Le milieu guinéen Mohamed Thiam a quitté définitivement la JSK ; il a signé au Chabab de Belouizdad.
Le président de la JSK Cherif Mellal, dans une déclaration qu’il nous a accordée hier, avait donné la raison qui l’a poussé à se passer du milieu guinéen Mohamed Thiam, recruté il y a deux mois de cela : «On a été obligés de libérer Thiam, car on n'a pas le droit d'engager trois joueurs étrangers. On a négocié avec lui la résiliation de son contrat, on lui a expliqué que l'entraîneur Franck Dumas veut garder Fiston et Uche. On a pris la décision de se séparer de lui vu qu'on dispose de plusieurs éléments. Il y a un déséquilibre au milieu et il fallait qu'on libère Thiam », a indiqué le président de la JSK. Mellal a donc joué la carte de la facilité ; il a évoqué les raisons qui étaient visibles et constatables par tous, sauf que l’affaire Thiam était un peu plus compliquée que cela. Des raisons administratives et d’autres techniques ont pesé lourd dans la balance au point que la seule issue possible était de rompre tout simplement le contrat du joueur. Retour sur ce dossier épineux qui aura fait beaucoup de mécontents.
Sacrifier un attaquant aurait été fatal
C’est peut-être la raison numéro 1 de cette décision, car on sait que libérer Fiston ou Uche aurait laissé le compartiment offensif presque vide, surtout le poste de chasseur de buts. Il fallait donc trouver une solution interne, et comme le seul poste où le coach était à l’aise c’était le milieu du terrain, du moment qu’il n’a pas trouvé de difficultés à composer durant toute la préparation, c’est dans ce registre qu’il a préféré puiser pour dégraisser son effectif et s’offrir l’occasion de renforcer son attaque. Il laisse partir El-Moueden, puis il opte pour Thiam ; il garde de ce fait Uche qui reste une énorme énigme, lui qui n’arrive pas à ressembler à Uche des vidéos. Dumas ayant eu peur de le regretter a fait son choix.
La petite revanche de la direction
Ce n’est sans doute pas la raison première de la rupture du contrat, mais les agents du joueur ont compris que Mellal et consorts avaient comme une voix qui leur disait de se débarrasser d’un des joueurs recrutés par Doudane, l’ancien manager général. Une source proche de la direction nous a fait savoir que le départ d’El-Moueden et celui de Thiam est inhérent à leur relation avec l’ancien manager, d’autant que l’enquête menée par la direction a constaté des anomalies dans les négociations des contrats. Une source nous dira que Thiam devait initialement percevoir 4000 € de salaire, avant que le chiffre ne soit revu à la hausse atteignant les 6000 €. La même chose pour Uche, qui malgré le fait qu’il ait resté inactif longtemps que ces vidéos envoyé à la direction datent de 2012, il a eu, bizarrement un salaire de 12000 € !
La baisse de forme du joueur et les principes du coach
Comme Uche, Thiam a été recruté par la direction en se basant juste sur des vidéos ; cela était déjà un gros risque pris par une direction qui est en train d’apprendre et qui était dans l’obligation de prendre des joueurs et d’assumer tant qu’il n’y avait pas de coach en place.
Thiam a été annoncé comme un joueur très robuste prêt à dévorer ses vis-à-vis ; techniquement, il l’est peut-être mais très vite et dès le stage allemand, il a commencé à céder. Il n’arrivait plus à suivre le rythme infernal imposé par Rudolphe. Un jour, il leur a dit qu’il était enrhumé ; mais depuis, le joueur n’est jamais revenu à sa forme du début. Il est vrai qu’il est arrivé en Algérie alors qu’il était en pleine saison avec son club de l’AS Kaloum en Guinée, il ne s’est pas reposé ; il a donc commencé à gérer ses efforts ; c’est lui-même qui nous l’a dit. Ajoutons à cela le fait qu’il n’a jamais effectué une telle préparation, lui qui a signé sa première licence il y a tout juste quatre ans. Avec toutes ces donnes, Dumas était là à suivre l’évolution, et la montée en puissance d’Oukaci a tout chamboulé. Le Français a rapidement opté pour le Kabyle ; à partir de là, Thiam a été rétrogradé avant de disparaître dans le tableau des priorités, et ce, conformément aux principes du coach, qui donne toujours la priorité aux jeunes du cru, des enfants du club. Il ne fait appel aux étrangers que si ces derniers sont meilleurs, et Thiam à ses yeux n’a pas le niveau d’Oukaci, de Benkhelifa ou encore de Boukhanchouche.
