Le MCO a raté son premier rendez-vous de la saison sur ses terres. Dans l’antre d’Ahmed-Zabana tristement vide pour cause de pandémie, la bande à Casoni a cafouillé pendant près d’une heure. Le coach français l’a reconnu, son équipe a manqué de vitesse après avoir démarré le match dans la difficulté.
Ses joueurs ont pour la plupart paru émoussés avec du plomb dans les jambes. «On a été lents», avait indiqué l’ancien international des Bleus. Selon lui, la semaine n’a pas été bien préparée certainement en raison du problème de cette prime du match du NA Hussein Dey contre lequel son équipe avait décroché un drawn au goût d’une victoire (1-1). Donc, sur une aire de jeu qu’ils fréquentent plus souvent depuis septembre dernier, les gars d’El Hamri ont raté une immense occasion de signer leur premier succès de la saison. Ils ont confirmé la fragilité de ce Mouloudia sur son terrain mascotte où ils commencent par vendanger 2 points contre 15 la saison passée au terme de 22 journées de championnat.
Un résultat pas aussi mauvais
Donc, la réception de la JS Kabylie n’a pas dérogé à la règle, sauf que ce semi échec n’est pas si mauvais que le pensent les plus sceptiques au point de condamner le premier responsable de la barre technique. Même si son équipe a manqué de jus, voire de fraîcheur, selon ses dires, elle a quand même pu finir fort sur le plan physique face à un adversaire presque sur le pied d’égalité dans le nombre de matches amicaux, mais avec une différence de près de deux semaines préparation de plus. Mais sur le terrain de l’antre d’El-Hamri, la différence favorisait beaucoup les Rouge et Blanc qui, même sans pouvoir se créer de franches occasions, ont eu à trois reprises la possibilité de trouver la faille (86’, 88’ et 90’+2).
Naâmani, l’assurance retrouvée
Et dire que son recrutement n’a pas été apprécié par l’ensemble des amoureux du Mouloudia à l’instar de certaines recrues. Il s’agit du défenseur Mohamed Naâmani qui a rempli son contrat contre la JSK, exactement comme face au Nasria la journée précédente. Ce longiligne libéro a même donné de l’assurance à sa défense, malgré la timidité de son compère Benamar Benali. L’ancien pensionnaire du Feth Es-Saoudi est tout simplement en train de gagner des points en accordant une certaine assurance à la défense de son équipe.
Des changements tardifs ?
Pour revenir aux péripéties de la rencontre, il faut relever que le jeu de l’équipe a frisé le ridicule. Cette équipe, qui manque d’un véritable régulateur, a raté les débuts, se montrant incapable de faire le jeu sur son terrain fétiche. Il a fallu attendre la demi-heure de jeu pour voir les joueurs oranais se rappeler l’importance de jouer dans la zone adverse. Le jeu a changé avec des essais portés plus précisément sur la droite par le latéral Hamidi, auteur de trois remises qui ont failli connaître meilleur sort si Freifer avait ajusté sa tête (26’ et 33’) et si Souyed n’avait pas été plus prompt à intervenir devant Nekkache (32’). Mais en réalité, le jeu de l’équipe mouloudéenne a pris de l’ascendant après les changements opérés par l’ancien driver du MC Alger. Plus précisément avec l’incorporation du milieu Mellal et des attaquants Guenina ainsi que Khettab. Un trio qui a donné beaucoup de travail non seulement à la défense des Vert et Jaune, mais à son gardien Belbot. Dans la tribune officielle, malgré le huis clos, certaines voix se sont fait entendre pour encenser ces changements paraissant tardifs à notre sens. Ce que le trio Mellal-Guenina-Khettab a fait avec le reste des joueurs présents sur le terrain fera-t-il changer d’avis le driver mouloudéen ?
Nekkache-Derrardja, la déception
Le recrutement quelques heures après la désignation de Tayeb Mehiaoui à la tête du conseil d’administration de la SSPA-MC Oran commence à être décrier malgré l’engagement de quelques pointures, comme aimait ce dernier à le répéter. Nekkache, Derrardja Belkaroui et Naâmani font partie de ces pointures pour lesquelles le président va casquer près de 9 millions de dinars, montant total de leur salaire. Pour l’heure, seul le dernier nommé semble justifier ce droit maintenant que ses prestations sont pour le moins honorables. Les trois autres n’ont pas l’air de retrouver leur niveau même si pour les anciens joueurs du MC Alger, leur rendement favorise leur titularisation. Sauf que leur production de vendredi dernier face à la JS Kabylie n’a point été convaincante en se montrant lents dans leurs mouvements et incroyablement effacé pour l’avant-centre auteur d’un ratage monstre sur un caviar du rentrant Mellal (69’). Leur driver a certainement compris qu’il fallait les faire sortir au moment où face à un adversaire montrant des signes d’essoufflement, son équipe avait besoin de plus de vitesse et d’imagination pour trouver la faille dans le dernier quart d’heure de la partie. Ce duo est appelé à se ressaisir rien que pour mériter le galon de «recrues de choix».
- M. A.