Paniqué par le semi-échec concédé devant le NAHD, le président Chérif Mellal avait demandé des explications à Saâdi avant de songer à renforcer la barre technique.
Heureusement, il s’est vite rendu compte que ceux qui le harcèlent pour changer d’entraîneur ne connaissent rien au football et que s’ils sont là, c’est juste pour essayer de s’imposer à cause de l’absence d’une direction forte. Après avoir pesé le pour et le contre, les dirigeants, à leur tête Chérif Mellal, ont pris la décision de laisser Saâdi travailler dans la tranquillité pour qu’il puisse remonter la pente. La barre technique ne sera donc renforcée ni par Raho, ni par Bouzidi, ni par un autre. Mellal avait entière confiance en Saâdi, mais après le nul concédé devant le NAHD, certains proches du club, qui n’occupent aucun poste et qui veulent profiter de la situation que traverse l’équipe, pour devenir des alliés incontournables, sont allés jusqu’à dire à Mellal que les joueurs ne travaillent pas assez et qu’ils doivent être soumis au triquotidien (3 séances par jour en plein championnat). Il ne faut pas être un expert en football pour se rendre compte que ces gens-là racontent n’importe quoi et ils ne savent même pas critiquer. Les joueurs ont évidemment pris la défense de leur entraîneur en disant à leurs dirigeants que Saâdi a fait du bon travail et que depuis qu’il est là, la discipline est revenue et il y a la solidarité au sein du groupe. Le coach kabyle ne badine pas avec la discipline, mais même ceux qu’il a sanctionnés ont dit à leurs dirigeants que ce n’est pas lui le problème et que s’il le laisse travailler, l’équipe finira par remonter la pente.
Sachant que c’est lui qui sera tenu responsable en cas de rétrogradation de l’équipe en Ligue 2 Mobilis, Mellal a fait machine arrière concernant le renforcement de la barre technique. Il s’est déplacé hier au stade en compagnie de Meftah, mais il s’est contenté de suivre la séance en se retenant de faire la moindre
remarque. Saâdi, qui aime travailler dans la sérénité, est déterminé plus que jamais à donner le meilleur de lui-même pour tirer l’équipe vers le haut.
N. Boumali
Mellal : «Je ne pardonnerai jamais à Ekedi»
Le président Chérif Mellal garde rancune à son attaquant camerounais Steve Ekedi. Ce dernier l’a rencontré dimanche dernier pour lui parler de son cas qui dure depuis plusieurs jours, mais le nouveau président ne compte pas lui pardonner. Intervenant en effet dans la soirée d’avant-hier au cours de l’émission « Addal Plus » de Berbère Télévision, annonce : «Je ne pardonnerai jamais à Ekedi.»
«On demandera à la FAF de saisir la FIFA sur ce qu’il a fait»
Alors qu’Ekedi se défend de toutes ses forces qu’il n’a jamais falsifié le moindre document de la Fédération camerounaise de football, les dirigeants de la JSK, à leur tête le président Mellal, croient que la correspondance envoyée par le Fecafoot et dans laquelle il est exigé de la direction kabyle de payer et de réintégrer Ekedi est falsifiée. A ce propos, les dirigeants veulent aller loin dans cette affaire. «On demandera à la FAF de saisir la FIFA sur ça», menace Mellal.
«On doit tous soutenir Saâdi»
Au sujet de la montée au créneau de certains fans qui ne cessent de l’interpeller sur l’entraîneur, Mellal a réaffirmé encore une fois que le problème n’est pas l’entraîneur. «On doit tous soutenir l’entraîneur qui fait le maximum pour sauver l’équipe. Vu la
situation dans laquelle se trouve l’équipe, les supporters doivent être derrière elle», suggère Mellal.
- Boumali
Belkalem prêt pour la bataille de Tadjenanet
Après avoir raté les trois derniers matchs du championnat de son équipe et le match des 1/8 de finale de la coupe d’Algérie, Esseïd Belkalem devrait faire son baptême du feu vendredi après-midi à Tadjenanet lors de la rencontre de son équipe contre le DRBT local. Comme tout le monde le sait, Belkalem, qui a signé un contrat de 18 mois au profit de son ancienne équipe à quelques heures de la clôture du mercato hivernal, n’était pas prêt physiquement pour les derniers matchs que l’équipe a joués en championnat ou en coupe d’Algérie. Néanmoins, l’enfant de Mekla s’entraînait très dur ; il veut coûte que coûte jouer et surtout aider son équipe, d’autant que la défense n’assure plus. Sans critiquer gratuitement Saâdou, ce dernier semble dépassé par les événements, les erreurs, voire les multiples erreurs qu’il a multipliées ces derniers temps sont la meilleure preuve. La titularisation de l’ancien joueur des Verts est plus que vitale à Tadjenanet. Vu l’importance de cette rencontre pour l’avenir de l’équipe en L1 Mobilis, Belkalem doit y participer. Les supporters misent beaucoup sur lui pour verrouiller l’arrière-garde de l’équipe, car, elle ne doit pas perdre cette rencontre. Vu aussi la pression qui sera leurs épaules vendredi après-midi, les joueurs, souhaitent voir auprès d’eux un Belkalem costaud et plein de courage sur le terrain. Hier, le coach Saâdi a titularisé lors du match d’application son défenseur vedette aux côtés de Guitoune. Il lui a aussi parlé à la fin de la séance. Et sauf surprise de dernière minute donc, «Kalou», comme on l’appelait à l’époque, serait prêt pour la grande bataille de Tadjenanet.
