L'Algérie pourrait durcir les mesures de confinement et fermer à nouveau les commerces si les cas de contamination au Covid-19 continuent de grimper, a déclaré le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
"Le gouvernement à répondu aux demandes de l'Union des commerçants, pour rattraper ce qu'on peut rattraper dans la vie économique, mais, si cela conduirait à mettre en danger la vie des citoyennes et citoyens, nous allons tout fermer et nous irons vers plus de rigueur dans l'application du confinement", a indiqué le chef de l'Etat lors d'une rencontre jeudi soir avec certains responsables de médias nationaux et diffusée vendredi soir. Le 24 avril dernier, soit le premier jour du Ramadhan, le confinement mis en place depuis plusieurs semaines à cause de la propagation du Covid-19 a été allégé. Ainsi, certains commerces, les salons de coiffure et les taxis urbains ont été rouverts. Pour rappel le CDC Afrique, une agence spécialisée de la Commission de l’Union africaine composée de 55 membres, a dans sa dernière mise à jour de la situation que le nombre de cas confirmés positifs au Covid-19 sur en Afrique a passé les 37.393.
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L’Alberta lance une application pour tracer la Covid-19
En vue du déconfinement, le gouvernement de l’Alberta a lancé une application pour tracer les cas de Covid-19 sur son territoire afin de contenir la propagation du virus. Avec cette annonce, l’Alberta est devenue vendredi la première province canadienne à intégrer ce type d’outils pour téléphones intelligents dans sa stratégie de reprise. Le recours aux applications mobiles pour tracer la Covid-19 soulève de nombreuses préoccupations concernant la protection de la vie privée et les autorités albertaines ont voulu se montrer rassurantes envers la population. L’application ABTraceTogether est offerte sur une base volontaire et ceux qui veulent l’utiliser devront d’abord s’inscrire. Seul le numéro de téléphone est demandé au moment de l’inscription. L’outil tracera le signal Bluetooth des utilisateurs et non leur GPS. Par ailleurs, les utilisateurs infectés par la Covid-19 devront d’abord approuver le partage de leurs données pour que l’application puisse aviser ceux qui ont été à leur contact. Le gouvernement albertain espère que ces précautions pour protéger la vie privée convaincront ses citoyens de recourir au ABTraceTogether. Dans leurs efforts pour relancer l’économie, les autorités croient qu’il s’agira d’un moyen efficace pour détecter et étouffer rapidement les éclosions de Covid-19, et pour assurer la sécurité des citoyens. «ABTraceTogether a été créé pour protéger les Albertains et pour prévenir la propagation communautaire en alertant rapidement ceux qui pourraient être à risque», a indiqué la médecin en chef de la Santé publique de l’Alberta, la Dre Deena Hinshaw, par communiqué. «Plus il y aura d’Albertains qui vont l’utiliser, plus nous serons en mesure de les protéger contre une exposition au virus et sa propagation. Essayez-le, et encouragez votre famille et vos amis à le faire aussi. En travaillant ensemble, nous pouvons venir à bout de la pandémie», a-t-elle ajouté. Bien que controversé, ce type d’application pourrait faire partie de la stratégie de déconfinement d’autres provinces canadiennes. En effet, le Québec, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, Terre-Neuve et Labrador et la Saskatchewan envisagent également d’y recourir.
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Etats-Unis
L’arrêt des sports va engendrer 12 milliards $ de pertes
L'arrêt des sports aux États-Unis depuis mi-mars en raison du coronavirus va engendrer une perte de revenus d’au moins 12 milliards de dollars et une suppression de centaines de milliers d’emplois, selon une analyse réalisée pour ESPN. Cette crise historique résultant de la pandémie affecte tous les secteurs de l’industrie du sport américain, dont le chiffre d’affaires est évalué à 100 milliards de dollars. Selon Patrick Rishe, directeur du programme des affaires sportives à l’Université de Washington à St Louis, les principales ligues sportives professionnelles et universitaires américaines ainsi que les compétitions de jeunes pourraient accuser respectivement des pertes de 5,5, 3,9 milliards et 2,4 milliards de dollars, consécutivement à leur mise à l’arrêt. Ces chiffres reposent sur l’hypothèse que la Ligue majeure de baseball et le championnat nord-américain de football puissent respectivement débuter et poursuivre leur saison, que la NBA et la NHL (hockey sur glace) reprennent la leur directement dès les séries éliminatoires à huis clos et que les jeunes puissent refaire du sport en juillet. Or, rien de tout cela n’est assuré dans un pays où les directives restrictives de confinement restent en vigueur dans la majorité des Etats, alors que le Covid a tué plus de 63.000 personnes et infecté plus d’un million. Ces pertes vont des salaires des vedettes à ceux des travailleurs dans les stades, mais son estimation est encore peut-être loin du compte, car elle n’inclut pas les sports individuels tels que le golf, le tennis ou le Nascar, un des plus populaires championnats d’automobile américains. Pas plus que les jeux de hasard ni les loisirs récréatifs en plein air (ski, chasse, pêche...) qui ont généré 427 milliards de dollars de revenus en 2017, selon le Bureau d’analyses économiques. Or avec la fermeture des magasins d’articles de sport et des parcours de golf dans certaines régions, les emplois afférents ont également disparu. Selon le rapport, qui rappelle qu’il y a trois millions d’emplois dans le pays qui dépendent des sports, les 12 milliards de pertes de revenus pourraient même doubler si les saisons de NFL et du championnat universitaire de football américain devaient être annulées cet automne, moment auquel elles sont censées démarrer.
