Comme nous l’avions annoncé dans notre édition de vendredi, Karim Matmour était bel et bien présent au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou pour assister à la rencontre JSK-MCO. Une présence qui a tout de suite laissé entendre que l’ancien joueur de l’EN pouvait rejoindre les Canaris cet hiver. Joint par nos soins hier soir, Karim Matmour nous parle de ce qui a été dit entre lui et les dirigeants kabyles. Il nous donne aussi des indications de quoi sera fait son futur immédiat.
Comme vous nous l’aviez fait savoir il y a deux jours, vous avez été au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou vendredi dernier (NDLR : entretien réalisé hier soir)…
Tout à fait, je suis parti assister vendredi à la rencontre qui avait mis aux prises la JSK avec le MCO. En fait, je voulais profiter un peu de mes vacances ici en Algérie pour voir des matchs de notre championnat. En fait, l’idée est partie d’un ami de très longue date, une amitié qui me lie avec le fils Madjène (NDLR : actuel dirigeant de la JSK), qui n’a absolument rien à voir avec le football, car je le connais depuis très longtemps. Ce dernier m’a fait savoir si j’étais partant à l’idée de voir un match, celui de la JSK, en l’occurrence, j’ai répondu pourquoi pas et j’y suis allé.
On peut dire que votre présence à Tizi Ouzou a suscité un très grand enthousiasme, notamment chez les supporters qui voient en vous déjà l’une de leurs recrues pour ce mercato hivernal…
(Rire). Déjà l’ambiance lors de ce match était très bonne, je l’avoue. Au niveau des émotions, les supporters ont aussi tout connu lors de cette confrontation puisque leurs joueurs étaient menés sur le score de 3 buts à 0 et ils ont réussi à revenir au score et enregistrer un match nul…
Mais vous n’avez toujours pas répondu quant à votre venue à la JSK…
Comme je vous l’ai déjà dit, je suis en vacances ici en Algérie. Je viens de résilier mon contrat en Australie. J’avoue que je suis en pleine réflexion. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Est-ce que je vais prendre ma retraite internationale, poursuivre ma carrière, venir jouer en Algérie, franchement je ne sais pas encore…
Mais on imagine que les responsables de la JSK vous ont officiellement sollicité, surtout que vous étiez sur place…
Oui, je ne le vous cache pas qu’on m’a parlé de l’éventualité de venir jouer à la JSK et ce dès ce mercato. Comme je viens de vous le préciser, et je leur ai dit exactement la même chose, je suis en pleine réflexion quant au cours que je veux donner à ma carrière. J’avoue aussi que l’idée de venir jouer en Algérie n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Toutefois, et s’il y a une infime chance pour que je change d’avis, soyez-en sûrs que ce sont les Madjène qui feront en sorte que je le fasse. Seuls ces derniers peuvent me faire douter à ce propos…
Ah, donc l’éventualité existe…
Vous savez, j’ai toujours souhaité terminer ma carrière en Algérie car je veux me faire plaisir. Après au moment où je vous parle et je vous le répète encore, jouer en Algérie actuellement je ne pense pas, après on ne sait jamais. Par contre, laissez-moi vous préciser une chose…
Oui, allez-y…
La famille Madjène, je la connais très bien et depuis très longtemps. Ce sont des gens très sérieux et je suis convaincu qu’ils ne feront pas n’importe quoi à la JSK. Pour ça, j’en ai même la certitude. Ils sont là depuis peu de temps, et la situation actuelle ils l’ont héritée, donc il faut leur laisser le temps.
