaines rencontres des Vert et Rouge.

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