Selon une source sûre, Abdallah El-Moueden a demandé officiellement à quitter la JSK pour rejoindre, selon des sources, le CSC.
On a pensé au moment où on nous a annoncé cette surprenante nouvelle que ceci est lié à l’argent. Normal, vu que le joueur a menacé de boycotter le stage d’Allemagne la veille du départ vers ce pays parce qu’il n’avait pas perçu la totalité de son avance comme promis par Mellal, mais une petite investigation auprès de plusieurs autres sources nous a fait savoir que les raisons, les vraies de sa volonté de quitter la JSK sont purement d’ordre sportif. En effet, El-Moueden n’a pas trop apprécié qu’il soit mis sur le banc des remplaçants lors des trois premiers matchs amicaux en Allemagne. Il a senti que le coach n’était pas satisfait de son jeu et qu’il n’entrait pas dans son système, lui qui est meneur de jeu classique, un vrai 10. Il a donc conclu qu’il allait passer à la JSK une année similaire à celle qu’il a passée la saison passée au MCA, il a donc exigé de partir. Par ailleurs, et concernant le coach français Franck Dumas, nous avons des informations, vérifiées auprès de ses plus proches collaborateurs, que les soupçons du joueur en question n’étaient pas fausses et que El-Mouenden allait débuter la saison sur le banc. Oukaci, Tafni, Benkhelifa, Benaldjia, Boukhanchouche et Thiam l’ont carrément éclipsé, lui la recrue star de l’équipe n’a pas apprécié, il s’est senti humilié, d’où justement son comportement après son but lors du dernier match de préparation. Par ailleurs, du côté de la direction et du staff technique, on croit savoir qu’aucun d’eux ne compte tenter quelque chose pour le retenir, bien au contraire, ils vont le libérer si ce dernier venait à insister pour partir.
- A.
Fiston arrivera aujourd’hui
L’attaquant burundais, Abdoul Razzak Fiston, est attendu aujourd’hui à Tizi Ouzou afin d’entamer les entraînements avec l’équipe. Rentré chez lui au Burundi jeudi dernier pour rendre visite à sa famille, l’ex-pensionnaire du club irakien, Zaouia en l’occurrence, a été obligé de passer par le Rwanda pour rallier notre pays dans la journée d’aujourd’hui. Ayant déjà signé un précontrat de 3 saisons au profit des Jaune et Vert, Fiston sera supervisé normalement par l’entraîneur pendant deux jours avant qu’il n’officialise son transfert.
Il est attendu aujourd’hui ou demain à Tizi
Rodolphe Duvernet récupérera son visa ce matin
Selon une source autorisée, le préparateur physique Rodolphe Duvernet devra récupérer son visa d’entrée en Algérie ce matin. Les dirigeants kabyles lui ont envoyé tous les documents nécessaires pour qu’il obtienne son visa dans la journée d’aujourd’hui. S’il récupère le fameux sésame, il prendra cet après-midi ou au plus tard demain le vol à destination d’Algérie.
Contrat
Toujours d’après notre source, le préparateur physique français travaillera avec l’équipe toute la saison. Il devra signer un contrat d’une saison. Les dirigeants sont très satisfaits du travail qu’il a accompli en Allemagne et ils affirment à l’unanimité qu’il est très compétent et que sa venue fera beaucoup de bien à la JSK.
- Boumali
Uche devrait récupérer son visa aujourd’hui
Vu que son visa d’entrée en Algérie a expiré, l’attaquant nigérian Uche Nwofor s’est rendu à l’ambassade d’Algérie au Nigeria pour le renouveler. Il devra le récupérer aujourd’hui avant de prendre le vol à destination d’Algérie.
Mellal rencontrera le manager d’Uche aujourd’hui
Comme nous l’avons rapporté dans notre édition d’hier, le président Chérif Mellal rencontrera le manager de l’attaquant nigérian Uche Nwofor aujourd’hui afin de tenter de trouver un accord avec lui. Les dirigeants ont toujours affirmé que c’est l’entraîneur qui tranchera entre Uche et Fiston, mais le fait que le président Mellal fixe rendez-vous au manager nigérian pour aujourd’hui, cela signifie qu’il n’a nullement l’intention de garder dans son effectif l’attaquant nigérian.