Belkalem attend l’offre de la direction
Depuis quelques jours, les dirigeants ne parlent que de leur souhait de récupérer Essaïd Belkalem au prochain mercato hivernal. Ils l’ont rencontré à plusieurs reprises à l’hôtel Itourar, mais même s’ils lui ont fait part de leur intention de l’engager en ce mercato hivernal, ils ne lui ont fait aucune offre concrète pour le moment. En effet, d’après une source proche du dossier, l’enfant de Mekla a déclaré aux responsables de la JSK qu’il a des contacts à l’étranger, mais il aurait aimé que ces derniers lui expliquent leur projet et qu’ils lui fassent une offre concrète. S’il y a quelques semaines de cela, Belkalem avait écarté catégoriquement l’idée de rejoindre le championnat algérien au mercato hivernal en confiant aux proches de la JSK qu’il a des contacts au Portugal et en Turquie, il annonce avoir changé d’avis puisque désormais il conditionne son retour à la JSK par l’échec de son transfert en Europe.
Equipe nationale
Ne désespérant pas de retrouver l’équipe nationale malgré le fait qu’il est resté plusieurs mois inactif, Belkalem serait prêt à faire son come-back dans le cas où ses contacts à l’étranger n’aboutissaient pas. Il sait que s’il ne signe pas en ce mercato hivernal, il lui sera difficile de retrouver l’équipe nationale. Il a engagé un préparateur physique depuis l’été dernier pour maintenir sa forme, mais rien ne remplace la compétition. Le sélectionneur national Rabah Madjer s’est renseigné sur lui, mais tant qu’il est sans club, il ne peut pas faire appel à lui et cela malgré la faiblesse de son axe central. C’est pour cela que Belkalem qui ambitionne toujours de décrocher un contrat professionnel en Europe, serait disposé à négocier avec les responsables kabyles. Toutefois, même s’il reste toujours un supporter de la JSK, il ne signera que dans le cas où son transfert à l’étranger ne se concrétise pas et que si les dirigeants l’estiment à sa juste valeur.
Meneur d’hommes
Bien qu’il soit sans club depuis l’intersaison, Belkalem reste une valeur sûre. En plus, les dirigeants tiennent à lui pour qu’il gère leur vestiaire. Ce n’est un secret pour personne, les écarts disciplinaires se sont multipliés cette saison et au train où vont les choses, il faudra un meneur d’hommes pour que la discipline revienne dans le groupe. Belkalem pourrait tenir ce rôle surtout qu’il connaît bien la plupart des joueurs actuels.
N. Boumali
Encore un écart d’indiscipline
Boukhenchouche s’accroche avec Yettou
Malgré la remontada réussie face au MCO, un cas d’indiscipline regrettable s’est produit à la fin de la rencontre à l’intérieur des vestiaires entre les milieux Salim Boukhenchouche et Nassim Yettou.
Cela s’est produit devant tout le monde et il a fallu l’intervention des autres joueurs pour séparer les deux protagonistes. On ignore pour le moment la cause de cet accrochage entre les deux joueurs, mais il est dû sûrement au énième échec concédé face au MCO. Il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’on enregistre les écarts disciplinaires dans le groupe sans que les dirigeants daignent sanctionner les fautifs. Lors de la rencontre amicale jouée, il y a quelques jours de cela, face au NAHD à Dar El Beïda, un joueur a insulté son équipier, mais aucun dirigeant n’a osé le remettre à sa place. Cela a ouvert la voie à tous les dérapages et il est temps que les dirigeants mettent un terme aux mauvaises habitudes.
Conseil de discipline
Selon une source proche de la direction, Boukhenchouche et Yettou pourraient être traduits devant le conseil de discipline pour s’expliquer sur leur accrochage. L’entraîneur Azzedine Aït-Djoudi fait de la discipline son cheval de bataille, mais au vu de la situation dans laquelle il a trouvé l’équipe, il a fermé les yeux sur les écarts disciplinaires pour ne pas pénaliser l’équipe surtout lorsqu’il s’agit de titulaires indiscutables. Boukhenchouche a certes des qualités, mais il n’a été que l’ombre de lui-même lors des derniers matches. Il avait montré de belles choses au début du championnat, mais son rendement a baissé par la suite. Malgré sa baisse de forme, il est resté une pièce maîtresse sur l’échiquier des Jaune et Vert même s’il a l’habitude de sécher des séances d’entraînement sans aucune raison valable. Vu qu’il n’a pas de concurrent, il sait qu’il va jouer titulaire quoi qu’il arrive. Son salaire dépasse 150 millions de centimes par mois et comme il n’a pas apporté le plus attendu de lui, les dirigeants et l’entraîneur Aït-Djoudi comptent recruter un meneur de jeu en ce mercato hivernal.