- H.
Certaines parties font pression sur la direction pour délocaliser l’équipe de Tizi-Ouzou…
Les Canaris ne doivent pas quitter leur nid
Ces derniers jours, certaines parties n’hésitent pas à mettre une grande pression sur les hauts responsables du club le plus titré d’Algérie pour faire sortir l’équipe de Tizi-Ouzou. Selon ces personnes, le problème de l’équipe est le stade du 1er-Novembre. Selon eux, les joueurs ne peuvent plus jouer sur cette pelouse, ni devant le public kabyle. Au lieu de conseiller aux responsables du club le renforcement de la barre technique, la programmation des stage bloqués afin de mobiliser les joueurs…, au lieu de mettre la main à la poche pour motiver les joueurs avec des primes alléchantes, ces personnes n’ont pas trouvé mieux que de faire pression sur la direction du club pour délocaliser la domiciliation des matchs de l’équipe chère à tous les Kabyles.
La JSK est née à Tizi et son stade est le 1er-Novembre
Pour ceux qui ne le savent pas, la JSK a été créée à Tizi-Ouzou le 2 août 1946. Depuis sa création, l’équipe phare de la Kabylie recevait ses adversaires à Tizi-Ouzou, au stade Oukil Ramdane d’abord, avant de descendre au stade du 1er-Novembre après son inauguration. Certes, la JSK a reçu quelques adversaires au stade de Boumerdes en 2001 et même au stade de Bordj Menaïel en 2006, mais c’était pour des raisons très valables. Aujourd’hui, la formation du Djurdjura, n’a pas besoin de sortir de Tizi-Ouzou pour recevoir ses adversaires. La Jeunesse Sportive de Kabylie n’a pas besoin de fuir ses supporters pour gagner ses matchs. C’est à Tizi-Ouzou que les coéquipiers de Redouani devraient jouer les matchs restants du championnat, à domicile bien sûr et c’est devant le grand public jaune et vert que les Kabyles devraient assurer leur maintien. Ceci dit, vaut mieux mourir les armes à la main que de fuir le champ de bataille…
- H.
L’USMBA, le MCA, l’ESS, l’OM et l’USMA…
5 grandes finales à Tizi
Aujourd’hui, à la JSK, l’heure malheureusement est aux calculs. Le club qu’on dénommait jadis le club le plus titré du pays, lutte ces dernières années jusqu’à la dernière journée pour assurer son maintien. C’est vraiment dommage, surtout pour un grand public, habitué aux sacres et aux titres. Hélas, à la JSK, les temps ont changé, des moments de joies et de gloires à des moments de crise et de menaces de purgatoires. A qui la faute ? Bien sûr, personne n’a le courage de lever le petit doit et dire un tout petit mot, «j’assume». Cela dit, l’histoire a tout noté, elle retiendra les noms de ceux qui ont ruiné le club le plus prestigieux d’Algérie, qui ont mené ce symbole, qui est la JSK, à la dérive. Aujourd’hui et à onze journées du baisser de rideau du championnat professionnel de Ligue 1 Mobilis, les amoureux des Jaune et Vert sont vraiment angoissés. Ils craignent sérieusement pour l’avenir de leur équipe. Les plus chauvins des supporters ne ferment pas les yeux la nuit. Encore une fois, c’est vraiment dommage pour le public kabyle, car, par le passé, ce même public et à ce stade de la compétition, fêtait le titre de champion d’Algérie. Aujourd’hui, les joueurs, les membres du staff technique, les dirigeants et même les supporters, tout ce monde, doit travailler la main dans la main pour sauver l’équipe d’une historique relégation. L’heure est aux calculs. La JSK, recevra cinq fois à Tizi-Ouzou et sortira à six reprises de ses bases avant la fin du championnat. Pour espérer demeurer en Ligue 1 Mobilis, les Kabyles doivent faire le plein à domicile. Ils doivent gagner leurs cinq matchs à Tizi-Ouzou avant de penser aux matchs qui se joueront en déplacement. Faire le plein à domicile est plus que nécessaire pour les Canaris du Djurdjura. Battre l’USMBA, le MCA, l’ESS, l’OM et l’USMA ne sera pas une mince affaire, surtout que cette saison, l’équipe kabyle n’a gagné que deux matchs à domicile, face au DRBT et à l’USMH. Ceci dit, les Kabyles n’auront pas un grand choix devant les équipes citées plus haut. S’ils veulent rester dans la cour des grands la saison prochaine, ils doivent d’abord gagner leurs matchs à domicile et grignoter deux ou trois points de l’extérieur. Le soleil ou les ténèbres ? L’avenir de la JSK est entre les mains de Mellal, Benabderahmane, Saâdi et les joueurs…
- H.