Doudane s’explique
«Le chèque du bienfaiteur était destiné aux joueurs»
S’étant retiré dans la discrétion la plus totale, le désormais ancien manager général des Jaune et Vert, Karim Doudane, avoue qu’il est obligé de réagir afin de rétablir la vérité. Ayant toujours refusé de polémiquer avec qui que ce soit, Doudane se dit scandalisé par ce qui a été dit sur lui. «Vous savez, je ne laisserai personne me salir, car je suis quelqu’un de très propre et d’honnête. Le chèque du bienfaiteur dont on a parlé et d’un montant de 2 500 000,00 DA était destiné aux joueurs. Lorsque l’équipe était à Constantine à l’occasion de la demi-finale de la coupe d’Algérie, un industriel voulait encourager les joueurs afin de faire le maximum pour arracher la qualification pour la finale, il avait promis une prime en cas de qualification. Le lendemain de la rencontre donc, il m’avait remis un chèque d’un montant 2 500 000,00 DA que je devais distribuer aux joueurs. C’est ce que j’avais fait d’ailleurs», souligne Doudane.
«J’avais remis les primes aux joueurs en présence de Bouzidi et Belkalem»
Touché par ce qui a été dit sur lui, Doudane a tenu à clarifier les choses en déclarant que ce chèque de bienfaiteur a été partagé entre les joueurs comme des primes de qualification pour la finale. «Lorsque le bienfaiteur m’avait remis ce chèque, Karouf n’était pas loin et même le directeur général Nassim Benabderrahmane était au courant. Lorsque j’ai retiré l’argent de la banque, j’ai distribué les primes aux joueurs en présence de l’entraîneur et du capitaine Belkalem. Même Benaldjia peut en témoigner», a-t-il indiqué.
«Le compte du club était bloqué, c’est pour cela qu’il a été libellé en mon nom»
Après avoir apporté des clarifications concernant les primes qu’il avait distribuées aux joueurs après la qualification de l’équipe en finale, Doudane s’est expliqué aussi sur la raison qui a contraint cet industriel à libeller le chèque en son nom. «Le chèque a été libellé en mon nom, car le compte du club était bloqué. Et pour prouver ma bonne foi, j’ai immédiatement mis au courant Benabderrahmane, l’entraîneur et le capitaine de l’équipe.»
«Je n’ai jamais pris un sou, je suis quelqu’un de très honnête»
Le désormais ancien manager général des Canaris ne s’est pas contenté seulement de fournir des explications sur ce chèque de bienfaiteur, mais il a aussi rappelé que durant toute sa carrière, il n’a jamais pris ce qui ne lui revenait pas de droit. «Je n’ai jamais pris un sou. Je suis quelqu’un de très honnête. Je suis quelqu’un de respectueux et respectable et je ne changerai jamais, car cela fait partie de mon éducation», a-t-il ajouté.
«J’ai démissionné pour des raisons personnelles»
S’étant toujours retiré sans faire de bruit, Karim Doudane préfère garder pour lui les raisons de sa démission. «J’ai démissionné pour des raisons personnelles. L’équipe a besoin plus que jamais de sérénité pour qu’elle débute en force le championnat», a-t-il conclu.
- Boumali
Dumas à la recherche d’un attaquant émigré
Selon une source autorisée, le coach français Franck Dumas souhaite renforcer encore son équipe par un attaquant émigré. Alors que certains s’attendaient à ce que le renforcement touche l’axe central, notre source révèle que l’entraîneur tient à recruter un attaquant. En l’absence d’attaquant sur le marché algérien, les dirigeants se seraient mis à la recherche d’un attaquant émigré susceptible d’apporter un plus à l’équipe. La direction n’aura devant elle que quelques jours pour trouver l’oiseau rare.
