Fraîchement nommé au poste d’entraîneur adjoint, Rezki Amrouche a été pris pour cible par certains supporters.

Il devait diriger le début de la séance d’entraînement en attendant que Sandjak le rejoigne sur le terrain. L’ex-sélectionneur des Verts était pris par sa conférence de presse et il avait chargé Amrouche de s’occuper des échauffements. Malheureusement, au moment où il s’apprêtait à se rendre sur le terrain, quelques supporters dont le nombre ne dépasse pas 6 lui ont fait entendre des vertes et des pas mûres. Ils l’ont insulté en l’accusant d’avoir proféré des insultes en direction des supporters lorsqu’il a quitté la JSK. La réaction hostile de ces supporters l’ont dissuadé à diriger cette séance, surtout qu’ils lui ont clairement signifié qu’ils ne veulent plus de lui à la JSK.

17h10, Sandjak arrive

Après avoir animé une conférence de presse au siège du club, Sandjak a rejoint directement les vestiaires. Il a eu vent des insultes et des menaces proférées à l’encontre de son adjoint. Il a immédiatement demandé aux dirigeants d’appeler Hannachi au téléphone qui se trouve en France pour qu’il intervienne. On ne sait pas en quoi consistait son intervention, mais les choses se sont apaisées. L’entraîneur des gardiens Hamid Souibès était déjà sur le terrain avec les joueurs avant que Sandjak ne le rejoigne.

17h20, la police arrive

De peur que la situation ne tourne au vinaigre, surtout que les supporters qui se sont pris à Amrouche n’ont pas cessé d’insulter les dirigeants présents, en leur déclarant qu’ils n’avaient pas à faire revenir Amrouche, les responsables des Canaris ont fait venir le service de l’ordre pour veiller au bon déroulement de la séance. Leur présence a rassuré les joueurs, les membres du staff technique et les dirigeants. La situation qui règne actuellement à la JSK ne prête nullement à l’optimisme et les choses risquent de se corser davantage dans le cas où la série de mauvais résultats persiste.

17h25, quelques supporters et les dirigeants prient Amrouche de revenir sur sa décision de partir

Les quelques dirigeants présents dans les vestiaires et quelques supporters ont fait de leur mieux pour convaincre Amrouche de rester. L’adjoint de Sandjak leur a déclaré au départ qu’il ne pourra jamais travailler dans des conditions pareilles, mais par la suite, il a fini par revenir à de meilleurs sentiments. Les supporters, qui ont pris sa défense, lui ont dit que ceux qui l’ont insulté sont manipulés et qu’ils ne représentent pas tous les supporters de la JSK. C’est ainsi qu’il leur a promis de se présenter à la séance d’aujourd’hui.

17h35, les dirigeants lui ont demandé de faire une déclaration à la presse

En raison de l’acharnement de certains supporters contre Amrouche, les dirigeants sont allés le réconforter dans les vestiaires avant de lui demander de faire une déclaration dans laquelle il apportera un démenti à toutes les rumeurs faisant état de ses attaques contre le club et les supporters. Ceux qui l’ont insulté lui reprochent d’avoir critiqué la JSK et son public sur une chaîne satellitaire. Chose qu’a nié Amrouche.

18h15, Amrouche rejoint enfin le terrain

Pour ne pas provoquer ceux qui se sont pris à lui, Amrouche a attendu jusqu’à ce que les choses se calment pour descendre sur le terrain. Ce n’est que vers 18h15 qu’il a rejoint Sandjak, mais il s’est contenté juste de suivre la séance d’entraînement. Il ne débutera finalement sa mission qu’aujourd’hui à 10h.

Il sera présent ce matin à l’entraînement

Revenu à de meilleurs sentiments, Amrouche a promis à Sandjak de se présenter à la séance d’aujourd’hui qui débutera à 10h. Ce n’est qu’après l’insistance de Sandjak et de certains supporters qu’il a accepté de revenir. Il estime que certaines personnes ne veulent pas de lui à la JSK.

Karim A.

 

Amrouche : «Je n’ai jamais insulté la JSK»

Dès qu’il a été mis au parfum de la cause de l’acharnement des supporters contre lui, Amrouche a déclaré aux journalistes présents devant les vestiaires de la JSK qu’il n’a jamais critiqué ni insulté la JSK. «Je n’ai jamais critiqué la JSK ni insulté ce club qui me tient à cœur. La JSK, c’est comme ma famille, je ne pourrais jamais l’insulter», a-t-il précisé. Ceux qui l’ont insulté lui reprochent d’avoir critiqué la JSK et ses supporters sur une chaîne de télévision.

«Je ne suis pas revenu pour de l’argent»

Amrouche a ajouté qu’il n’est pas revenu à la JSK pour de l’argent, mais pour servir son club. «Je ne suis pas revenu pour de l’argent. Si je suis là, c’est pour apporter ma contribution.»

«J’ai toujours refusé de travailler adjoint, mais je ne peux pas dire non à la JSK»

Affirmant que le poste d’entraîneur adjoint ne l’a jamais intéressé, Amrouche a confié que si s’était l’entraîneur national Vahid Halilhodzic qui l’avait sollicité pour être son adjoint, il aurait refusé. «Je ne peux pas dire non à la JSK qui est ma seconde famille. Les gens doivent savoir que j’ai toujours donné le meilleur de moi-même pour ce club.»

«La JSK m’a donné, mais je lui ai donné aussi»

Acceptant mal que les gens le traitent d’opportuniste, l’adjoint de Sandjak tient à leur rafraîchir la mémoire. «C’est vrai que la JSK m’a beaucoup donné, mais moi aussi, je lui ai donné. Lorsque j’étais joueur, j’avais contracté une blessure qui m’avait éloigné des terrains pour une longue période. J’ai toujours mouillé mon maillot, car ce club est cher pour moi.»

Karim A.

Sandjak : «Celui qui touche à Amrouche touche à moi»

Hier, après ce qui s’est passé entre un groupe de supporters et Arezki Amrouche, l’entraîneur en chef de la JSK, Nacer Sandjak, a exprimé son soutien à son adjoint, en déclarant haut et fort : «C’est moi qui ai choisi Amrouche et c’est moi qui ai demandé à Hannachi de le ramener.  Je n’accepterai pas qu’on touche à mon adjoint, car, tout simplement, celui qui touche à Amrouche touche à moi. On sera appelés à travailler tous les deux la main dans la main pour le seul intérêt de la JSK. En cette période, l’équipe a besoin beaucoup plus de sérénité que d’autre chose. Alors les supporters doivent s’unir autour de leur club et soutenir ce jeune groupe.»

               K.A.