Naïli suspendu 4 ans

Suite au courrier émanant du laboratoire suisse relatif au résultat antidopage du joueur de l’USMH, à savoir Naïli Bilel, indiquant que  l’analyse de l’échantillon d’urine a révélé la présence de substances interdites, des métabolites : (Benzoylecgonine et Methylergonine) qui sont les mêmes composants trouvés chez Cherif El-Ouazzani récemment (composants de la cocaïne),  interdites en compétition sportives et font partie de la catégorie S.6-a sur la liste des interdictions, la commission de discipline de la LFP a rendu public hier son verdict.

Sans surprise, le joueur a écopé de 4 ans de suspension ferme  de toutes compétitions ou activités sportives à compter du 20/02/2019, plus 200.000 DA d’amende, et ce, conformément aux articles 6 et 19 du règlement antidopage de la FIFA et aux articles 109 et 110 du code disciplinaire de la FAF.

Procédure

Pourtant, le joueur n’a pas arrêté de clamer son innocence ; il a déclaré à maintes reprises qu’il n’a jamais effectué ce contrôle, accusant même quelqu’un d’autre d’avoir effectué le fameux test à sa place. Cela a poussé le BF à enquêter avec l’autre barbu de l’équipe harrachie, à savoir Benabderrahmane, qu’elle devait convoquer pour l’écouter puis prendre la décision qui s’impose. Ceci dit, et comme convenu avec le joueur lors de son passage dimanche passé du côté de la commission médicale, la sanction allait dans tous les cas tomber. Il s’agit d’une procédure inévitable. Si le joueur continue à défendre sa version, il n’aura qu’à se diriger vers le laboratoire suisse pour tenter de le convaincre que les urines contrôlées positives n’étaient pas les siennes.

Signature

Malgré tout ce qui a été dit, Damerdji, le médecin responsable de la sous-commission antidopage, a continué à déclarer que Naïli était bel et bien celui qui a passé le test ; il a une confiance aveugle en ses éléments, des médecins qualifiés aux 4 coins du pays qui, de surcroît, ont eu à affronter le joueur récemment lorsqu’il a rendu visite à la commission pour en discuter. Le communiqué de la CD nous informe que les deux médecins chargés du prélèvement confirment que c’est la même personne qui se trouvait dans la salle du contrôle antidopage au stade El-Harrach en date du 26/01/2019 et qu’il a procédé à un prélèvement de l’échantillon de ces urines, mais l’élément qui donne du crédit aux soupçons de Damerdji, c’est bien la signature apposée par la personne ayant effectué cet examen. il s’agirait, preuves à l’appui, de Naïli : «La commission a constaté que la signature figurant  sur le contrat et sur l’avenant du joueur est identique à celle apposée sur  le formulaire de prélèvement du joueur en date du 26/01/2019. La commission a exhibé au joueur concerné les trois (3) signatures figurant sur les trois documents cités», pouvait-on lire sur le PV publié hier sur le site de la LFP. De quoi éliminer le doute du côté de la sous-commission ainsi qu’à la CD, qui en déduisent aussi que NAILI BILEL avait bien l’intention de se doper en vue d’améliorer ses performances sportives malgré le fait qu’il nie en bloc les chefs d’inculpation retenus contre lui, mais sans qu’il donne de preuve pour écarter ces accusations. Cela lui aura été préjudiciable. Il devra entamer à présent une démarche dans le but de prouver son innocence ; un autre prélèvement qui sera comparé au premier devrait être suffisant. Si le joueur sort vainqueur, c’est la FAF qui le payera cher, elle devrait s’acquitter de tous les frais déboursés par le joueur, sans oublier de payer le prix fort du préjudice moral et matériel occasionné au joueur, vu les répercussions qu’aura cette affaire sur la réputation du joueur et même sur sa poche, lui qui est contraint d’arrêter sa carrière en attendant le dénouement. Son club aura tout le droit de réclamer réparation. Affaire à suivre…

  1. M. A.

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