Saïd Haddouche : «Zetchi ne peut rien faire tout seul»
«L’EN a besoin d’un sélectionneur formateur»
«Pour moi, c’est Gourcuff et personne d’autre»
«Qu’on ne lui demande pas de gagner la prochaine CAN, regardons plus loin !»
«Pas facile de remplacer Lacen en sélection»
«L’africanisation du jeu n’existe plus, il faut le mondialiser»
«Un plaisir de voir Benkhelifa et Oukaci jouer au foot»
«Avec Tafni, ils ont changé le cours du jeu d’un match»
«Voilà ce qu’il leur manque pour jouer en Europe»
«La JSK est sur la bonne voie»
«Un hôtel ou des centres de formation, il y a un ministère pour trancher»
«Mettre un centre de formation dans une région parce que X est né là-bas, ça ne se fait pas»
«Un centre de formation s’installe dans les villes où il y a une grande population»
«Madjer est une icône, il fallait le protéger, le soutenir, pas le détruire»
«Il ne fallait pas le limoger, il se serait retiré lui-même»
«Je soutiens le projet du duo Saâdane-Charef»
Entretien réalisé par
SMAÏL M. A.
On a longtemps perdu de vue Haddouche ; pourtant, il fait partie des compétences algériennes dans le monde du foot établies à l’étranger, une référence qui a contribué à la construction de l’actuel football belge. Il aurait pu faire de même il y a quelques années à la FAF, mais Hadouche est parti au tout début de sa mission pour des raisons familiales. Entre-temps, il a suivi l’évolution des événements au niveau de la Fédé. Il y a quelques jours, il a répondu présent pour assister à un match de la JSK au Luxembourg ; il a assisté à la partie et apprécié le moment. On a profité de sa présence au match Hamm Benfica-JSK pour avoir cette longue discussion avec lui. Suivons-le.
Cela vous fait quoi de vous déplacer pour suivre un match de la JSK ?
Comme d’habitude, à chaque fois que la JSK vient, je suis présent, que ce soit en France ou en Belgique à l’époque de Taelmann ou ici ; c’est notre grand club quand même, c’est l’équipe phare d l’Algérie, le moteur, la locomotive qui doit rester ainsi. On lui souhaite aujourd’hui de revenir vite en Afrique et s’installer avec la nouvelle direction. On espère qu’ils vont redémarrer, mais aussi les autres équipes, comme le MCA, l’USMA, etc. tous doivent faire un effort pour redémarrer, c’est notre compétition qui fera le football de demain.
Comme vous venez de dire, il y a eu un changement de direction après plus de 25 ans de règne du président Hannachi ; qu’avez-vous à dire là-dessus ?
Ça été un peu difficile puisqu’il n’y avait pas de stabilité au niveau du cadre technique, au niveau du comité. Hannachi a fait énormément au club, il a apporté énormément ; il faut lui reconnaître ça aussi, il ne faut pas être amnésique. Deuxième chose, une nouvelle génération arrive, elle est motivée pour apporter, il faut la soutenir. C’est toute l’Algérie qui doit soutenir le club afin de redémarrer et redevenir une locomotive, un modèle pour pouvoir pousser, car il faut toujours un modèle. Avant, il y avait Saint-Etienne, l’Ajax ou Anderlecht. Dans chaque pays, il y a une locomotive. C’est un club qui va encore progresser ; il va avoir un nouveau stade, une nouvelle infrastructure, un centre de formation… Je trouve qu’au niveau des infrastructures, elles sont là, les ressources humaines, il faut les améliorer. Je pense aussi que les moyens sont disponibles pour faire de la JSK un très grand club.
La direction a misé sur Franck Dumas connu pour être un formateur ; elle a misé aussi sur une équipe jeune, même trop jeune, selon le coach ; est-ce le bon choix ?
