Hier en fin d’après midi et avant le coup d’envoi de la reprise des entraînements, le premier responsable du staff technique des Canaris du Djurdjura a réuni ses joueurs au centre du terrain, et ce, pour un bon moment.
Vu la situation difficile que traverse le club le plus titré d’Algérie, Nouredine Saâdi voulait secouer ses joueurs et les motiver à redoubler les efforts aux entrainements. « Avec la défaite de vendredi passé, on a aggravé notre situation, maintenant, on ne va pas pleurer cette défaite éternellement, au contraire, on doit tourner cette page et penser aux prochaines rencontres de l’équipe. On doit sauver l’équipe, c’est une obligation, chacun de nous doit faire le maximum pour atteindre cet objectif, aujourd’hui, je peux vous dire que l’avenir de la JSK est entre vos mains, il faut faire le nécessaire alors pour sauver l’équipe.»
«Je ne veux plus entendre de cas d’indiscipline»
Le second point que le coach kabyle a abordé avec ses poulains n’est autre que celui de la discipline, un sujet qui commence à agacer l’ancien entraîneur de l’USMA et de l’ESS : «Désormais, je ne veux plus entendre parler de cas d’indiscipline, on n’est pas dans une crèche, chacun de nous doit assumer ses responsabilités, je vous ai dit dès mon premier jour, je suis un entraîneur qui ne badine pas avec la discipline, ne m’obligez pas surtout à prendre des décisions sévères. La JSK traverse une période difficile, on a besoin beaucoup plus de calme et de sérénité et non pas de problèmes », balança Saâdi en direction des joueurs.
«C’est en travaillant la main dans la main qu’on sortira de cette crise et non pas avec les insultes et les bagarres»
Pour motiver ses joueurs, l’entraîneur de la Jeunesse sportive de Kabylie insistait sur la solidarité et sur l’esprit du groupe qui, selon lui, sont les clés de la réussite : «Ce n’est pas en échangeant les insultes entre nous qu’on va réussir ni en se bagarrant. Comme je vous ai dit, on a besoin de calme et de sérénité pour avancer, on doit travailler la main dans la main pour le seul intérêt du club, avec un bon esprit du groupe, on pourra relever le défi.»
«Chaque match est une finale pour nous»
Avant de mettre fin à son speech et de passer au travail, le premier responsable du staff technique de la JSK, parlait à ses hommes des prochains matchs du championnat : «Notre mission ne sera pas facile, on doit se bagarrer sur le terrain lors de chaque rencontre, chaque rencontre sera une finale pour nous, on doit faire le plein à domicile et récolter le maximum possible de points de l’extérieur, on doit cravacher très dur aux entraînements afin d’être à chaque fois prêt pour les rendez-vous de l’équipe.»
- H.
Quelques supporters s’accrochent avec le coach à la fin de l’entraînement
Un groupe de supporters s’est déplacé hier au stade du 1er-Novembre. Selon une source crédible, ces supporters, se sont accrochés avec Nouredine Saâdi à la fin de l’entraînement. Au moment où les joueurs effectuaient quelques exercices d’étirements après la fin des ateliers techniques et tactiques, ces supporters se sont accrochés verbalement avec le premier responsable de la barre technique des Jaune et Vert. Selon toujours la même source, les choses n’ont pas dépassé le stade des accrochages verbaux. D’ailleurs, les joueurs, qui étaient sur le terrain en train de s’étirer, ont préféré quitter les lieux et rejoindre directement le vestiaire. Pour un rappel, la dernière défaite de l’équipe en championnat, celle de vendredi passé devant le PAC a fait beaucoup de mal aux supporters des Jaune et Vert qui craignent sérieusement pour l’avenir de leur équipe, surtout avec cette position du premier relégable au classement général. A douze journées du baisser de rideau du championnat professionnel de Ligue 1 Mobilis, les amoureux des Canaris du Djurdjura ne veulent pas voir leur équipe dans cette position, les coéquipiers de Redouani doivent quitter cette zone rouge, le plutôt serait le mieux aux yeux des supporters.
