Le président de la Fédération algérienne de football Amara Charaf-Eddine a tenu, dimanche dernier, une réunion de travail avec le Dr Mohamed Bichari, vice-président de la Commission fédérale d’arbitrage.
Celle-ci a été décisive puisque le Dr Bichari avait rendez-vous pour présenter sa nouvelle équipe au président de la FAF en sa qualité de président également de la CFA, en attendant l’amendement des statuts de la Fédération. Les deux parties ont alors procédé à la désignation des membres de cette structure, en attendant celle des sous-commissions. C’est ainsi que la CFA sera composée du président Amara Charaf-Eddine, son vice-président Mohamed Bichari, le directeur national de l’arbitrage (DNA) Mohamed Benarous, et les membres Farouk Houasnia, Mme Safia Ayouni, Ali Bouali et Belkacem Boumaza. Le long feuilleton de la composante de la CFA est donc plié. Depuis le départ, le nouveau président avait déclaré qu’il avait déjà fait son choix en précisant que les rênes de la commission allaient revenir à un ancien arbitre international. Les regards s’étaient alors tournés vers Bichari, mais aussi vers le mondialiste Djamel Haimoudi, tous les deux ont les compétences qu’il faut pour succéder efficacement au très contesté ancien président Mohamed Ghouti, avant que le choix ne se porte sur Bichari, qui a formé son équipe. Haimoudi s’est alors retrouvé à nouveau loin de la gestion de l’arbitrage au moment où il était près de son lieu de résidence actuel en France, pour venir participer au renouveau promis par le néo-boss de la FAF.
Vent d’optimisme
Quelques instants après la parution de la nouvelle équipe de Bichari sur le site de la FAF, Haimoudi, visiblement désespéré et exaspéré, a eu recours aux réseaux sociaux pour crier son désarroi : « Salam alikom, est-ce que Djamel Haimoudi est algerien ou non ?» a-t-il publié sur son compte personnel sur Facebook. Il faut dire que la publication de la liste de Bichari est tombée tel un couperet sur la tête du mondialiste de 2014. Il espérait cette fois avoir l’occasion qui ne lui a pas été donnée durant le mandat dernier, mais cela n’a pas eu lieu. Dans les coulisses de la désignation de Bichari, un vent d’optimisme s’est toutefois emparé de la scène. Le nouveau patron de la CFA est reconnu comme étant un connaisseur, un homme de terrain capable d’être à la hauteur des attentes. Il a d’ailleurs promis dès son installation de faire appel à toutes les compétences et faire en sorte de ne marginaliser personne. Un signal fort qui pourrait relancer le débat sur la nécessité de la présence de quelqu’un comme Haimoudi dans l’organigramme. Certes, Bichari ne promet rien, mais on parle déjà de la possibilité de fasse appel à lui dans le cadre d’un grand chantier qui concerne la formation. Un domaine où l’ancienne CFA a échoué, mais qui se présente à présent comme l’une des priorités. Il faut dire que depuis les œuvres de Lacarne dans ce registre, rien n’a été effectué, l’avenir s’annonçait terne. Mais ce retour de l’arbitrage aux mains des siens promet de belles choses à l’avenir, à condition de se donner les moyens de chercher les personnes adéquates pour la réussite du projet, et l’accompagnement du grand chantier, tout en faisant en sorte de gérer l’héritage, de façon à ce que la vie retrouve le secteur, étant donné que le Covid a tué de nombreux arbitres dans les divisions inférieures, mais aussi faire en sorte qu’il y ait de moins en moins de contestations dans les divisions actives. La désignation des arbitres, qui était, jusque-là, le maillon faible que les prédécesseurs, comme Amalou, n’ont pas réussi à mener, va être prise en charge. On parle même de l’intention de Bichari de recourir à un logiciel pour désigner des référés, tout en ayant à l’œil ces derniers pour mettre un terme définitif aux vieilles mauvaises pratiques.
- M. A.