EN : L’Algérie jouera trois styles de jeu différents

Le groupe de l’Algérie est considéré par nombre d’observateurs comme le plus équilibré et le plus imprévisible de la prochaine Coupe du monde. Hormis la Belgique, aucun pays ne se retrouve dans le top 20 du dernier classement de la FIFA. Certains pensent que ce détail fait de ce groupe H le plus faible, d’autres voient cela comme un stimulant pour chacune des quatre équipes pour se donner à fond et passer au second tour.

L’autre spécificité de ce groupe réside sans doute dans le style de jeu qui caractérise chacun des adversaires de l’Algérie. Vahid Halihodzic, qui a certainement commencé à superviser les adversaires des Verts lors de ce Mondial veut programmer 4 matchs amicaux face à des sparring-partners ayant un style de jeu similaire à celui de la Belgique, de la Corée et de la Russie. On parle déjà de la France pour préparer la Belgique, du Japon pour la Corée du Sud, du Portugal pour se mesurer à des stars comme Cristiano Ronaldo et d’un autre adversaire qui reste à déterminer. A propos de ce dernier, le coach national souhaite une équipe ayant les mêmes caractéristiques que la Russie. La Serbie, la Bosnie, la Croatie ou même l’Italie qui a un style de jeu proche de la Russie de Capello seraient des adversaires idéaux.

 

La Belgique, c’est 18 buts en 10 matchs, dont 11 en déplacement !

Lors des dernières qualifications, les Diables rouges ont confirmé leur potentiel après des années difficiles. Placée dans un groupe assez difficile avec notamment le Pays de Galles, qu’elle a battu 2 buts à zéro chez lui, la Croatie chez qui elle s’est imposée 2 buts à 1, la Serbie à laquelle elle a mis 3 buts sur son terrain et devant son public, la Belgique, menée par un Eden Hazard au summum de sa forme est une équipe qui crache le feu devant. 18 buts marqués contre 4 seulement encaissés en 10 matches, 8 victoires et deux matchs nuls lors des éliminatoires... Ce sont là des statistiques dignes des meilleures équipes au monde. Ce qui fait de la Belgique une équipe ultra offensive n’est pas le nombre de buts qu’elle a inscrits seulement, mais aussi le nombre incalculable de buts que ses attaquants ratent lors de chaque match. Comme l’a si bien dit Robert Waseige : «La Belgique doit soigner son inefficacité devant. On rate trop d’occasions…»   

 

La Russie s’appuie sur un bloc défensif solide et compact

La Russie de Fabio Capello s'est appuyée lors des éliminatoires de la Coupe du monde sur une défense de fer pour atteindre le Brésil. Tombés dans un groupe assez facile, les Russes ont su prendre le large au détriment du Portugal, seule équipe redoutable du groupe grâce à son réalisme. Il est vrai que le style de jeu des Bleu et Rouge n’est pas plaisant, mais l’équipe est très efficace devant. Exactement comme le sont les Italiens, cette équipe version Capello n’a pas besoin de dominer, faire le jeu ou créer plusieurs occasions pour gagner un match. Le bloc équipe, la discipline tactique et la force physiques sont les forces de la Russie. Les camarades d’Andrei Archavine ont inscrit 20 buts en 10 matchs grâce surtout aux scores fleuves lors de ses matchs face à des équipes faibles comme Israël, le Luxemburg ou l’Azerbaïdjan, mais ce que les spécialistes ont remarqué et signalé, c’est la capacité des Russes à garder un score, à défendre pendant 90 minutes avec la même hargne et discipline tactique et le bloc équipe qui est maîtrisé parfaitement.

 

La Corée du Sud : ça court dans tous les sens !

La Corée du Sud est peut-être l’adversaire qu’on connaît le moins dans ce groupe. Néanmoins, une chose est sûre, le groupe actuel est beaucoup moins fort que celui arrivé jusqu’en ½ finale de la Coupe du monde 2002. Si on faisait une petite projection sur les résultats des camardes de Park Chu Young, on remarquera que cette équipe est irrégulière. La Corée du Sud a battu le Qatar 4 but à 1 à Doha, mais a souffert à Séoul face à cette même équipe en ne la battant que sur le score de deux buts à un. Ce qui est intéressant dans les résultats de cet adversaire est la défaite en aller retour face à l’Iran. Peut-on dire que la Corée n’est qualifiée en Coupe du monde que parce que ses adversaires étaient faibles ? C’est possible. Néanmoins, la certitude est que la Corée du Sud est une machine bien huilée, habituée à jouer la Coupe du monde. Physiquement et mentalement, ses joueurs sont de vraies bêtes. Ils ne s’arrêtent jamais de courir, et ce, quel que soit le résultat du match. Tout ça pour dire que la Corée du Sud est une équipe imprévisible, tout comme l’était la Slovénie en 2010, ou l’Algérie en 1982.        

A. B.

 

 

 

 

Classement