Ils voulaient parler aux joueurs
Ce groupe de supporters qui se sont déplacés hier au stade 1er-Novembre voulaient parler avec les joueurs, ils voulaient demander des explications aux camarades de Ferhani à la suite de la défaite de vendredi passé, surtout que ces derniers ne manquaient de rien depuis l’arrivée de Chérif Mellal, toutefois, le premier responsable da la barre technique n’a pas laissé les supporters s’adresser aux joueurs, ni de près ni de loin, ce qui a provoqué la colère des quelques supporters présents sur place. Quelques échanges verbaux ont été signalés.
Ils ont demandé le départ de l’entraîneur
Enervé par le comportement de Nouredine Saâdi envers eux, les supporters qui se sont déplacés hier en fin de journée au stade, n’ont pas hésité à demander son départ. « Avec vous, la JSK se dirige droit vers la Ligue 2, il faut quitter le club et vite », déclaraient les supporters envers le premier responsable du staff technique des Canaris du Djurdjura.
Belkalem intervient et calme les esprits…
Devant cette situation, Belkalem n’a pas hésité à intervenir pour calmer les esprits. D’ailleurs, même Nassim Benabderrahmane qui était sur les lieux, a emboîté le pas à Belkalem et les deux hommes ont réussi à calmer les esprits. De leur côté, les supporters qui se sont déplacés au stade, ne voulaient pas, selon eux, s’accrocher avec quiconque ni de perturber le groupe, ils voulaient toujours, selon eux, s’adresser aux joueurs, leurs demander des explications et les secouer avant qu’il ne soit trop tard…
- H.
Après le départ de Bourzeg
Gaci reprendra le travail aujourd’hui
Comme tout le monde le sait, le préparateur physique, Bourzeg a pris la décision de démissionner de son poste au lendemain de la rencontre de la JSK devant le PAC. La démission de ce membre du staff technique de la formation de la ville des Genêts n’avait aucun rapport avec la défaite de vendredi passé. Bourzeg qui occupait le poste de préparateur physique voulait le poste d’entraîneur adjoint et d’une augmentation de salaire, pourtant, les responsables actuels lui ont payé deux mois de salaire selon le contrat qu’il a signé avec l’ancienne direction jeudi soir. Bref, Bourzeg parti, Gaci est revenu. Les décideurs actuels de la JSK ont préféré faire appel à Gaci qui a travaillé avec Aït-Djoudi que de nommer un préparateur physique. C’est Nouredine Saâdi qui a insisté sur le retour de Gaci. Ce dernier n’est pas un préparateur physique mais comme il a travaillé plus de deux mois avec l’équipe, il connaît bien les joueurs, il pourra aider Saâdi et Boufenara, surtout dans le choix des joueurs. Bref, comme Gaci n’a pas résilié son contrat depuis son départ au lendemain de la rencontre de l’équipe en coupe d’Algérie devant la modeste formation d’Oued R’hiou, reprendra le travail à la JSK aujourd’hui.
Saâdi : «C’est mon élève, il va nous aider»
Au moment où les responsables de la JSK voulaient faire appel à un préparateur physique, Saâdi a préféré le retour de Gaci, une proposition qui a été bien notée par les dirigeants jaune et vert : « Gaci est mon élève, il peut travailler avec moi, il va nous aider, vaut mieux que c’est lui qui reprendra, surtout qu’il n’a pas encore résilié son contrat.»
Benyoucef : «J’ai discuté avec Saâdi de mon statut de remplaçant»
- «Je ne comprends pas pourquoi je me retrouve sur le banc»
- «Les joueurs qui ont peur des blessures et de la pression ne doivent pas jouer»
- «On a les moyens de sauver l’équipe»
Le néo-meneur de jeu des Jaune et Vert, Liès Benyoucef, affirme qu’il se sent en forme et que si l’entraîneur compose avec lui dans les jours à venir il apportera le plus attendu de lui. Il ajoute que les joueurs doivent mouiller leurs maillots et ceux qui ont peu de la pression et des blessures doivent céder leurs places aux autres.
