Car depuis quelques jours, lorsque vous taper sur votre clavier d’ordinateur «Nabil Ghilas», dans les principaux moteurs de recherche, vous êtes inondés d’articles et d’interviews émanant du monde entier et qui parlent de l’arrivée du goleador algérien dans le club du Dragon. Parmi tous ces articles, une interview donnée par l’ancien joueur de Moreirense à nos confrères d’O Jogo a particulièrement retenu notre attention.
Il a failli être basketteur, puis boxeur
Dans cette interview, l’Algérien évoque son enfance. L’enfance classique d’un fils d’immigré algérien dans un quartier populaire de Marseille, on apprend notamment que la vie n’a pas toujours été rose pour Nabil qui a failli arrêter le football dans sa jeunesse. Alors que tous les éducateurs de son club, et même les parents qui le voient jouer et marquer des buts, lui prédisent, au vu de ses qualités, une belle carrière, le jeune Nabil, ne se voit notifier que des fins de non-recevoir de la part des clubs où il passe des tests et des détections. Après que les clubs de Nantes, Le Havre, Toulouse et Le Mans, des clubs réputés pour être des découvreurs de talents, lui aient tous dit «non», il décide, à 17 ans, désabusé et démoralisé, de raccrocher les crampons et de s’orienter vers d’autres sports pour réfléchir à sa situation. Et c’est vers le basketball et la boxe que s’oriente le jeune Kabyle de Marseille.
Le déclic enfin
C’est l’été suivant, lorsqu’il voit son frère Kamel qui, lui-même a persévéré, jouer au Vitoria Guimaraes, devenu international algérien, jouer aux côtés de Franck Ribery et surtout Zinedine Zidane, dans un match de charité, à Marseille, qu’il décide de persévérer dans le football. Et comme en football, plus qu’ailleurs, lorsqu’on a du talent, on finit toujours par percer, la persévérance du jeune Nabil a payé, puisque 6 ans plus tard, le rêve deviendra réalité et il signera au grand FC Porto, au grand dame des clubs qui l’ont snobé et qui ne toucheront rien, des frais de formation que les clubs formateurs touchent lors d’un gros transfert comme celui-ci.
Mohamed Bouguerra