N. Boumali
Raïah : «A chaque fois que la JSK va mal, on me pointe du doigt»
Malik Raïah, qu’on a joint hier matin au téléphone, était très déçu et par le résultat de son équipe contre le MCO et par cette vague de critiques dont il fait l’objet. L’enfant de Draâ Ben Khedda parle dans cet entretien de cette crise qui secoue de nouveau la JSK, mais aussi de sa baisse de forme et de son statut au sein de l’équipe.
Encore un match nul à domicile, la JSK ne gagne plus…
Je suis vraiment déçu par ce énième match nul, tout le monde a vu qu’on a évité le pire, l’humiliation quoi. Je n’arrive pas à digérer ce faux pas, et puis, je ne peux rien faire, je demande de nouveau pardon à nos supporters.
Que-ce qui ne marche pas au sein de l’équipe ?
Cette situation nous perdure depuis le début de saison, on souffre en silence, nous les joueurs, on est des fils de bonnes familles, on prend toujours les choses du bon côté, néanmoins, tout le monde est au courant de nos problèmes.
Selon l’avis de tous les spécialistes, votre niveau a beaucoup baissé…
Ce n’est pas uniquement le niveau de Raïah qui a baissé, c’est toute l’équipe qui ne tourne pas rond et non pas seulement moi. Une hirondelle seule ne fait jamais le printemps, on est un groupe, on gagne ensemble et on perd ensemble, ceci dit, l’équipe traverse une période très difficile actuellement et nos problèmes sont extra-sportifs.
Pour vous secouer, Aït-Djoudi vous a laissé sur le banc de touche contre l’USMA…
Je n’entre jamais moi dans ce jeu, je suis un joueur professionnel qui respecte les choix de son entraîneur, néanmoins, ces derniers jours, j’ai remarqué une campagne de dénigrement qui a été lancée contre moi. A chaque fois que la JSK va mal, on me pointe du doigt, désormais, c’est devenu une habitude.
Peut-être qu’à cause de votre statut de capitaine que les gens veulent vous voir plus performant et plus responsable, que ce soit sur le terrain ou dans le vestiaire…
Avant que je sois le capitaine de l’équipe, je suis un enfant du club, j’ai fait toutes mes clases au club, je suis donc un chauvin supporter de la JSK, je ne suis pas certes un gars trop bavard mais je suis responsable, je suis le plus ancien joueur du groupe, je mérite plus d’égards et de considération.
On remarque à travers vos dires que vous êtes très affecté par cette histoire…
Je n’aime pas l’ingratitude, j’ai laissé tomber ces deux dernières années des offres en or, rien que pour rester à la JSK. Aujourd’hui, on a oublié tout ce que j’ai fait pour l’équipe, on ne rate aucune occasion pour me descendre en flammes.
Que comptez-vous faire alors ?
Je vais continuer à travailler avec un grand sérieux. Je ferai le maximum pour retrouver mon meilleur niveau dans les plus brefs délais rien que pour aider mon équipe à sortir de cette crise.
Justement, comment voyez-vous l’avenir du club ?
Après avoir raté la première manche du championnat, on doit réaliser un excellent parcours lors de la phase retour. Dirigeants, membres du staff technique et joueurs, tout ce beau monde sera appelé à cravacher très dur lors de cette trêve pour qu’on puisse redresser la barre lors des premiers matchs de la phase retour avant de tenter de finir le championnat en apothéose.