On croit savoir que vous avez eu une discussion avec votre entraîneur sur votre situation, qu’en est-il au juste ?
Effectivement, je me suis entretenu avec mon entraîneur sur mon statut de remplaçant. Je lui ai dit que j’ai réalisé de belles prestations contre la JS Saoura lors de la première journée de la phase retour et contre Oued R’hiou en coupe d’Algérie et que je ne m’attendais pas à ce que je retrouve les matches d’après le banc.
Que vous a-t-il dit ?
Il m’a dit qu’il doit me voir encore afin d’avoir une idée précise sur ma forme.
Justement, comment vous vous sentez sur le plan physique ?
Je me sens en superbe forme. D’ailleurs, j’ai dit à mon entraîneur que je me sens bien et que s’il m’accorde sa confiance je lui apporterai le plus attendu de moi. J’ai rejoint la JSK au dernier mercato hivernal pour jouer et je ne rechignerai pas sur l’effort afin d’être à la hauteur des attentes placées en moi.
Votre ambition est de se frayer une place de titulaire sur l’échiquier des Jaune et Vert…
Bien sûr, j’ai joué titulaire face à la JSS et Oued R’hiou et je crois que j’ai bien tenu mon rôle. Lors des deux derniers matches du championnat je n’ai fait que de brèves apparitions, mais cela ne m’a pas empêché de donner le meilleur de moi-même pour apporter le plus attendu de moi. Je dois vous dire que j’ai joué comme ailier.
Quel est votre poste de prédilection ?
Mon poste de prédilection est celui de meneur de jeu. Cependant, si l’entraîneur a besoin de moi dans un autre poste, je suis prêt à jouer là où il me le demandera.
Ne pensez-vous pas qu’avec la dernière défaite concédée devant le PAC vous n’avez plus droit à l’erreur ?
Absolument, on doit redoubler d’efforts afin de redresser la barre. Pour y parvenir, il faudra qu’on fasse le plein à domicile et récolter quelques points à l’extérieur. On est dans une situation très critique et il faut qu’on réagisse vite.
Les joueurs doivent se comporter comme des guerriers sur le terrain pour extirper l’équipe de la zone rouge…
Oui, les joueurs qui ont peur de la pression ou de contracter des blessures ne doivent pas jouer. On est relégables et pour sauver l’équipe on doit tous donner le meilleur de nous-mêmes afin d’améliorer notre classement.
Ne croyez-vous pas que la rencontre de la coupe d’Algérie face à Dar El-Beida sera une occasion pour vous pour se refaire une santé avant la confrontation face au NAHD ?
Effectivement, on doit à tout prix arracher la qualification au prochain tour afin de préparer le match face au NAHD dans de bonnes conditions. Dar El-Beida évolue dans des divisions inferieures, mais on doit prendre cet adversaire très au sérieux pour éviter toute mauvaise surprise.
- Boumali
Il doit perdre encore 4 à 5 kg
Belkalem ne sera pas prêt avant la mi-février
Le revenant Essaïd Belkalem devra attendre encore avant de retrouver la compétition. Soumis à un programme spécifique depuis le 17 janvier dernier, l’ex-pensionnaire des Verts a fait d’énormes progrès depuis, mais il reste toujours loin de sa forme habituelle. Beaucoup a été dit sur lui depuis qu’il a fait son come-back, mais d’après une source proche de la direction il pourrait retrouver les terrains à la mi-février ou au plus tard à la fin de ce mois de février. Engagé à quelques heures seulement de la clôture du marché des transferts, l’enfant de Mekla a été pris en charge par le préparateur physique le surlendemain de la signature de son contrat et même s’il a déjà empoché 750 millions de centimes, ce qui représente 3 mensualités d’avance, il ne rechigne pas sur l’effort afin de revenir le plus vite possible.
