Belkalem : «Hannachi n’aurait pas dû promettre le titre»

Saïd Belkalem, l’international défenseur des Canaris, a été l’invité de l’émission 3e Mi-Temps diffusée avant-hier sur Nessma TV, où il a notamment parlé de ses relations avec Rial. Il reconnaît que la pression de cette saison est plus forte que celle des deux dernières saisons.

«Il y a une pression sur les joueurs et aussi sur le président. La pression est plus grande que la saison dernière. La JSK a toujours joué les premiers rôles, malheureusement, la série de mauvais résultats persiste. Le président a promis le titre, et lorsqu’on promet le titre, il y a toujours une pression sur l’équipe.  Le président n’aurait pas dû promettre le titre. Il aurait dû dire qu’il prépare une équipe d’avenir. On a une équipe jeune et certains joueurs n’ont pas encore d’expérience. Il y a plusieurs nouveaux joueurs dans l’équipe et il faut du temps pour que le groupe ait ses repères», dira Belkalem qui a tenu à s’expliquer sur sa déclaration dans laquelle il a affirmé que Fabbro n’était pas l’unique responsable des mauvais résultats enregistrés lors des rencontres précédentes. «Je n’ai pas défendu Fabbro, mais je défends les intérêts du club. Tout le monde doit assumer ses responsabilités. Même nous, les joueurs, sommes responsables de cette situation.»

«Il n’y a pas quelqu’un qui protège les joueurs»

En évoquant la pression à laquelle sont soumis les joueurs, Belkalem avoue qu’il n’y pas quelqu’un pour les protéger. «Lorsqu’il y a une pression, on la subit directement. Il n’y a pas quelqu’un pour protéger les joueurs. C’est pour cela que j’ai dit que Fabbro n’était pas l’unique responsable. On pratique un sport collectif et tout le monde doit assumer ses responsabilités.»

«Il n’y avait rien de méchant entre Rial et moi»

Questionné sur son conflit avec Rial, un cas qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, l’international défenseur des Canaris estime que les gens des médias ont surmédiatisé cette affaire. «Il n’y avait rien de méchant entre nous. La presse a surmédiatisé cette histoire. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour éclaircir les choses. Lors de sa première saison à la JSK, Rial était un bon ami à moi. Lorsqu’on avait affronté le TP Mazembe au Congo, je m’étais rendu dans sa chambre après la rencontre et en le trouvant malade (il avait craché du sang), j’étais cherché un fraudeur pour l’emmener à l’hôpital. Je lui avais même tenu compagnie jusqu’il reçoive les soins. Concernant ce qui s’était passé la saison dernière à Sétif, à la mi-temps de la rencontre face à l’ESS, en rejoignant les vestiaires, j’avais pris la parole pour dire à tous mes équipiers qu’on avait bien joué en première mi-temps, mais il fallait éviter de s’insulter sur le terrain. Rial avait mal apprécié mes remarques, alors que je ne m’adressais pas directement à lui. Mon intention était d’arranger les choses. J’avais juste dit que ce n’était pas bien les insultes sur le terrain, car il y avait des joueurs qui étaient des pères de famille. Lorsque j’avais rejoint la JSK, il n’y avait pas des insultes. Il y avait toujours du respect. La JSK n’est pas un club de quartier et je n’avais fait que défendre l’image du club en tant qu’enfant du club. Il n’y avait pas de choses graves entre nous. On s’entendait sur le terrain, mais en dehors, j’avais pris mes distances. Je tiens à préciser que j’étais le premier à le féliciter après sa convocation en équipe nationale.»

«En tant qu’enfant du club, j’ai plus de responsabilités»

 Depuis qu’il joue en équipe seniors, l’enfant de Mekla ne rechigne pas sur l’effort afin de mouiller son maillot. Il affirme qu’en étant un enfant du club, il a plus de responsabilités que les autres. «C’est un héritage pour moi. En tant qu’enfant du club, j’ai une grande responsabilité sur les épaules.»  

«J’ai refusé le brassard par rapport à ma situation»

Capitaine de l’équipe avant sa blessure qui l’a éloigné des terrains pour une longue période, Belkalem est revenu lors de cette émission sur Nessma TV sur son refus de porter le brassard. Le désormais ancien entraîneur des Canaris, Enrico Fabbro, lui avait confié le brassard lors de la préparation d’intersaison, mais il avait poliment refusé. «J’ai refusé le brassard par rapport à ma situation. J’étais capitaine de l’équipe, mais après ma blessure, Rial avait hérité du brassard. Mais pour éviter la polémique à mon retour à la compétition, je n’avais rien réclamé. C’est par manque d’égard à moi que j’ai refusé le capitanat. Je m’étais retrouvé même libéré après ma blessure, mais pour ne pas verser encore dans la polémique, je préfère ne pas parler de ce sujet.»

«Mon problème n’était pas financier, je voulais juste éclaircir certaines choses»

Après s’être expliqué sur son refus de porter le brassard et ses rapports avec Rial, Belkalem a abordé le sujet qui a défrayé la chronique l’été dernier. «Mon problème n’était pas financier. Je voulais juste éclaircir certaines choses par rapport notamment à ma période de convalescence. Je n’ai jamais eu de problèmes d’argent et je tiens à préciser que je n’ai jamais exigé quoi que ce soit. J’ai discuté avec les dirigeants, mais je voulais rencontrer le président pour éviter les intermédiaires. J’avais eu un entretien avec le président, mais on ne s’était pas entendus sur certains points. Mais je tiens à les garder pour moi pour ne pas perturber la sérénité du groupe, surtout que l’équipe traverse une période très délicate.»

Mohamed A.

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