- H.
Dettes de la CRL, paiement des joueurs, recrutement, le stage hivernal…
Le principal et capital défi du directoire
C’est avant-hier vendredi que les Canaris du Djurdjura ont joué leur dernier match du championnat comptant bien sûr pour la phase aller. Avant les deux premiers tours de la coupe d’Algérie, les dirigeants des Jaune et Vert sont appelés à régler plusieurs dossiers. Comme tout le monde le sait, le mercato hivernal a ouvert ses grandes portes vendredi passé. Les clubs des Ligue 1 et 2 Mobilis auront un délai d’un mois pour recruter trois joueurs. A la JSK, un renfort de qualité s’impose mais faute d’argent, le recrutement est au point mort. On n’a même pas lancé l’opération recrutement. Les membres du directoire seront appelés à réaliser un recrutement judicieux cet hiver afin de renforcer les rangs de l’équipe première et d’espérer réaliser une belle phase retour. L’argent, c’est le nerf de la guerre et actuellement, ce moyen fait défaut à la JSK, la preuve, on n’a pas pu accorder au moins un salaire aux joueurs alors que ces derniers ont menacé publiquement de faire grève à la veille du match devant le MCO. Madjène, Zouaoui et Aït-Djoudi sont appelés à réunir une bonne somme d’argent et avant la fin de cette semaine, car, en plus du recrutement et des salaires des joueurs, l’actuelle direction doit payer les dettes des joueurs qui ont saisi la CRL sans oublier une bonne préparation lors de la trêve hivernale. Un stage de haute qualité s’impose à l’heure actuelle vu que les joueurs n’ont pas bien bossé lors de l’intersaison. Les prochains jours seront très décisifs pour les membres du directoire, ils auront devant eux tout ce mercato pour régler quatre grandes priorités, s’ils échouent à le faire, ils échoueront tout simplement dans leur mission. C’est une équation de temps et d’argent que les membres du directoire doivent résoudre avant qu’il ne soit trop tard.
A.H.
Faute d’argent…
Le stage hivernal se déroulera à …Tizi Ouzou
Par manque de moyens financiers, les Canaris du Djurdjura ne quitteront pas la ville des Genêts cet hiver. D’habitude, les Kabyles profitent de la trêve hivernale pour programmer un bon stage de préparation en dehors du pays. Certes, ces dernières années, la JSK n’effectue pas des stages de préparations en Europe en hiver (le dernier stage était en Espagne, en janvier 2012), mais, on choisissait le Maroc ou la Tunisie. Cette fois-ci, par manque d’argent, les coéquipiers de Malik Asselah ne quitteront pas le sol algérien. Aït-Djoudi va programmer un stage de quelques jours seulement à Tizi Ouzou afin d’essayer de rattraper le retard que ce soit sur le plan physique, technique ou tactique. Après une phase aller médiocre, les joueurs de la JSK doivent cravacher très dur cet hiver afin de redresser la barre et, surtout, de ne pas faire revivre aux fans du club le meme scénario que celui de la saison passée.
- H.
Il ne reviendra pas avant jeudi
AAD depuis hier au Maroc
Le premier responsable du staff technique de la JSK, membre du directoire aussi, a quitté hier en fin d’après-midi le territoire national pour rejoindre la capitale économique du royaume chérifien. Aït-Djoudi a profité de cette mini-trêve pour partir au Maroc rendre visite à sa famille, surtout que sa femme a accouché à Casablanca mardi passé. Le coach des Jaune et Vert ne sera de retour au pays que jeudi. Ce sont les deux adjoints du club qui seront appelés d’assurer la reprise des entraînements. La JSK sera appelée à jouer dans deux semaines un match de la coupe d’Algérie, contre l’ESBEA, pour le compte du premier tour de l’épreuve populaire.
- H.