Djabout : «On résistera quoi qu’il arrive à Tadjenanet»
Muet depuis plusieurs semaines, Adel Djabout, affirme que les critiques ne le dérangent pas, le plus important est que l’entraîneur soit satisfait de lui. Il ajoute que le match face au DRBT est un tournant dans la course au maintien et que tout le groupe est déterminé à donner le meilleur de lui-même pour revenir avec un bon résultat de Tadjenanet.
Certains continuent toujours à vous critiquer à cause de votre inefficacité, comment vivez-vous cette situation ?
Les critiques ne me font pas douter. Tout ce qui compte est que l’entraîneur est satisfait de moi. J’applique à la lettre ses consignes et je ne rechigne pas sur l’effort pour apporter le plus attendu de moi.
Justement, l’entraîneur n’a dit que du bien de vous à la fin du match face au NAHD…
Saâdi est un entraîneur qui maitrise parfaitement son sujet. J’ai eu une discussion avec lui et il m’a encouragé à donner le meilleur de moi-même. Saâdi est en train de faire un travail titanesque et je suis sûr qu’avec lui, on parviendra à redresser la barre. Il sait parler aux joueurs et il nous a redonnés l’envie de jouer.
La préparation du match face au DRBT se déroule dans de bonnes conditions alors…
C’est vrai que le semi-échec concédé devant le NAHD nous a fait très mal, mais on a tiré les enseignements nécessaires. On aurait pu récolter les trois points si on avait concrétisé les occasions créées, malheureusement la chance n’était pas de notre côté. Il faut qu’on tourne la page de ce semi-échec pour qu’on puisse avoir une réaction positive lors de la prochaine rencontre face au DRB Tadjenanet.
Justement, vous êtes sûrement conscient qu’au vu de votre position au classement général, le faux pas est interdit face au DRBT…
Absolument, on n’a pas droit à l’erreur face au DRBT. Après le semi-échec concédé devant le NAHD, on ne peut pas se permettre un faux pas surtout devant un concurrent direct dans la course au maintien. On est conscient de ce qui nous attend et Incha Allah, on relèvera le défi.
Une victoire à Tadjenanet vous permettra de creuser l’écart sur votre adversaire…
Oui, c’est un match déterminant dans la course au maintien. On ne doit aucunement le rater surtout après notre échec face au NAHD. Le match ne sera pas facile, mais on fera le maximum pour revenir avec le meilleur résultat possible.
A 11 journées du baisser de rideau, les supporters sont sceptiques sur vos capacités d’assurer le maintien, qu’avez-vous à leur dire ?
On comprend leur scepticisme, mais on leur promet qu’on fera tout pour sauver l’équipe. Plusieurs équipes sont menacées par la relégation et rien n’est encore joué pour le moment. Je sais que des matches difficiles nous attendent, mais on est déterminé à s’extirper de la zone rouge. Il suffit qu’on enchaîne 2 ou 3 bons résultats pour qu’on se retrouve dans une position confortable au classement général. On a juste besoin d’un déclic pour qu’on se remette à gagner. Désormais, il faut qu’on fasse le plein à domicile et qu’on récolte le maximum de points en déplacement pour sauver l’équipe.
- Boumali
L’entraînement d’hier au complet…
Les six joueurs qui ont raté la reprise de lundi matin ont tous repris avec le groupe hier. Même l’infirmerie était vide, Saâdi et ses adjoints ont appliqué à la lettre leur programme.
… et sous haute sécurité
La séance d’hier était marquée par une forte sécurité. Les agents de l’ordre étaient nombreux au stade. Saâdi insistait sur le huis clos et même sur une bonne sécurité, lui qui s’est accroché ces derniers temps à l’entraînement avec quelques supporters.