La jeunesse est très bien, maintenant il faut savoir ce qu’ils ont tracé comme vision footballistique pour le club. Si vous prenez une équipe jeune et vous lui demandez les résultats immédiatement, non, il faut qu’elle s’adapte au club et au championnat, qu’elle commence à grandir ensemble. Il n’y a rien à faire, le football, il faut lui donner du temps parce qu’il faut du vécu ; les joueurs doivent apprendre d’abord à comprendre et à se faire comprendre pour jouer plus vite l’adversaire, lui poser des problèmes et lui faire des résultats. Donc, il faut que les supporters prennent patience aujourd’hui et donnent le temps à l’entraîneur de mettre en place sa politique de jeu, son style de jeu, que les joueurs s’adaptent et jouent plus vite en posant des problèmes. C’est ainsi qu’on devient un grand club.
La JSK aura son stade qui devrait être réceptionné dans au plus tard une année ; elle s’apprête aussi à construire son propre centre de formation, un camp d’entraînement (il nous coupe)…
Au niveau des infrastructures, c’est excellent, le MCA, le CRB, l’USMA, le MCO ou le CSC, il faut qu’ils aient leur centre de formation et leur stade, il n’y a rien à faire. Ce sont de grands clubs qui doivent s’installer en société aujourd’hui et faire du développement, car les ressources humaines, c’est bien, mais on sait aujourd’hui que les ressources économiques, c’est nécessaire aussi. Il faut générer l’argent ; sans les moyens, on ne peut pas devenir un grand club.
Peut-on dire que la JSK est sur la bonne voie ?
C’est la bonne, c’est pour ça qu’on est venus ici pour voir le match et les soutenir, montrer qu’on est aussi des supporters de la JSK.
Le vent du changement a soufflé aussi sur la FAF qui a été restructurée ; un commentaire ?
Nous on ne souhaite que le bien, mais on doit passer par le développement des ressources humaines, il n’y a rien à faire. Il faut partout des éducateurs, partout des entraîneurs… C’est eux qui dispensent, c’est eux qui font l’éducation, c’est eux qui font l’éducation, c’est eux qui font grandir les joueurs et le jeu… Il faut former des entraîneurs de l’élite chez les jeunes aussi dès que les clubs ont des stades. Il faut former l’élite pour préparer le professionnalisme. On dit les RH, car ils doivent former et vendre à l’extérieur. Pour ce faire, on doit vendre des profils et des critères. Si l’on ne fait pas attention à ces critères-là, on ne pourra pas vendre nos joueurs, on ne pourra pas développer, on ne peut plus compter sur le produit étranger. Certes ce sont des Algériens qu’on doit intégrer ; la preuve est là, on est derrière la JSK ici, car on est tous Algériens, tous, sans régionalisme. Mais, je trouve que c’est la compétition nationale qui fait le développement, car l’entraînement est une chose et la compétition en est une autre ; c’est la compétition qui améliore et qui développe. On aura une bonne compétition qu’on suivra avec intérêt.
La FAF est dirigée par Zetchi, un adepte du concept des académies ; ce qui devrait booster cette politique inévitable de formation, non ?
Il ne peut pas le faire tout seul, il faut que tout le foot national le soutienne.
Parlons un peu de l’EN, il y a eu une succession de sélectionneurs et d’énormes dégâts sur la route ; une instabilité qui ne peut que vous faire de la peine, n’est-ce pas ?
On souhaite plus de stabilité, car on a des joueurs exceptionnels, on doit profiter aujourd’hui pour essayer de mettre le jeu. Comme Gourcuff quand il est arrivé, il a essayé de mettre un projet qui pourrait permettre aux jeunes de progresser. On espère que le coach qui va venir mettra un projet de jeu pour l’intégration des prochaines générations, mais qu’on ne lui demande pas à courte échéance de nous qualifier ou de gagner une CAN, alors qu’on ne sait même pas le profil de l’entraîneur.
