Samedi dernier, les Vert et Rouge ont concédé une défaite face à une équipe du CRBAF qui était condamnée à gagner. La lanterne rouge, poussée par son public, a pu marquer le but de la victoire. L’ex-Mouloudéen Amroun est passé par là. L’entraîneur en chef, Fouad Bouali, avait apporté des changements dans son équipe afin de contrer les gars d’Aïn Fekroun. Mais cela n’a pas été suffisant ; d’ailleurs, ce n’est pas par hasard si le coach avait balancé à la fin du match : «On n’a rien fait pour gagner.» Ce qui montre que les Vert et Rouge n’ont pas osé ce jour-là.
L’axe central, le maillon faible
Quand il a marqué le but de la victoire du CRBAF, Mohamed Amroun avait déclaré : «Sincèrement, l’axe central du MCA m’a facilité la tâche.» Donc, la paire Bachiri-Aksas n’a pas bien fonctionné lors de la rencontre contre le CRBAF. Amroun a trouvé la faille dans la charnière centrale. «Et si c’était Belaïd avec Bachiri, est-ce que le MCA n’aurait pas pu résister au retourné d’Amroun?» C’est ce qui a été dit à la fin du match du côté des supporters qui attendaient un bon résultat. Il faut dire que Belaïd avait proposé de très belles choses aux côtés de Bachiri. Ils sont devenus au fil des journées un très bon duo.
Hachoud fidèle à lui-même
Sur le terrain, comme d’habitude, il était bien présent. Il a été à la hauteur, mais seul contre tous, Abderrahmane Hachoud ne pouvait rien faire. Il s’est pourtant surpassé, mais rien à faire, les jeux étaient faits. Quand ça ne marche pas, rien ne peut pousser la machine. Hachoud n’a pas pu sauver son équipe comme il le fait toujours. Il faut dire aussi qu’il a manqué de soutien. Sinon, il aurait réalisé l’essentiel, comme à l’accoutumée. Le coach a ménagé Zeghdane pour le préparer aux autres rendez-vous qui vont arriver. Mais il faut dire que Zeghdane a manqué à son équipe, il aurait pu apporter un plus sur le côté gauche.
L’attaque : le problème d’inefficacité persiste
Si le milieu de terrain était bon à la limite, ce n’est pas le cas de l’attaque qui s’est retrouvée encore une fois en panne. Le trio de choc qui faisait fureur, à savoir Djallit, Yachir et Bouguèche, n’a pas pu arriver à la cage de l’adversaire. Pour Bouali : «L’équipe maîtrisait bien son jeu, mais dès que ça a chauffé entre les deux galeries, les 22 acteurs sont sortis de leur match.» Il faut dire que cette violence dans le stade n’a pas arrangé les choses du côté mouloudéen. Les Vert et Rouge sont rentrés donc chez eux très irrités, car ils savaient qu’ils pouvaient rentrer avec un bon résultat si le match n’était pas sorti de son cadre sportif. L’entraîneur en chef, Fouad Bouali, aura ces quelques jours pour retaper le moral de ses troupes, afin qu’elles puissent revenir en force lors de la prochaine journée. Car, si le titre n’est désormais plus jouable pour le MCA, il reste deux places sur le podium pour lesquelles il faut combattre pour avoir l’une d’elles…
- A. Z.
Hachoud : «Déçu par ce résultat»
Abderrahmane Hachoud est l’un des joueurs clés du Mouloudia d’Alger. Quand rien ne marche pas, il débloque la situation par un coup franc ou un corner et dans les deux cas, le ballon finit au fond des filets. Samedi à Aïn M’lila, il n’a pas pu réaliser l’exploit. Pourtant, il était le meilleur joueur du MCA face au CRBAF. Mais seul, il n’a rien pu faire. Il était déçu, car, pour lui, il y avait un bon coup à jouer face au CRBAF. «Effectivement, on a perdu contre le CRBAF. Ce fut une défaite amère, car on pouvait revenir avec un bon résultat. Malheureusement pour nous, ce qui s’est passé dans les gradins a tout faussé. On est vraiment désolés pour les Chnaoua. On fera tout pour renouer avec les victoires prochainement.»
- A. Z.
Bouali : «On est sortis de notre match quand ça a éclaté dans les tribunes»
Ce qui l’a affecté beaucoup plus que la défaite, c’est ce qui s’est passé dans les gradins. Fouad Bouali, l’entraîneur du MCA, estime qu’il faut éradiquer ce parasite qui ronge nos stades. Même s’il est déçu de revenir de ce déplacement avec zéro point, il est content qu’il n’y ait pas eu mort d’homme.
