Madjène, Zouaoui et Aït-Djoudi rendront des comptes ce matin au conseil de surveillance
La réunion qui aura lieu ce matin est très importante pour l’avenir du club. Comme nous l’avons rapporté dans nos précédentes éditions, les membres du conseil de surveillance s’interrogent sur la capacité des repreneurs actuels, à savoir Madène, Zouaoui et Aït-Djoudi à subvenir aux besoins du club. Ainsi, pour tirer les choses au clair, ils les ont invités ce matin à 11h à une réunion de travail au bureau provisoire de la JSK qui se trouve au domicile de Madjène. Installés depuis plusieurs semaines à la tête du directoire après la démission forcée de Hamid Sadmi, Madjène, Zouaoui et Aït-Djoudi sont appelés aujourd’hui à présenter leur bilan aux membres du conseil de surveillance. A leur installation à la tête du club, les trois repreneurs avaient affirmé qu’ils sont prêts à prendre le passif et l’actif en ajoutant qu’ils ne trouveront aucune peine pour payer les 17 milliards de centimes qu’ont laissés les anciens dirigeants, mais ils se sont vite rendu compte que les choses ne sont pas aussi faciles qu’ils le pensaient. Et comme les supporters ne savent plus à quel saint se vouer après tout ce qui a été dit ces derniers jours, les membres du conseil de surveillance ont jugé utile de programmer une réunion avec les membres du directoire pour voir ce qu’ils ont fait depuis leur installation et ce qu’ils comptent faire à l’avenir. Lors de cette réunion, l’actuel directoire devra présenter les bons de virement à la banque et à la CRL. Aussi, présenter une feuille de route représentant leur projet pour la saison. Si tout va bien, ils seront maintenus et encouragés à continuer leur travail, dans le cas contraire, ils pourraient prendre des décisions radicales les concernant. C’est le dernier virage de l’année 2017 pour la JSK, après celui de Hannachi et Sadmi.
A.H
Boultif : «Des garanties pour mon argent et je prolongerai»
Le gardien Abderrahmane Boultif n’a toujours pas renouvelé son contrat.
Il était prévu qu’il prolonge dans la journée d’avant-hier, mais faute d’accord avec ses responsables, le deuxième portier des Jaune et Vert affirme qu’il a jusqu’au 11 janvier pour prolonger. «Mon contrat avec la JSK n’expirera que le 12 janvier. De ce fait, j’ai jusqu’au 11 janvier pour renouveler mon contrat. Il était convenu que je prolonge avant la fin de la semaine dernière, mais comme il n’y a pas eu d’accord final, je n’ai pas encore renouvelé. Pour que je prolonge, je veux que les dirigeants me donnent des garanties concernant mon dû. Je sais que le club est en difficulté sur le plan financier, mais je n’ai pas demandé aux dirigeants de me payer, mais juste qu’ils me donnent des assurances que je toucherai mes arriérés. J’ai été sollicité par plusieurs clubs, mais j’ai accordé la priorité à la JSK », a indiqué Boultif.
«Je n’ai pas été payé depuis 7 mois»
Alors que le vice-président du directoire Saïd Zouaoui a déclaré dernièrement sur le plateau d’une chaîne de télévision que la direction ne doit que 2 mensualités aux joueurs et cela en plus des 3 salaires et demi qui remontent à l’ère de Hannachi, Boultif révèle : «Je n’ai pas été payé depuis 7 mois. N’importe quel joueur trouverait ça trop, mais moi je n’ai pas exigé qu’on me paye pour que je prolonge, mais juste des garanties. J’aime beaucoup la JSK et j’espère que je trouverai un terrain d’entente avec les dirigeants. J’ai reçu plusieurs offres, mais je veux poursuivre mon aventure avec les Jaune et Vert. Le parcours réalisé lors de la première manche n’a pas été satisfaisant, mais on tentera de bien recharger nos batteries lors de cette trêve hivernale afin d’enregistrer de bons résultats lors de la phase retour.»
- B.
Le stage d’Aïn Benian débutera aujourd’hui
Comme annoncé dans nos précédentes éditions, la JSK effectuera un stage de 4 jours au centre d’Aïn Benian en prévision de la rencontre face à l’ES Ben Aknoun comptant pour les 1/32 de finale de la coupe d’Algérie. Bien que l’entraîneur Azzeddine Aït-Djoudi n’ait regagné le pays que dans la soirée d’hier, son adjoint Salim Gaci a arrêté le programme de la préparation. Pour la journée d’aujourd’hui, il a programmé une séance sur le terrain d’Aïn Benian. Pour la journée de dimanche, les joueurs travailleront en salle dans la matinée avant d’être soumis au travail technico-tactique l’après-midi.
RCK
Pour bien préparer le match face à l’ESBA, le staff technique a programmé une joute amicale ce lundi après-midi face au RCK. Dans la matinée, les joueurs effectueront une séance d’oxygénation à la forêt Bouchaoui. A la fin de la rencontre amicale, les joueurs bénéficieront d’une journée de récupération avant de reprendre les entraînements sur le terrain du 1er-Novembre mercredi prochain.
