La guerre des mots continue de faire rage chez les dirigeants du MOB. Après les déclarations du président du CSA, Arab Bennaï, le président du CA sortant, Amar Boudiab, réagit en apportant ses contrevérités.
Boudiab était clairement remonté après les dernières déclarations du président du CSA, qui n’a épargné personne ; des propos virulents contre le président sortant du conseil d’administration et son vice-président. Boudiab est revenu sur ses déclarations en apportant ses propres vérités, afin de convaincre les supporters de ses intentions, ainsi que les actionnaires qui, d’après lui, continuent de se mobiliser afin de permettre au MOB de ne pas rétrograder. Répondant aux accusations de Bennaï, Boudia dira : «Premièrement, nous n’avons pas abandonné le club. J’ai demandé aux actionnaires de me laisser le temps de me reposer et de me consacrer à ma famille. J’ai mon frère qui est malade, je dois rester à son chevet, je ne peux pas être au MOB et aussi aux côtés de mon frère. Nous avons beaucoup donné à ce club, et nous n’allons pas le laisser tomber. Seulement, je veux bien évidemment avoir la possibilité de répondre présent quant à mes obligations familiales et aussi entrepreneuriales.»
«Je gère 16 entreprises ; si j’étais un mauvais gestionnaire, ça se saurait»
Bennaï a accusé les actionnaires de mauvais gestionnaires, particulièrement le président sortant et son vice-président : «Il ne faut pas croire tout ce que ces gens disent. Je gère 16 entreprises avec plus de 2000 employés. Si j’étais un mauvais gestionnaire, je pense que ça se saurait. Je ne veux pas rentrer dans le détail, mais qu’il nous dise ce qu’ont ces gens. Ils se réveillent à 15h et veulent nous donner des leçons à nous qui sommes dans nos bureaux à 8h du matin pour faire marcher nos groupes.»
«Je suis toujours actionnaire»
Au sujet d’une soi-disant fuite des responsabilités en laissant le club dans une situation très compliquée, Boudiab dira : «J’ai décidé de prendre du recul par rapport au poste de président du conseil d’administration, mais je suis toujours actionnaire. Je suis sponsor au MOB depuis plusieurs années, j’ai toujours consenti des efforts financiers pour permettre au club d’aller de l’avant. Maintenant que ça ne marche pas, j’ai décidé de me retirer en tant que premier responsable, mais je suis toujours actionnaire. Je voulais permettre à d’autres personnes de prendre des responsabilités et de gérer. Nous serons toujours présents pour aider toute personne qui aura l’envie d’apporter un coup de main. Peut-être que cela provoquera le déclic et permettra au club de se relancer dans la course au maintien.»
«Nous n’avons pas dépensé 45 milliards»
Bennaï a aussi évoqué les 45 milliards dépensés depuis l’entame de la saison. Le président du CA sortant Boudiab a aussi tenu à apporter des précisions concernant ce chiffre : «C’est faux, nous n’avons pas dépensé 45 milliards de centimes. Pour que les supporters sachent, nous avons en tout déboursé entre 38 et 39 milliards de centimes depuis l’entame de la saison, dont plus de la moitié pour payer les dettes de la saison dernière. Plus de 16 milliards sont partis dans la poche des créanciers, qui ont bloqué le compte. Nous n’avons pas le choix, nous étions dans l’obligation de payer pour pouvoir débloquer nos comptes. Nous avons dépensé entre 20 et 22 milliards pour la saison actuelle seulement.».
«Au MOB, ce sont les actionnaires qui donnent de l’argent»
Avant d’ajouter : «Nous, les actionnaires, avons mis la main à la poche. Nous sommes les seuls à travailler honnêtement pour ce club. Le MOB a besoin de gens qui donnent et non pas de ceux qui se servent.»
«Je soutiens quiconque veut présider le club»
Concernant son retrait de la présidence du conseil d’administration, Boudiab dira : «Comme je l’ai dit auparavant, je suis occupé ; je ne peux pas me consacrer pleinement pour le club. C’est pour cette raison que j’ai décidé de me retirer. Néanmoins, je n’ai pas abandonné le club comme certains veulent le faire croire. Je souhaite que ceux qui viendront apportent un plus et provoquent une réaction. Sachez que nous mettons les moyens nécessaires pour permettre aux joueurs de donner le meilleur, ce sont les joueurs qui sont les premiers concernés et qui ont la capacité d’influer sur les résultats de l’équipe.»