Contacté par nos soins hier, le patron de la barre technique du MCA, Fouad Bouali revient sur la défaite concédée contre le CRBAF samedi dernier en déclarant : «Pourtant, on a bien maîtrisé le jeu. On était bien en place pour réaliser un bon résultat. Cependant, on n’a rien fait pour gagner. Il faut aussi évoquer ce qui s’est passé dans les tribunes. Le match s’est arrêté cinq minutes ou plus. Tout cela a affecté les troupes. D’ailleurs, une fois ça a chauffé dans les gradins, les 22 acteurs sont sortis de leur match. Il faut aussi dire, que si on avait réalisé un résultat à Aïn M’lila, on ne serait pas sortis indemnes du stade.» Même si la défaite l’a affecté, Bouali se prépare à attaquer la préparation de la prochaine journée. «Dans le foot, il y a un perdant et un gagnant. Mais je pense que quand il y a dans les gradins des gens qui se battent à coup de pierres et à coup de massues, est-ce que une victoire est bien meilleure que la vie d’un être humain ? Il faut dénoncer ce qui se passe dans les stades. Il faut que cette violence s’arrête. On ne peut pas rester indifférent jusqu’à qu’il y ait mort pour réagir. Il faut que les responsables mettent fin à tout cela. La vie continue. On va attaquer la préparation de la suite du parcours avec la ferme intention de rebondir.»
«Eradiquer ce fléau de nos stades »
Par ailleurs, le coach pense que les sanctions que les responsables infligent pour ces dépassements ne sont pas vraiment la bonne solution. «Le huis clos et les amendes ne sont pas vraiment une solution au problème de la violence. En plus, le foot sans public n’a aucune saveur. Ce n’est pas normal ce que j’ai vu à Aïn Mlila, ce fut l’enfer encore une fois.» En demandant au coach s’il a une proposition à faire sur ce fait, il répond : «Il faut admettre qu’il y a de la violence dans nos stades. Il faut prendre de grandes mesures pour régler ce fléau. Je dirais que ce n’est pas l’affaire d’une personne de régler ceci, mais il faudrait faire des recherches, des tables ronde et des séminaires. Autour de tout cela, trouver la meilleure solution à prendre. Il faut que tout le monde se mobilise et chacun de nous prenne ses responsabilités pour régler cela. Il faut accepter la défaite comme on accepte la victoire. Dans le foot, on ne peut pas gagner à tous les coups. Il faut savoir encaisser cela. Je ne dis pas que cela est facile, mais cela ne mérite pas non plus de faire la guerre dans les tribunes. Il faut construire sur des bases solides et ça commence dès les premiers pas en foot. Je me souviens l’année dernière, j’étais au CRB, un ramasseur de balles ne récupérait pas le ballon pour le donner à l’adversaire, afin de nous permettre de garder notre petit avantage. Mais je n’étais pas d’accord, et je l’ai fait comprendre à la fin du match, car, si j’étais resté indifférent, j’aurais participé à élever un tricheur. Je ne le cautionne pas.»
- A. Z.
Ghazi : «On a vécu l’enfer à Aïn M’lila»
Une défaite qui n’arrive pas à être digérée par les Mouloudéens. Normal, le doyen des clubs algériens a perdu une occasion en or de se rapprocher des premiers de la liste. D’ailleurs, le milieu de terrain du MCA, Karim Ghazi, est très déçu par ce qui s’est passé. Car, dans une situation normale, lui et ses équipiers auraient pu revenir à Alger avec un bon résultat. «On a vécu l’enfer à Aïn Mlila. Ce fut une image qui restera gravée dans nos mémoires. C’était très mouvementé. On était partis pour réaliser un bon résultat, malheureusement, on a raté le coche. On n’a rien à dire que d’être vraiment désolés pour notre public qui a fait le déplacement et qui a vécu de terribles moments dans les gradins.»
Kadri a perdu son père hier
Hier, Kadri a perdu son père. L’hadj Kadri, comme tout le monde le surnommait, était l’un des dirigeants du Mouloudia d’Alger. En cette douloureuse circonstance, le collectif de Compétition présente ses sincères condoléances à la famille du défunt.
Condoléances
Le comité des supporters, le CSA/MCA et tous les Mouloudéens présentent leurs sincères condoléances à la famille Kadri. Les Mouloudéens ont perdu l’un de leurs enfants hier.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.