La liste des 18 à l’issue de la séance d’aujourd’hui
Les coéquipiers de Redouani effectueront aujourd’hui leur dernière séance à Tizi-Ouzou avant leur départ demain à Sétif. Le coach kabyle devrait, d’ailleurs, communiquer la liste des 18 joueurs qui seront concernés par le match devant le DRBT à l’issue de cette séance.
Azlef tire sur Hannachi et Aït Djoudi
«Hannachi voulait barrer la route à Mellal en tenant une réunion la veille de l’AG des actionnaires»
Invité sur le plateau de Berbère Télévision, Malik Azlef, membre du conseil d’administration, n’est pas allé de main morte en parlant de l’ancien président Mohand Chérif Hannachi et de l’ex-entraîneur, Azzedine Aït Djoudi. «Hannachi était parmi les premiers à soutenir la candidature de Mellal avant qu’il ne se retourne contre lui. Il lui avait dit qu’il en avait marre et qu’il souhaitait le voir à la tête du club. Mais la veille de l’assemblée des actionnaires, il m’avait appelé pour m’inviter à une réunion à Alger. Je lui ai répliqué qu’on avait donné notre parole à Mellal et que ce n’est pas normal qu’il lui bloque la route, alors que le concerné a dépensé déjà de l’argent», a révélé Azlef.
«Au mois de juillet dernier, il avait fui au Maroc, car il n’avait pas d’argent pour gérer l’équipe»
Etant l’un des bras droits de Hannachi avant sa destitution, Azlef a réaffirmé lundi soir sur Berbère Télévision que la destitution de Hannachi était inévitable. «Au mois de juillet dernier, il avait fui au Maroc, car il n’avait pas d’argent pour assurer la bonne marche de l’équipe. Il avait envoyé l’équipe par route en Tunisie et sans argent et quand j’avais parlé avec lui, il m’avait dit qu’il en avait marre et qu’il n’avait pas d’argent. C’est à ce moment-là qu’on avait pris la décision de lui retirer notre confiance.»
«Il a refusé le poste de DG, de président d’honneur et de membre de CA, il voulait être président à tout prix»
Bien que Hannachi ait mené le club à la dérive, les actionnaires lui ont proposé le poste de directeur général de la SSPA-JSK. Mais celui-ci a refusé en leur déclarant que ni Mellal ni aucun d’eux n’a les capacités de redorer le blason de la JSK. «Lors de la dernière assemblée des actionnaires, on lui a proposé le poste de directeur général ou celui de président d’honneur ou de figurer dans le conseil d’administration, mais il a refusé, car il voulait être président. Il avait dit des choses, mais dans l’intérêt du club, on n’a pas réagi. J’ai refusé qu’il revienne, car c’est lui qui a mené à cette situation. Lorsqu’il était président, il ne consultait personne. J’étais son vice-président, mais lorsqu’on se mettait d’accord sur une chose, il faisait son contraire le lendemain. A son époque, le manager du club ne savait même pas qu’un joueur allait signer à la JSK, alors que dans la rue, tout le monde était déjà au courant de la signature de ce joueur.»
«Yarichène voulait prendre le club, mais je lui ai dit que c’est déjà trop tard»
Poursuivant ses révélations, Azlef a confié qu’après l’assemblée des actionnaires du 10 janvier dernier, Yarichène l’avait appelé au téléphone pour lui parler de son intention de briguer la présidence du club. «Yarichène m’a appelé pour me dire que s’il se présente à la présidence du club, est-ce qu’on votera pour lui, je lui ai expliqué qu’il y a déjà Mellal et que c’était trop tard pour lui. C’est Hannachi qui était derrière tout ça et à vrai dire, c’est lui qui voulait revenir. Yarichène m’a rappelé quelques jours plus tard pour me dire qu’il ne viendra pas en tant que président, mais juste pour aider le club.»
«Le salaire d’Aït Djoudi était de 400 millions»
Après avoir parlé de Hannachi, Azlef a envoyé quelques flèches à l’ancien entraîneur, Azzedine Aït Djoudi. «Il avait signé un contrat pour un salaire de 400 millions de centimes par mois. Il avait abandonné l’équipe puisqu’il était toujours absent aux entraînements. Et quand on lui demandait où il était passé, il nous disait qu’il était en réunion avec les membres du directoire ou les sponsors ; or, on n’avait vu aucun sponsor», regrette-t-il.
«Il voulait que ses salaires soient transformés en actions»
Tout en déclarant que l’ancien directoire composé de Madjene, Zouaoui et Aït Djoudi n’avait rien ramené au club, Azlef charge Aït Djoudi. «Il voulait que ses salaires soient transformés en actions. Ils travaillaient ensemble, mais il était en désaccord et après le départ d’Aït Djoudi, on avait décidé de dissoudre le directoire», a conclu Azlef.
N. Boumali