Quelques jours après la fin de la CAN et l’élimination de l’EN, avec du recul, comment avez-vous vécu votre première coupe d’Afrique des Nations ?
Dans un premier temps, je pense que nous aurions pu faire mieux. Après beaucoup de circonstances ont fait qu’on ne fasse pas mieux justement. Avec l’équipe qu’on avait, on aurait pu faire quelque chose de bien, ça s’est joué à rien. En quart de finale on est tombés sur un autre favori au même titre que nous d’ailleurs, à savoir la Côte d’Ivoire avec des joueurs très expérimentés et c’est ça qui a fait la différence.
Vous dites que des circonstances ont fait que l’équipe n'est pas allée au bout, vous faites allusion à quoi exactement ?
On a fini à six points avec le Ghana, ils passent devant nous au goal-average particulier, peut être que si nous avions eu un autre tirage autre que la Côte d’Ivoire, on serait allé en finale, peut-être pas aussi. Ça se joue à rien. Nous avons eu la Côte d’Ivoire en quart de finale, nous avons été bons, mais ils ont été plus réalistes que nous.
Qu’est-ce qui était le plus dur lors de cette CAN sur un plan un peu personnel ?
Le climat, mais surtout le terrain lors des deux premiers matchs, mais bon ce n’est pas une excuse, car c’était le même terrain pour tout le monde. Mais bon je pense aussi que le fait que ce fut la première CAN pour beaucoup de joueurs de notre sélection ça a certainement du peser dans la balance.
À votre avis pourquoi l’équipe a eu des difficultés dès le premier match face à l’Afrique du Sud?
Déjà, offensivement on n’y arrivait pas trop, je pense que c’était dû à l’état de terrain. Certes c’était pour les deux équipes, mais nous on avait plus de mal que les Sud-Africains. L’AFS avait fait bonne impression et j’étais surpris qu’ils ne se qualifient pas. Mais je le précise encore une fois, offensivement on n’était pas comme on aurait dû l’être…
Et pourquoi ?
Franchement, je ne saurais vous le dire, même si j’estime que nous avons réussi à monter en puissance au fur et à mesure des rencontres. D’ailleurs nous avions fait un bon match contre le Sénégal et nous avions aussi bien joué contre la Côte d’Ivoire, même s’il nous manquait toujours quelque chose pour faire encore mieux.
Ne pensez-vous pas que par moment le jeu individuel a primé sur le jeu collectif ?
Franchement je ne sais pas et je ne saurais répondre à cette question, mais ce qui est sûr c’est que nous avons tous essayé de donner le meilleur de nous-mêmes pour l’équipe.
Vous qui étiez présent au Brésil, avez-vous eu le sentiment qu’il y avait dans le groupe le même état d’esprit que lors du mondial ?
C’était le même. Personnellement je n’ai rien trouvé de bizarre, car tout le monde a été correct.
Finalement qu’est-ce qui manque à cette équipe pour gagner la Coupe d’Afrique ?
D’abord, je dirai que nous avons l’équipe pour remporter un tel titre et l'on aurait pu la gagner dès cette année, mais ce qui nous a manqué c’est un peu de chance, mais aussi de l’expérience. Cette équipe ivoirienne est habituée à ce genre de rendez-vous la preuve c’est qu’ils ont raté deux finales récemment.
Finalement sur un plan personnel quel bilan faites-vous de votre CAN ?
Il est certain que je n’ai pas fait une bonne CAN, j’en ai conscience. Un but, une passe décisive, il est clair que j’aurai pu faire mieux. Après je pense que tout le monde n’a pas été à son meilleur niveau et moi le premier. En ce qui me concerne, je pense qu’en sélection j’ai toujours été bon à part cette CAN, je n’avais pas les mêmes sensations que d’habitudes, et c’est vraiment la première fois que ça m’arrive en équipe nationale.
Ce schéma du 4-4-2 vous l’avez complètement adopté ?
Oui bien sûr même si ce n’est pas vraiment du 4-4-2, plus lorsqu’on défend, mais quand on a la balle, il y a Yacine qui décroche, moi aussi qui peut rentrer dans l’axe, donc ce n’est pas vraiment un 4-4-2.
On vous sent toujours aussi déçu que le 1er février dernier ?
Et comment. Bien sûr que je suis déçu, car comme je vous l’ai déjà dit, nous avons une équipe et des joueurs capables de gagner une coupe d’Afrique des Nations. En plus je suis déçu pour notre peuple à qui on voulait offrir ce titre. Inchallah la prochaine.
A. H. A.
«Je n’avais pas les mêmes sensations que d’habitude»
«Offensivement, on n’y arrivait pas»