L’entraîneur corse a débarqué à Oran hier en début d’après-midi. Quelques heures avant qu’il ne prenne l’avion, on l’a contacté pour évoquer avec lui son retour dans un club auquel il est très attaché.
Officiellement, vous êtes de retour au MCO ?
Tant que je ne me suis pas réuni avec le président Ahmed Belhadj, je ne peux anticiper les évènements en annonçant mon retour au club. Certes, le président m’a demandé de venir à Oran pour discuter de la manière avec laquelle je vais aider le club. De toute façon, on avisera au moment voulu.
Mais vous vous êtes déjà rencontrés il n’y a pas si longtemps…
C’était lors de la disparition tragique de sa fillette que je mes suis rendu chez lui afin de lui présenter mes condoléances ; on a profité de l’occasion pour aplanir notre différend. J’avoue qu’avec Baba, les liens ont été toujours fraternels. Par ailleurs, j’estime que c’est un bon président. Récemment quand Belatoui a démissionné, il est allé le récupérer. Franchement c’est rarissime qu’un président soutienne son entraîneur, alors que les résultats n’étaient pas bons.
Est-il vrai que vous allez travailler bénévolement ?
Récemment, dans une interview, Baba avait déclaré : «Il n’y a pas d’entraîneur qui travaille bénévolement.» Il sait pertinemment que cela n’est pas possible, car lorsque vous signez un contrat, le salaire est mentionné dessus. Cela dit, je suis disposé à le faire en étant le conseiller du président, voire aider le staff technique qui est en place, cela est faisable.
Soyez plus explicite ?
Je peux travailler bénévolement, mais j’ai une idée. Pour le faire, sauf comme je l’ai dit, cela dépendra des discussions que je vais avoir avec le président.
Admettons que le président vous demande d’assurer les cinq derniers matches, quelle sera votre réponse ?
Si tel est le cas, alors on va s’asseoir autour d’une table non pas, je dois le préciser, pour parler argent, car je sais qu’avec Baba, cela ne pose absolument pas de problème. Néanmoins, je dois faire un constat afin de savoir qu’est-ce qu’il y a lieu de faire pour que mon apport soit bénéfique à l’équipe. La première fois quand je suis venu au MCO (en septembre 2014, ndlr), il restait 23 journées. C’est pour cela que je me suis permis de placer les objectifs un peu plus haut ; mais cette fois, il ne reste que cinq matches avec ce samedi un match contre le leader l’ESS, qui est un gros morceau. Enfin, on verra après la réunion que je tiendrais avec le président.
Avez-vous vu à l’œuvre l’équipe ?
Il ne faut pas oublier que j’ai fait un passage en Algérie en début de saison (il a fait un passage éphémère à l’USMA). Donc je dispose de certaines données. Par ailleurs, j’ai regardé à la télévision deux matches du MCO, l’un contre le RCR et l’autre le CAB. J’avoue qu’en début de saison, cette équipe m’a laissé une bonne impression ; malheureusement, je ne sais pas ce qui s’est passé après pour qu’elle connaisse un tel déclin.
Etes-vous en mesure de provoquer le déclic ?
Moi, je ne m’engage jamais avec une équipe si je n’ai pas la certitude de relever le défi qui m’est donné. Je vais dans un premier temps me réunir avec Baba, ensuite si on décide de collaborer ensemble, je trouverai les solutions pour sortir l’équipe de cette crise.
Serez-vous partant pour un projet avec le club ?
Oh là, là ! On n’en est pas encore là (rires !). Franchement je refuse de me projeter dans un avenir lointain ; la priorité est de finir la saison en beauté, le reste, on verra après. Certes je viens pour aider le MCO, ce club de cœur où je retiens, à l’instar de mon passage à Lille, que de bons souvenirs. Aussi, je dois avouer qu’avec les autorités de la ville d’Oran, j’ai également une bonne relation. Ce sont tous ces facteurs qui m’ont incité à répondre à l’appel du pied du club.
Le président à son accueil à l’aéroport
Arrivé comme prévu en début d’après-midi à bord du vol Marseille-Oran d’Air Algérie, Jean-Michel Cavalli a trouvé à son accueil à l’aérogare, une fois sorti de la zone de débarquement, le président qui était en compagnie de Toufik Benlahcène, le secrétaire du club. Après voir répondu aux questions des journalistes, qui étaient présents à l’aéroport Ahmed-Ben-Bella, les trois hommes sont montés dans le véhicule de Baba afin de discuter des modalités du contrat qui devrait lier les deux parties. A l’issue de cette réunion, Cavalli devait, en principe, se rendre au stade Ahmed-Zabana pour assister à la séance d’entraînement prévue en milieu d’après-midi. «Je suivrais cette séance du haut de la tribune, après le laboratoire se mettra en marche», ironisera le coach corse, qui sera, sauf scénario invraisemblable, l’entraîneur du MCO jusqu’à la fin de la saison.
M. S.
Moussi agresse Delhoum
Lundi après-midi, à la reprise des entraînements, un incident s’est produit au stade Ahmed-Zabana : Abdeslem Moussi s’est rendu coupable d’un acte condamnable en agressant son coéquipier Mourad Delhoum. En effet, touché par les insultes pendant le dernier match de Delhoum, l’ancien attaquant de l’USC, qui s’est présenté en tenue de ville, faut-il le préciser, s’était positionné derrière le défenseur sétifien à son entrée sur le terrain ; il est venu derrière son dos lui mettre une gifle. Surpris, Delhoum, qui ne s’attendait pas à ce que son jeune coéquipier l’agresse, réagira mal, mais ses coéquipiers se sont interposés pour le calmer, tandis que Moussi, qui était dans une colère rouge, lui donne rendez-vous pour une autre chaude explication. Il a fallu que Natèche intervienne énergiquement pour calmer les esprits. Ensuite Moussi a quitté l’enceinte, tandis que Delhoum, qui était très affecté moralement, ne s’est pas entraîné ; il est toutefois resté au bord du terrain.
Vers la résiliation de son contrat
Très remonté par l’attitude de Moussi, le président en l’apprenant a pris sur-le-champ la décision de l’écarter définitivement de l’effectif. «On va résilier son contrat pour faute professionnelle grave», nous a indiqué lundi soir le président du club.
M. S.
Aguid réclame une indemnisation
Ecarté de l’effectif par la direction, le défenseur Amir Aguid réclame avant de résilier son contrat une indemnisation ; une condition que son employeur refuse de satisfaire, a-t-on appris.
Mecheri reste en poste
Lundi, une folle rumeur a enflé dans l’entourage du club faisant état de la démission de Bachir Mecheri. Finalement cette rumeur est démentie par la direction ; même l’intéressé aurait laissé entendre qu’il va continuer l’aventure au club et promet d’aider Cavalli dans sa tâche en lui fournissant toutes les informations dont il aura besoin, pour mener à bien sa mission.
Que va dire Baba ?
Selon le président du MCO, si son équipe parvient à remporter le match face à l’ESS, il fera des révélations. «Je vais dire des choses afin que l’opinion du club sache qui manigance dans les coulisses pour déstabiliser le club», promet Ahmed Belhadj.
Qui a écrit à la FAF ?
Selon un proche de l’équipe, une lettre a été envoyée au président de la FAF dans le but de discréditer l’actuelle direction du club. On se pose la question de savoir qui a envoyé cette lettre anonyme.
M. S.