Groupe
Bien qu’il n’ait pas encore effectué les tests VMA que lui a préconisé le staff technique, Belkalem devrait intégrer le groupe cette semaine. C’est ce qui lui a déclaré le préparateur physique Wahab Bourzag avant son retrait du staff technique. Cependant, il lui a ajouté qu’en plus du travail qu’il devrait accomplir avec ses équipiers lors des séances de la matinée, il devrait s’entraîner en solo les après-midi pour qu’il puisse retrouver les terrains à la mi ou à la fin du mois de février. Mais avec la démission du préparateur physique, la direction est contrainte d’engager un autre préparateur physique le plus vite possible pour qu’il s’occupe de Belkalem. Le staff technique lui a tracé un programme qu’il doit suivre, mais sans préparateur physique le retour de l’ancien international des Verts sera sans nul doute retardé de plusieurs jours.
- Boumali
Le retour d’Asselah et Redouani prévu face au NAHD
Le gardien Malik Asselah et le défenseur Saâdi Redouani ne sont toujours pas remis de leur blessure. Ils sont pris en charge par le kiné Guillou. Ils ne devront retrouver les terrains qu’à partir de la prochaine rencontre du championnat face au NAHD. Autrement dit, ils seront out pour le rendez-vous de la coupe d’Algérie face à la formation de Dar El-Beïda.
Djerrar chez Guillou
Pour sa part le milieu Adel Djerrar n’a pas pris part à la séance d’hier. Souffrant du talon, l’ancien pensionnaire du RC Relizane a été pris en charge par Guillou.
- Boumali
Benabderrahmane menace
«Je ne veux aucun écart disciplinaire»
Le président intérimaire, Nassim Benabderrahmane, n’a pas du tout apprécié le comportement de certains joueurs pendant et après la rencontre face au Paradou AC. Présent hier à l’entraînement, Benabderrahmane a fait savoir aux joueurs qu’ils ne doivent en aucun cas enfreindre le règlement intérieur. Vu que certains éléments se comportent comme de véritables nababs, le président intérimaire leur a déclaré que désormais aucun écart disciplinaire ne sera toléré. Il faut dire que Saâdi ne badine pas avec la discipline et il met tout le monde sur un pied d’égalité.
Entretiens individuels
Afin de mettre chacun devant ses responsabilités surtout que l’équipe est menacée par la relégation, Benabderrahmane a indiqué aux joueurs qu’il aura avec eux des entretiens individuels à partir d’aujourd’hui. Il les mettra en garde non seulement contre les écarts disciplinaires, mais aussi contre des déclarations qui risquent de perturber la bonne marche de l’équipe.
- Boumali
Serrar : «Même Trapattoni aura du mal à réussir avec la JSK»
Abdelhakim Serrar, l’ancien président de l’ES Sétif, a pris la défense de l’entraîneur Nouredine Saâdi. Consultant à la télévision nationale, il a déclaré dans la soirée d’avant-hier lors de l’émission « Dawri El Mouhtarifine » que le problème de la JSK ne réside pas dans l’entraîneur. «Même Trapattoni aura du mal à réussir avec l’équipe kabyle. Le problème de la JSK se situe au niveau de la direction. Il faut une certaine stabilité pour que l’équipe puisse relever la tête. Cela dit, Saâdi a besoin de temps pour pouvoir redresser la barre», a-t-il affirmé.
«Le niveau de 50% de l’effectif laisse à désirer»
Tout en défendant Saâdi, Serrar estime que l’effectif actuel de la JSK est très limité. «Il y a des joueurs qui ont le niveau, mais, il faut reconnaitre, que le niveau de 50% l’effectif actuel laisse à désirer. Rien n’est encore joué pour le moment, mais il faudra l’aide de tout un chacun pour que l’équipe s’extirpe de la zone rouge», a-t-il
ajouté.
- Boumali