Vous parlez de Gourcuff connu pour son entêtement à vouloir installer le 4-4-2, quels que soient les matches et les conditions de jeu ; c’était déjà l’une des raisons de son échec (il nous coupe)…
Mais est-ce que le 4-4-2 est un problème ? Aujourd’hui, de très grands clubs jouent avec ce schéma, le problème est ailleurs. Il a parlé de zone et personne ne lui a posé la question c’est quoi la zone ; qu’allait-il faire avec les jeunes qui ne connaissent pas la zone, qui n’ont pas été formés à ça.
Mais la plupart des sélectionnés ont été formés ici en Europe avec un acquis important sur le plan tactique…
Justement, c’est pour ça qu’il a intégré essentiellement des joueurs formés en Europe. Il a aussi cherché des joueurs dans des postes. Par exemple, on n’avait pas un joueur qui peut jouer devant la défense ; pour freiner les défenses adverses, il a mis Medjani. Et comme on a perdu Lacen, il n’a pas trouvé, il a dû aller chercher Mesloub. C’est quelqu’un qui cherchait des postes, des fonctions et des tâches à attribuer et essayer de trouver le profil. C’est pourquoi il a appelé Mesloub pour prendre la place de Lacen comme relayeur entre les lignes. Jusqu’aujourd’hui, on n’a pas trouvé son remplaçant ; les autres joueurs n’ont pas les aptitudes. Regardez Naingolan, c’est l’un des meilleurs milieux en Italie, mais l’entraîneur national belge n’a pas voulu le prendre ; ça a créé une crise, car il lui fallait quelqu’un qui a le profil pour la place. Aujourd’hui, on cherche un profil et quand on ne trouve pas, c’est qu’on n’a pas produit et c’est un déficit. Normalement, l’Algérie d’aujourd’hui doit avoir énormément de joueurs qui permettent de satisfaire les besoins du coach.
On parle souvent ces derniers temps du profil du prochain sélectionneur, qu’il doit venir de tel ou tel pays, qu’il doit connaître l’Afrique… qu’en pensez-vous ?
Pour le profil, l’essentiel est qu’il soit un entraîneur formateur. Les binationaux viennent avec une formation, il n’a pas besoin de leur expliquer comment se positionner, comment se replacer. Les joueurs, ce sont eux qui gèrent leur prestation. Quant aux locaux, il faut les prendre en charge, puis les accompagner.
Un nom à proposer ?
Pour moi, le profil c’était Gourcuff, et personne d’autre ; il pouvait jouer ce rôle-là, quelqu’un qui enseigne encore les principes, qui corrige les joueurs, qui leur passe des vidéos, qui leur montre les positionnements qui ne sont pas justes, les corrige, qui soigne le jeu collectif et individuel de chaque joueur.
Donc, la nationalité n’a pas d’importance…
Exact ! Dans le football maintenant, les joueurs ne parlent pas toutes les langues, le foot c’est le terrain, tous les mouvements ça s’apprend, les joueurs comprennent ça.
Il y eut l’arrivée et le départ rapide de Rabah Madjer ; comment avez-vous vécu cela ?
Madjer, je le respecte, c’est une icône, personne ne peut le lui enlever, c’est une star internationale. Quand il va aux confédérations, à la FIFA, à la CAF, ils voient Madjer, ils voient l’Algérie. On ne peut pas le nier, on le respecte comme on le fait avec Mus Dahleb, Djamel Zidane, Belloumi, Assad et tous ceux qui ont donné pour le foot algérien. On doit protéger leur image. Nous avons l’obligation de veiller à préserver leur image de marque et en profiter. Il est venu, a voulu faire cette énième expérience, il a vu la difficulté. Mais quoi qu’il arrive, on ne doit pas l’insulter ou manquer de respect à sa famille. On n’insulte pas l’homme, c’est inadmissible, c’est un produit algérien, on doit le protéger. On a vu qu’il avait des lacunes, il l’a constaté lui-même et a fait son auto-évaluation.
Ne pensez-vous pas qu’il s’est mis en difficulté en débutant sa mission avec une mise à l’écart de cadres comme Mbolhi ou Feghouli ?