«J’étais en France, on m’a sollicité pour payer les frais du déplacement à Alger»
Boudiab Aâmar a aussi tenu à démentir les déclarations de Bennai au sujet du déplacement de l’équipe à Alger : «Je ne comprends pas comment il ose mentir aux gens. C’est moi-même et Zizi qui avons mis la main à la poche pour payer les frais de déplacement. Pourtant, j’étais en France auprès de mon frère, et j’ai payé de ma poche, je ne peux pas laisser le club et l’abandonner, j’ai juste démissionné du poste de président du conseil d’administration.»
«Personnellement, j’ai encore 10 millions de dinars que je n’ai pas récupérés»
Le président du CSA, au lendemain de la défaite face au NA Hussein Dey, a condamné l’absence des dirigeants, alors qu’il se trouvait avec Ouzebidour à faire face à la colère des supporters qui n’ont pas apprécié que leur équipe s’incline de la sorte face à la formation du NAHD : «Bennaï n’a jamais rien donné de sa poche. Quand il parle du payement des frais du déplacement, je dirai que c’est Ouzebidour qui a payé. Lui depuis que je le connais n’a rien donné de sa poche. Il ne faut pas tromper les gens en annonçant des choses qu’il n’a pas faites. J’assume mes dires, il n’a jamais rien donné, par contre, moi, personnellement, j’ai encore 10 millions de dinars que je n’ai pas récupérés, en plus des extras qui ne sont pas justifiables.»
«Bennaï était présent à toutes les négociations depuis le début de la saison»
Bennaï, qui ne veut plus s’occuper du recrutement de la saison et de la préparation de cette dernière, en déclarant qu’il n’a pas été associé depuis l’entame de la saison, voit le président sortant apporter ses vérités : «Il dit qu’il n’a pas été associé au recrutement, surtout lors du dernier mercato. Il était présent, c’est lui qui a pris contact avec les joueurs. Madoui n’avait qu’à donner son accord ou pas. On avait recruté un seul joueur qui était Bousmaha ; un élément de qualité d’ailleurs, mais Bennaï l’avait refusé. Il a été associé à toutes les décisions prises depuis le début de l’année. Je peux aller encore plus, il était le décideur au même titre que les membres du conseil de gestion.»
«Il a insisté pour le recrutement de Boukhanchouche»
Boudiab continuera en déclarant : «Au moment de négocier avec Boukhanchouche, je me suis opposé à son arrivée, notamment par rapport à son salaire. Bennaï a beaucoup insisté en disant que les supporters le voulaient et souhaitaient le voir au club. Naturellement, je ne peux pas dire non aux supporters dans la mesure où ils veulent le voir porter les couleurs du club. Je ne vois pas pourquoi il dit qu’il n’était pas au courant de son recrutement et qu’il était contre, alors que c’est lui qui insistait pour qu’il signe chez nous.»
«Ils manipulent les supporters pour nous empêcher de nous réunir»
Concernant la situation dans laquelle s’est trouvé le club, et qui n’est pas vraiment rassurante pour les supporters, surtout par rapport aux accusations d’abandon, Boudiab avouera : «Je ne vous cache pas que c’est difficile de travailler quand les gens manipulent et vous envoient des supporters pour vous empêcher de vous réunir, ce n’est pas facile de faire face. J’aurais aimé qu’on se réunisse dans le calme, qu’on travaille tous ensemble et qu’on tente de trouver des solutions, et non pas user de ces pratiques malsaines.»
«Je dis à Bennaï Allah yahdik»
Sur la possibilité de porter plainte, notamment par rapport aux déclarations de Bennaï, Boudiab estimera : «Je ne suis pas le genre à solliciter la justice pour ce type de déclarations, ce n’est pas de mes habitudes. Je dirai seulement à Bennaï Allah yahdik. Notre comptabilité est claire et nous avons toujours respecté les règles de gestion.»
«Je suis toujours confiant pour le maintien»
Alors que le club occupe la 14e place au classement général, étant plus que jamais menacé par la relégation, Boudiab dira : «Nous allons tout mettre en œuvre afin de mettre les joueurs dans de bonnes conditions pour réaliser de grosses prestations. Il reste encore 5 matches à disputer, je pense que tout reste possible pour nous. Je voudrais lancer un appel aux autorités seulement afin d’accélérer le versement des dernières subventions qui sont de l’ordre de 12 milliards de centimes.»
- E. Z.