«Le pire, ce n'est pas de voir nos patients mourir, c'est les dirigeants qui sont des traîtres»
Déployée volontairement dans un CHSLD de Laval contaminé à la Covid-19, l’infirmière et enseignante Nadia Lambert s’était jurée de se retirer du milieu dans le cas où sa santé mentale et physique serait mise en danger. Au bout de 8 jours, c’en était assez. «J’ai vu tout ce qui ne se pouvait pas. Le pire, ce n’est pas de voir le virus tuer tous nos patients, le pire c’est de voir que c’est les dirigeants qui sont derrière et qu’on croyait avec nous. Ce sont des traîtres», lance Mme Lambert, la voix chevrotante. Cette dernière dénonce la prise de décisions sans que les professionnels sur le plancher ne soient consultés. «Ils ont envoyé un patient qui a été testé positif sur une unité qui était saine et je leur ai dit qu’ils n’avaient pas le droit. Les préposés ont proposé de former une chaine humaine pour empêcher le patient d’entrer. Ils l’ont fait quand même», déplore-t-elle, visiblement ébranlée. Au cours d’un témoignage bouleversant, l’infirmière et enseignante décrie vivement le manque de personnel, l’absence presque totale de soins de base aux patients et le peu de communication entre les instances décisionnelles et le personnel soignant. «Les patients ne mangeaient pas tous. Il y a des journées où les patients n’ont pas mangé...», lance l’infirmière, en larmes.
Nadia Lambert a multiplié les démarches au cours des derniers jours pour se faire entendre. Son syndicat s’est dit ouvert à lui offrir de l’aide, mais d’après elle, ça ne suffit pas. «Je n’ai aucun pouvoir. Je n’ai pas été capable d’empêcher le client de monter [à l’étage]», se désole-t-elle. Sur sa page Facebook, Nadia Lambert témoigne de son expérience cauchemardesque et la publication est devenue virale.
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Les USA autorisent en urgence l'antiviral remdésivir
L'Agence américaine du médicament (FDA) a accordé vendredi soir une autorisation d'utilisation en urgence de l'antiviral expérimental remdésivir, sur la base d'un grand essai américain ayant conclu qu'il écourtait de plusieurs jours le rétablissement des patients les plus gravement atteints du Covid-19. L'autorisation permet au remdésivir, développé durant l'épidémie Ebola en 2014, d'être utilisé par les hôpitaux pour les malades graves du Covid-19 qui ont besoin d'oxygène, par exemple sous respirateurs artificiels, sans avoir besoin de participer à un essai clinique. «Il est raisonnable de penser que le remdésivir puisse être efficace contre le Covid-19 et que, étant donné qu'il n'existe pas de traitements alternatifs adéquats, approuvés ou disponibles, les avantages connus et potentiels pour traiter ce virus sévère et mortel sont supérieurs aux risques connus et potentiels posés par l'utilisation du médicament», a déclaré la FDA. Le remdésivir sera distribué en priorité aux hôpitaux des villes les plus touchées par la pandémie aux Etats-Unis, une distribution qui sera coordonnée par le gouvernement américain. L'hydroxychloroquine avait de son côté été autorisée en urgence par la FDA le 28 mars, mais depuis, la FDA et un panel gouvernemental ont publié des mises en garde en raison d'effets secondaires graves sur le cœur.