C’est un choix, il a sûrement des informations que moi je n’ai pas. Est-ce que le comportement de ces joueurs était exemplaire ? Je ne peux pas porter de jugement ; il a sûrement ses raisons. C’est lui qui devait expliquer ce choix, donner les critères et les paramètres de sélection.
Madjer et son staff ont beaucoup parlé de l’africanisation du jeu ; est-ce une chose qui existe ?
L’africanisation n’existe plus, il y a la mondialisation du jeu. Aujourd’hui, on voit l’Islande ou l’Allemagne qui jouent exactement comme l’Espagne ; la Belgique ne joue plus le jeu long, le jeu basé sur la taille, la force et la puissance ; elle joue le jeu d’intelligence. Le joueur le plus intelligeant dans le jeu mondial, c’est De Bruyne. Utilisé par Guardiola, il voit ce que les autres ne voient pas.
On utilise aussi ce terme pour exprimer la nécessité de jouer en fonction des conditions, de la qualité des terrains en Afrique sub-saharienne…
Un entraîneur national n’a pas beaucoup de temps ; il a 3 à 4 jours de travail à chaque date FIFA. Il n’a pas de temps pour mettre un projet, corriger, c’est un sélectionneur, pas un entraîneur, c’est plus difficile. On exploite les qualités qu’un joueur a acquises en club ; ce n’est pas un entraîneur national qui développe le physique du joueur, ce n’est pas possible. Et puis, c’est le besoin qui dicte le choix des joueurs, pas les conditions, ni les consultants télé. Je veux ajouter une chose.
Allez-y…
Les joueurs ont un droit de regard sur le choix d’un coéquipier.
C’est-à-dire qu’il faut les consulter, un peu comme au Barça ou en Argentine où l’on consulte Messi pour le choix du onze ?
Bien sûr, un sélectionneur consulte beaucoup ses joueurs ; il place les joueurs qui se comprennent mieux, qui s’adaptent mieux et qui ont plus d’efficacité, c’est normal.
Il y a eu l’installation d’un DTN, à savoir Tikanouine, qui sera vite écarté au profit de Saâdane ; ce dernier est-il l’homme qu’il faut pour cette tâche ?
L’homme qu’il faut n’existe pas, c’est le projet qui le définit. Aujourd’hui, Rabah est venu avec un objectif, il a déposé un projet ; donc le projet est entre les mains du BF. S’il est suivi et soutenu, si on lui donne tous les moyens, il est le bienvenu, c’est tout ce qu’on souhaite. Toutefois, ce projet ne sera pas pour demain, mais pour les 10 prochaines années ; un DTN ne prépare pas une équipe, mais le football de demain.
Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur le projet de l’ancienne FAFD qui voulait construire un hôtel pour soi-disant assurer l’autofinancement de la Fédé. Zetchi est venu et a dit non ; lui préfère construire 4 centres de formation, un projet 100% football qui sera, d’après lui, bénéfique pour l’équipe ; qu’en pensez-vous ?
Dans le cadre du développement du football, il faut toute une étude. Lors du symposium du foot africain, ils ont parlé de tout, mais pas de la réalité des choses. La réalité, c’est l’élite, ce sont des entraîneurs d’élite, des éducateurs d’élite. C’est vers là qu’il faut se projeter, c’est la rétrospective. Il faut travailler sur le long terme, on ne peut pas se fixer comme objectif de battre le Togo ou une autre équipe dans quelques mois, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Vous avez vu le match joué par la JSK contre le Hamm Benfica ; la prestation de la 2e mi-temps n’était pas celle de la 1re ; la 2e était plus efficace, plus de tirs, plus de pénétrations, plus de tirs cadrés, plus de buts, plus d’efficacité dans la profondeur, vous savez pourquoi ?
Pourquoi ?
