Alors que l’Algérie attend la mise en service ‘’réelle’’ de plusieurs bijoux, à l’occasion du prochain championnat d’Afrique des nations CHAN 2023, ou même après à l’image du stade de Tizi Ouzou ou de Baraki, le stade mythique du 5-Jjuillet-1962 à Alger est en train de vivre peut-être la pire période de son existence, pénalisant de ce fait plusieurs clubs algériens notamment de la capitale.
Le communiqué publié avant-hier par la direction de l’USM Alger a lancé un pavé dans la mare. Il s’agit, en effet, d’un énième cri de détresse en provenance de ce stade du 5-Juillet-1962, qui a tant vibré pour les succès de nos clubs aussi bien à l’échelle locale qu’internationale. Fermé au lendemain d’une soirée célébrant l’anniversaire de l’indépendance du pays, pour ouvrir un chantier gigantesque, puisque le stade était initialement parmi les plans élargis du CHAN, plus de 4 mois plus tard le stade n’est toujours pas opérationnel, et ce en dépit de sa sortie officielle de la liste des stades concernés par le CHAN. Retenu au départ comme ‘’doublure’’ du stade du 19-Mai-1956 d’Annaba, il a été finalement libéré par la CAF, ce qui a d’ailleurs permis à l’Algérie de le rouvrir le stade qui a accueilli, à huis clos le tournoi de le l’UNAF qualificatif à la CAN U17, les premières images de la pelouses dans les matches retransmis sur une chaîne Youtube paraissaient bonnes, mais il a fallu que les équipes y jouent pour voir qu’en réalité le gazon n’était pas du tout en bon état, très lourd et, surtout, mal taillé, il cachait vraisemblablement des défauts que ceux qui ont chapeauté sa rénovation n’ont pas voulu exhiber, il faut dire que jusqu’à septembre les travaux sur ce gazon n’avaient toujours pas débuté, des vidéos avaient circulé montrant un terrain en triste état, ce n’est qu’après cela que l’opération rénovation avait débuté, mais le résultat final n’a pas été bon.
La mascarade des cabines
A vrai dire, le tournoi de l’UNAF ne pouvait pas se jouer en présence du public, non pas parce que l’Algérie n’y a pas pris part, mais plutôt à cause de l’absence des chaises dans la partie inferieure des tribunes, une raison qui a poussé l’ESS et le CRB l’an dernier à jouer devant des supporters assis dans la partie supérieure du stade, une mascarade de plus dans ce stade complètement abandonné. Un an plus tard, les chaises ne sont toujours pas installées, le gazon est en mauvais état et, par-dessus tout, on a pu voir de près des cabines installées au niveau des premières rangées des tribunes supérieures, officiellement on dit qu’il s’agit de cabines réservées aux caméras pour une bonne retransmission des matches, mais ni le lieu (endroit gênant pour les supporters) ni la qualité ne sont à la hauteur d’un stade qui porte un nom très significatif pour le pays.
Le stade n’est visiblement pas opérationnel, résultat : la direction de l’OCO décide de nouveau de refermer ‘’Le Tribunal’’, et rejette de ce fait des demandes de domiciliation, formulées par le MCA et l’USMA, la direction des Rouge et Noir a même laissé entendre avant-hier que la direction de l’OCO a expliqué le rejet par la réservation du stade pour le CHAN, ce qui est totalement faux (après vérification auprès de la FAF).
Super coupe
Les clubs algériens et algérois notamment doivent encore galérer, et poursuivre leur parcours en SDF, personne n’a oublié les risques encourus par les supporters du CRB, de la JSK et de l’USMA en voyageant plus de 250 kilomètres pour aller regarder leurs équipes favorites se produire à Sétif en coupes africaines, les U23 qui ont eu du mal à remonter le score contre la RDC ont aussi subi le même sort, sachant que le 5-Juillet-1962 existe mais, malheureusement, n’est plus ce qu’il était, même la Super coupe d’Algérie que les publics du CRB et de la JSK attendent depuis 16 mois a subi les conséquences de la stagnation du stade olympique, il semble lancer un grand cri de détresse envers les hauts responsables du pays, à commencer par le MJS, appelé à intervenir pour sauver un stade dont seule la salle des conférences semble encore opérationnelle, les habitants de Dar El-Beida sont directement touchés par ce laisser-aller, eux qui ne supportent plus la déferlante humaine qu’ils reçoivent dans leur stade communal, parfois plusieurs fois par semaine, la solution est connue, mais a du mal à prendre forme.
S.M.A