L’international du CSC revient dans cet entretien sur le parcours de l’équipe en Afrique du Sud. Même s’il n’a joué qu’une mi-temps, il affirme qu’il respecte les choix du sélectionneur national. A propos du match des éliminatoires de la Coupe du monde face au Bénin prévu pour le mois de mars, il déclare que la victoire est impérative.

- Quel jugement portez-vous sur la participation de l’équipe nationale en Afrique du Sud ?

- On ambitionnait d’atteindre au minimum les ¼ de finale, malheureusement, on était contraints de renter chez nous à la fin du premier tour. Plusieurs facteurs ont fait qu’on se fasse éliminer dès le premier tour.   

- Vous dites que plusieurs facteurs ont fait que l’EN soit éliminée dès le premier tour, pouvez-vous les énumérer ?

- Malgré notre élimination précoce, l’équipe nationale a produit du beau jeu. Malheureusement, le mauvais arbitrage, l’inexpérience et la malchance ont fait qu’on quitte l’Afrique du Sud dès le premier tour. Il ne faut pas oublier que la plupart des joueurs ont disputé leur première CAN de leur carrière. En plus, l’efficacité nous a fait défaut. On s’est créé une multitude d’occasions, mais on n’a pas su les concrétiser. Cette participation a permis au groupe de gagner en expérience. 

- Vous n’avez pas bénéficié d’un temps de jeu conséquent en Afrique du Sud, mais de l’avis de tout le monde, votre prestation face au Togo était satisfaisante…

- J’ai fait de mon mieux pour apporter le plus attendu de moi.

- Vous auriez souhaité que le sélectionneur national vous titularise face à la Côte d’Ivoire, n’est-ce pas ?

- Tout joueur souhaite jouer titulaire. Me concernant, j’aurais aimé jouer ce match, mais j’ai respecté la décision de l’entraîneur. On est tous à la disposition de l’EN et l’important pour nous est que celle-ci aille de l’avant.

- Certains vous ont vite enterré, mais après votre belle prestation face au Togo, vous avez prouvé que vous n’êtes pas fini…

- C’est vrai que depuis 2002, les gens m’ont oublié, mais je pense que j’ai encore à donner pour l’équipe nationale et aussi pour mon club. J’ai  l’expérience et la motivation. Je travaille d’arrache-pied pour être toujours au top de ma forme.

- Est-il vrai que plusieurs écarts ont été enregistrés au sein de l’équipe à l’issue de la rencontre disputée face à la Tunisie ?

- Non, il n’y avait eu aucun écart disciplinaire. On forme une vraie famille et ce qui nous intéresse est de voir l’EN au sommet.

- Mais ceux qui n’ont pas bénéficié d’un temps de jeu conséquent se seraient rebellés à l’issue de la deuxième rencontre jouée face au Togo…

- Ce n’est pas vrai. Vous savez lorsqu’on joue pour l’équipe nationale, l’intérêt du pays prime sur toute autre considération. Au club, on peut ressentir une certaine déception lorsqu’on ne joue pas, mais ce n’est pas la même chose lorsqu’on défend les couleurs du pays.

- Après votre élimination précoce en Afrique du Sud, votre objectif maintenant est de se qualifier au Mondial 2014 qui aura lieu au Brésil…

- Bien sûr, on doit à tout prix arracher la qualification pour le Mondial 2014. Le match face au Bénin comptant pour la troisieme journée des éliminatoires arrive et on ne doit pas le rater.

- Ne croyez-vous pas que la qualification se jouera contre le Bénin, puisque vous allez jouer deux matches de suite contre cet adversaire ?

- Effectivement, on recevra le Bénin avant de se rendre chez lui la journée d’après. On doit non seulement gagner chez nous, mais on ne doit pas perdre au Bénin.

- Que pensez-vous de la prestation de Belkalem en Afrique du Sud ?

- Belkalem a fait une bonne CAN. C’est sa première participation à une Coupe d’Afrique et on doit l’encourager, car il a d’énormes qualités. Je pense qu’il est temps pour lui de partir en Europe pour qu’il puisse s’épanouir.

- Certains n’ont pas été tendres avec Slimani, lequel n’a marqué aucun but en Afrique du Sud…

- Slimani a fait de bons matchs lors des éliminatoires. Il est jeune et c’est un joueur d’avenir. On doit l’aider, et lui aussi, il doit partir en Europe pour qu’il puisse s’affermir davantage.

- Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a tenu à vous remonter le moral avant votre retour au pays, son discours vous a sûrement fait plaisir…

- Le président Raouraoua a mis tous les moyens à notre disposition. L’élimination nous a fait très mal, car on ne s’attendait pas à quitter l’Afrique du Sud dès le premier tour. Le président de la FAF nous a demandé d’oublier la CAN et de ne penser qu’aux éliminatoires de la Coupe du monde. Il nous a remonté le moral, et désormais, on ne pense qu’au match face au Bénin.

- Votre rêve est de participer au Mondial 2014…

- La priorité est de décrocher le billet qualificatif pour le Mondial 2014. Chaque chose en son temps. L’important est de décrocher d’abord la qualification.

N. B. 

- «Il n’y a eu aucun accrochage dans l’équipe»

- «J’aurais aimé jouer contre la Côte d’Ivoire» 

- «On doit battre le Bénin chez nous et ne pas perdre chez lui»