Parce que 2 ou 3 joueurs sont rentrés et sont décidés à aller de l’avant ; je parle d’Oukaci, de Benkhelifa ou encore de Tafni ; ils ont apporté du mouvement et du jeu vers l’avant. Ces joueurs-là ont changé le cours du match. Tous les gens qui étaient là ont vu que le joueur algérien a des qualités. Le local a de la qualité. Maintenant si vous me dites s’ils ont le profil pour jouer en Europe, je vous dis non, car leur jeu n’est pas efficace, ils n’intègrent pas les principes du jeu, ils n’ont pas été formés. Ils ont de la technicité, de l’explosivité, de la vitesse, ils ont tout, mais n’ont pas encore la justesse dans le jeu. La JSK a besoin de donner du temps ; le président Mellal doit donner du temps à l’équipe de la JSK qui a des jeunes ; il leur faut du temps pour devenir efficaces. Avec de l’expérience, ils seront les joueurs de demain à la JSK, mais il ne faut pas les brusquer et les perdre sur la route.
Votre réponse est enrichissante, mais elle ne répond pas à notre question relative aux 4 centres de formation…
Pour ça, je dirai que c’est l’Algérie, le pays, qui est responsable de son football ; il y a un ministère de la Jeunesse et des Sports pour trancher. Dans le cadre d’un développement dans le futur du sport dans l’ensemble, dont le foot, ils mettent des projets, donc il faut satisfaire des besoins. Le BF aussi réfléchit et trace les besoins ; est-ce que la priorité va pour un hôtel ou des centres de formation ? Je respecte ce Bureau fédéral, car il a des stats et des renseignements ; son choix devrait se baser sur ça. Seulement, si l’on opte pour des centres, les régions doivent être adaptées ; dans quelle région ?
C'est-à-dire ?
On n’envisage pas un centre de formation dans une région où il n’y a pas de population, où il n’y a pas de talent. Saïd Hadouche est né à Ain Témouchent, on met un centre à Témouchent ? Cela ne se fait pas, il faut toute une étude, un recensement sur la provenance des joueurs actuels des deux divisions pros, voir qui les a formés, quelle région, quelle wilaya, quel club… Là où il y a le plus de production, on met un centre de formation, et la région où il n’y a pas de formation, il ne faut pas leur mettre un centre, on doit le céder aux régions qui méritent.
En décembre dernier, la FAF a organisé un symposium auquel ont assisté les différents acteurs du football, mais on ne vous a pas vu ; ça doit être décevant pour vous, surtout que vos idées et votre capital expérience auraient pu apporter un plus, n’est-ce pas ?
Ce n’est pas important ; être invité à la fête ou pas, que je danse ou pas, ce n’est pas important, moi je suis là, je suis algérien. Un club algérien comme la JSK vient en Europe, je me déplace car j’en suis fier. C’était une rencontre familiale, avec des familles, des femmes toutes vêtues de robes kabyles, cela me suffit. Je ne suis pas sensible à autre chose ; j’ai fait 15 ans dans une fédération, l’une des plus grandes d’Europe, j’ai pourtant démissionné.
La Belgique qui est en train de réussir sa marche vers l’avant…
Oui, tout le monde a un rôle, vous la presse, comme le MJS, la FAF, la DTN, les clubs… La presse doit aider le football, on est à votre service, prêts à rendre service par nos idées même de loin. Aujourd’hui de là où je suis, je soutiens Saâdane, je soutiens Charef, mais je ne peux pas critiquer Madjer, il est de chez nous, il s’est porté candidat, on devait le soutenir, pas le détruire, puis le laisser faire son auto-évaluation. Il s’est fixé des objectifs avec la FAF, c’est à lui de se retirer ; il ne fallait pas le limoger, il aurait remarqué qu’il ne pouvait pas atteindre ses objectifs, il se serait retiré, car après tout, c’est son pays. D’autres seraient venus après, ‘’machi 3ib’’, c’est notre pays à nous tous.
On vous a perdu de vue depuis votre démission du poste de DTN ; quand vous reverra-t-on sur les terrains ?