- B.
Départ à 10h pour Aïn Benian
Le staff technique a donné rendez-vous aux joueurs aujourd’hui à 10h pour prendre le bus à destination d’Alger. Tous les joueurs sont attendus pour ce stage qui débutera cet après-midi.
Il devrait reprendre aujourd’hui
Yettou bloqué en France
Le milieu Nassim Yettou n’a toujours pas réintégré le groupe. Son absence prolongée aux entraînements a surpris plus d’un, d’autant que celui-ci n’a pas l’habitude de sécher les séances d’entraînement. Il a fait preuve de beaucoup de sérieux depuis qu’il a rejoint la JSK en 2016, mais depuis mercredi dernier il n’a pas donné signe de vie. Son portable est toujours éteint et son silence n’a fait que donner du crédit aux rumeurs faisant état qu’il boude l’équipe à la suite de ce qui s’est passé entre lui et son coéquipier Boukhenchouche à la fin de la rencontre face au CSC. Il s’était accroché violemment avec lui, ce qui a poussé les dirigeants à vouloir les traduire devant le conseil de discipline.
Vol
Selon une source autorisée, le milieu Yettou s’est envolé pour la France le lendemain de la rencontre face au CSC. Il était prévu qu’il regagne le pays mardi après-midi afin de reprendre avec ses coéquipiers le lendemain après-midi, mais notre source a ajouté qu’il a raté son vol.
Faute de vols à destination d’Alger à partir de Marseille, il ne devait regagner le pays que dans la soirée d’hier. Son absence a irrité la direction qui a tenté de le joindre, mais en vain.
Doudane
N’ayant pas pu le joindre directement, le manager Karim Doudane a pris attache avec son manager pour lui demander pourquoi Yettou n’a toujours pas réintégré le groupe. Celui-ci lui a assuré que l’ex-pensionnaire du RC Arba est bloqué en France et que ce n’est pas dans ses habitudes de faire l’impasse sur les entraînements de son équipe. Il lui a ajouté qu’Yettou aurait aimé être présent à la séance de la reprise et que la cause de son absence est due au ratage de son vol.
- B.
Yettou, Boukhenchouche, Raïah, Asselah et Djabout absents le matin
A la séance de musculation d’hier matin, on a constaté l’absence de pas moins de 5 titulaires, à savoir Yettou, Raïah, Asselah, Djabout, Boukhenchouche. Ce dernier a été autorisé à ne réintégrer le groupe qu’au premier stage qui débutera aujourd’hui à Aïn Benian à la suite de sa convocation en équipe nationale A’. L’absence d’autant de joueurs aux entraînements confirme que rien ne va dans l’équipe ces derniers jours.
- B.
La direction annonce
«L’absence de Raïah et Yettou n’est pas autorisée»
Voulant savoir si tous les joueurs qui n’ont pas pris part à la séance d’hier matin ont été autorisés par la direction à s’absenter, un dirigeant nous a confié que Djabout, Asselah et Boukhenchouche ont eu l’accord des membres du staff technique pour ne pas s’entraîner hier avec le groupe, mais pour Raïah et Yettou, notre interlocuteur nous a expliqué que leur absence n’est pas autorisée. Bien que les joueurs ne soient pas payés depuis plusieurs mois, les dirigeants annoncent que tout joueur qui s’absente sans aucune raison valable écopera d’une lourde amende financière. Ils faisaient allusion à Yettou et à Raïah.
- B.
Yettou s’explique :
«J’ai entendu des choses qui ne m’ont pas plu»
Joint dans la soirée d’hier quelques minutes seulement après son arrivée à l’aéroport Houari Boumediène en provenance de France, Nassim Yettou, a accepté volontiers de répondre à nos questions. Il affirme qu’il a attendu des choses qui ne lui ont pas plu avant d’ajouter qu’il est discipliné mieux que n’importe quel joueur. Il est revenu aussi sur son accrochage avec Boukhenchouche en précisant que ce dernier est comme un frère pour lui.
Vous n’avez pas encore repris les entraînements avec le groupe, peut-on savoir pourquoi ?
Au moment où je vous parle, je viens juste de rallier l’aéroport Houari Boumediène en provenance de France. J’ai raté mon vol de retour sur la compagnie Air Algérie prévu pour mercredi dernier et comme il n’y a pas de places disponibles, j’étais obligé d’attendre jusqu’à aujourd’hui pour regagner le pays. Je dois vous dire que j’ai pris un autre billet sur une autre compagnie pour que je sois présent au stage d’Aïn Benian.
Vous n’avez pas l’habitude de sécher les entraînements et votre absence prolongée a ouvert la voie à toutes les rumeurs…
C’était hors de ma volonté. Je ne pouvais pas regagner le pays avant ce mercredi, car je n’ai pas trouvé de places sur les vols en partance pour l’Algérie. Je n’ai pas l’habitude de m’absenter, malheureusement cette fois, je n’avais pas le choix. J’étais bloqué en France.