Son tort : avoir terminé 3e
Avec Fiston et Uche, la JSK disposait de trois Africains ; le règlement n’autorise que deux étrangers dans un même club ; il y avait donc un en plus. Il fallait bien qu’un des trois quitte le groupe. Pour toutes les raisons citées en premier lieu, c’est le milieu qui a été sacrifié.
Encombrement au milieu
Cela fait partie des grosses bourdes commises par la direction cette année. Le recrutement effectué par la commission de Doudane et consorts n’a pas respecté l’équilibre ; elle avait pourtant un effectif sur place où il y avait déjà des milieux, mais pas d’attaquants. La logique aurait été de recruter un max d’attaquants, mais cela n’a pas été fait. Dumas s’est retrouvé à gérer un effectif avec beaucoup de milieux et autant de défenseurs axiaux, dont plusieurs jeunes, mais avec seulement Belkacemi comme avant-centre. Une preuve que le recrutement aura été un grand fiasco en attendant que Dumas corrige le tir en essayant de trouver des solutions internes comme il a pu le faire avec Slama, le latéral utilisé dans l’axe.
- M. A.
Il promet de placer son joueur dans pas longtemps au FC Bale
L’agent de Thiam contrarié
Comme on sait, la libération de Thiam a surpris plus d’un ; les fans via les réseaux sociaux ont condamné la décision de la direction, mais le plus contrarié était l’agent du joueur, à savoir Kamel Saidia qui n’a pas gobé le sort réservé à son poulain. Il a partagé une série de publications pour manifester sa colère ; il promet dans ce sens que la JSK regrettera son geste puisqu’il a aussi promis que son joueur ira au FC Bale, club suisse de 1re division très prochainement : « Après la grosse perte, THIAM avec le CRB.
Bonne chance mon frère è FC Bale», pouvait-on lire en haut d’une photo du joueur avec le maillot du Chabab.
Comment il a trompé la JSK
Thiam, au moment de la résiliation de son contrat a informé les dirigeants Kabyles qu’il allait rentrer chez lui et que la JSK lui a fait perdre du temps et qu’il devrait rester inactif jusqu’à décembre. Il a donc exigé une indemnité que Mellal a accepté de lui donner. Après avoir récupéré son chèque de 6000 €, Thiam et son agent sont allés voir les dirigeants du Chabab avec lequel ils avaient tout conclu à l’avance. Il a signé une heure avant la clôture du mercato. Thiam n’a certes pas été tout à fait honnête, mais quand on voit ce que la JSK lui a fait, on dira que ces 6000€ d’indemnité sont totalement justifiés.
Les espoirs inaugurent le 1er-Novembre
Avant que les seniors ne foulent, depuis la préparation de la nouvelle saison, la nouvelle pelouse du 1er-Novembre, les espoirs du club ont eu le privilège et l’honneur de l’inaugurer.
Il était 16h quand les capés de Monaim Kherroubi ont foulé cette pelouse pour l’avant-dernier entraînement avant le coup d’envoi du championnat. L’équipe est concernée samedi matin par un match de championnat contre la JSS qui aura lieu la matinée de demain sur cette même pelouse. Elle a donc eu la chance de s’entraîner une première fois avant un second galop aujourd’hui.
En présence de 4 ‘’seniors’’
Les coéquipiers de Mekideche ont donc ouvert le bal et préparé la pelouse à leurs aînés puisque l’entraînement des seniors a eu lieu à 18h. Le coach Monaim Kherroubi a dirigé l’entraînement en présence de quatre éléments ayant effectué le stage de préparation en senior ; il s’agit bien évidemment du défenseur central Mekideche, d’Iratni et Ait Idir tous les deux axiaux, ainsi que le gardien Becheker Masten. Les trois derniers ont été laissés par Dumas à la disposition des U21 étant donné qu’ils n’entrent pas dans les plans des A.
- M. A.
Une nouvelle pelouse et des bancs de touche en jaune et vert
Le stade du 1er-Novembre a fait peau neuve
En plus de la pelouse 5e génération réceptionnée hier, de nouveaux bancs de touche ont été installés ; ils sont aux couleurs du club, c’est-à-dire en jaune et vert.