Après mon départ suite à la maladie auto-immune dont souffrait mon épouse, ce n’était pas facile pour moi. Actuellement, j’ai des offres, j’ai quitté la Fédé belge par respect au football. Ce boulot, je n’en fait pas mon gagne-pain, c’est ma passion ; j’applique ce que j’ai appris, mais je ne bricole pas. C’est peut-être un défaut, mais je suis un perfectionniste, je ne peux pas travailler n’importe où. Actuellement, j’ai des offres de grands clubs du Maghreb, mais j’attends qu’ils aient les moyens de leur politique. Ils se sont déplacés jusque chez moi, et je les en remercie. J’ai dit au président lui-même qu’ils n’avaient pas les moyens. J’ai été exigeant, car je peux dire oui, et rentrer vite avec un échec cuisant sur le dos. Je ne triche pas, je suis cartésien ; quand je suis venu voir la JSK et que j’ai vu Benkhelifa et Oukaci, ça m’a donné du plaisir, je fus content de voir leur niveau.
- M. A.
Sécurité, CSA, stabilité et aides
Les assurances données par le wali à Mellal
Comme rapporté dans notre dernière édition, le wali de Tizi Ouzou a reçu avant-hier le président Chérif Mellal auquel il a encore une fois apporté son soutien. Scandalisé par ce qui s’est passé dans l’après-midi de lundi dernier au siège du club, le président Mellal a demandé audience au wali de Tizi Ouzou pour lui faire part des manœuvres déstabilisatrices orchestrées par ceux qui veulent prendre la JSK en otage. Le premier magistrat de la wilaya n’est pas resté indifférent à ce qui se passe dans le club le plus titré d’Algérie. Il a assuré, en effet, au président Mellal que désormais il n’y aura aucun grabuge et que la sécurité sera assurée pour que ce qui s’est passé dans l’après-midi de lundi dernier ne se reproduise plus. Se croyant au-dessus de la loi, certaines personnes usaient d’intimidations et de menaces pour imposer leur diktat, mais avec les assurances données par le wali au président de la JSK, ces personnes seront appelées à répondre de leurs actes, si elles récidivent à l’avenir. Autrement dit, la prochaine assemblée des actionnaires prévue dans une dizaine de jours se déroulera certainement dans un climat de sérénité. Le wali n’a pas raté l’occasion pour dire à Mellal qu’il est pour la stabilité et que la JSK a besoin plus que jamais de stabilité pour qu’elle renoue avec des titres dans un avenir proche. Il lui a aussi promis d’aider le club. Le cas du CSA qui est actionnaire majoritaire aurait été aussi évoqué au cours de cette entrevue. Le président du club amateur Samy Idrès a menacé de démissionner de son poste après les menaces dont il a été victime, mais il lui sera sans nul doute demandé de poursuive sa mission à la tête du CSA.
- Boumali
Entraînement à Tadmait
Finalement, les Canaris n’ont pas repris les entraînements à Azzazga comme prévu. Ils se sont entraînés dans la matinée d’hier à la forêt Harouza avant de s’entraîner dans l’après-midi à Tadmait.
Benaldjia, Boukhanchouche, Benbout, Chetti, El-Moueden et Belaïli absents à la séance de la matinée
En plus de l’attaquant nigérian Uche Nwofor et du Burundais Abdoul Razzak Fiston qui n’ont pas encore regagné la ville de Tizi Ouzou, 6 autres joueurs n’ont pas pris part à la séance de la matinée. Il s’agit de Benaldjia, Boukhanchouche, Benbout, Chetti, El- Moueden et Belaïli. Ces joueurs habitent loin, ce qui ne leur a pas permis de rallier Tizi Ouzou dans la matinée d’hier. Ils devaient reprendre l’après-midi.
Aït-Tahar signera son contrat aujourd’hui
Selon une source proche de la direction, le nouveau directeur sportif, Mourad Aït-Tahar, devrait signer son contrat aujourd’hui. A signaler qu’il a débuté hier sa mission avec les Canaris.