La direction annonce que votre absence est injustifiée et que vous serez sanctionné financièrement…
Vous savez, j’ai entendu des choses qui ne m’ont pas du tout plu lorsque j’étais en France. Il fallait que les dirigeants attendent mon retour avant de dire quoi que ce soit.
Pouvez-vous être plus explicite sur ce sujet ?
On a parlé de sanctions, alors que j’étais bloqué en France. Ce n’est pas dans mes habitudes de rater les séances de mon équipe et la moindre des choses est que mes dirigeants sachent la raison de mon absence avant de parler de sanctions. Moi, aussi, j’ai mes soucis.
Certains ont pensé que votre absence est due à votre accrochage avec Boukhenchouche à la fin de la rencontre face au MCO….
Non, l’unique raison de mon absence prolongée est que j’ai raté mon vol de mercredi dernier. J’ai toujours fait preuve d’assiduité aux entraînements, mais malgré toutes mes tentatives pour regagner le pays le plus tôt possible, je n’ai trouvé de place que pour ce vendredi.
Boukhenchouche nous a déclaré que vous vouliez le calmer, mais il vous a dit qu’il est énervé et que vous n’avez pas à intervenir…
J’avoue qu’avec toutes les tensions que nous avons vécues durant la semaine de la rencontre et pendant le match, les joueurs ne maîtrisent pas leurs nerfs. C’est des choses qui arrivent dans les clubs et Boukhenchouche est comme un frère pour moi.
Mais on nous a dit que le ton est monté entre vous….
La situation a failli dégénérer, mais tout est rentré dans l’ordre par la suite. D’ailleurs, on a quitté le stade ensemble. Le match face au MCO, on ne l’oubliera pas de sitôt. On était mené au score par 3 buts à 0, mais on a réussi à égaliser. Notre détermination nous a permis de revenir dans le match. On a raté 2 points, mais ce qu’on retient, c’est cette remontada.
Les dirigeants affirment que vous et Boukhenchouche, vous serez traduit devant le conseil de discipline….
On ne peut pas parler de conseil de discipline, car je suis discipliné mieux que n’importe quel joueur. Les dirigeants ont le droit de nous demander des explications sur ce qui s’est passé, mais on ne peut pas parler de conseil de discipline.
Vous allez affronter ce jeudi l’ESBA pour le compte des 1/32 de finale de la coupe d’Algérie, vous ne devez pas sous-estimer votre adversaire, n’est-ce pas ?
Bien sûr, on doit bien préparer notre match pour éviter toute mauvaise surprise. En coupe, il n’y a pas de petites équipes. On doit bien prendre au sérieux notre adversaire pour assurer notre qualification pour le prochain tour. Notre parcours en phase aller n’a pas été satisfaisant et on doit profiter de cette trêve pour recharger nos batteries.
- B.
Aït-Djoudi sollicite Condor et Sim
En raison de la grave crise financière dans laquelle se débat le club, Azzedine Aït-Djoudi tente tant bien mal de trouver des ressources de financement. Ayant repris la JSK en compagnie de Lakhdar Madjène et Saïd Zouaoui, son rôle ne se limite pas seulement à assurer les séances d’entraînement de son équipe. En effet, selon une source autorisée, il a sollicité plusieurs sponsors dont Condor et Sim, mais il n’a conclu avec aucun d’entre eux pour le moment. Même le patron de Cevital Issad Rebrab a été sollicité par l’actuel directoire, mais les négociations n’ont pas encore abouti. Héritant d’un club endetté jusqu’au cou, Madjène, Zouaoui et Aït-Djoudi sont en train de frapper à toutes les portes pour convaincre le maximum d’industriels à leur venir en aide.
Ils ont promis de régler toutes les dettes à leur installation à la tête du directoire, mais ils ont été vite confrontés à la réalité du terrain. Ils ont annoncé qu’ils ont payé les joueurs qui ont saisi la Chambre de résolution des litiges et qu’ils ont fait un virement de deux salaires aux joueurs, mais ces derniers nous ont confié hier qu’ils n’ont touché aucun centime pour l’instant. Les détracteurs de l’actuel directoire déclarent que les dirigeants actuels gèrent le club avec des crédits bancaires, mais les membres du directoire que nous avons interrogés sur ce sujet rétorquent que le plus important est de régler les dettes du club. Quoi qu’il en soit, pour assurer la bonne marche de l’équipe surtout que plusieurs créanciers réclament leur argent, les dirigeants veulent conclure plusieurs contrats de sponsoring dans les jours à venir. Aït-Djoudi a tenté de mettre à profit ses relations avec certains hommes d’affaires, malheureusement il n’a pas réussi pour le moment à conclure ni avec Sim ni avec Condor et moins avec Cevital. Il est clair qu’avec la situation qui prévaut dans le club ces dernières années, les sponsors continuent toujours à fuir la JSK.
- H.