Le président du Chabab, et après l’échec du mercato, a organisé une conférence de presse afin de s’expliquer sur les raisons de ce camouflet et de faire comprendre aux supporters que les mesures prises par l’actionnaire majoritaire n’ont pas favorisé le bon déroulement des négociations avec les joueurs ciblés au cours de la dernière période des transferts. Il revient aussi sur le dossier des libérés et les ambitions du club en cette seconde partie de la saison tout en affichant sa confiance absolue pour son équipe.
Plafonnement des salaires : «La guillotine est tombée le 8 janvier»
Premier sujet abordé avec le président, c’est celui du plafonnement des salaires imposé par l’actionnaire majoritaire du club, le groupe Madar. Il a fait savoir à ce sujet : «Le 8 janvier, je reçois un courrier officiel de la part du président du groupe Madar, actionnaire majoritaire du club qui limite nos achats à 2 millions de dinars. A cela s’ajoute le fait de ne pas octroyer plus d’un mois de salaire comme avance. On me dit aussi que, désormais, je ne prends plus les décisions et qu’il y a un comité. On n’a rien pu faire face à cette situation. Pour moi, la guillotine s’est abattue le 8 janvier et à partir de là, c’est devenu très compliqué pour nous de faire face sur le marché des transferts surtout que d’autres équipes offraient bien plus pour s’adjuger des joueurs au cours de ce mercato. Ce qui fait que nous avons dû subir cette situation et on n’avait pas d’autres choix tout en sachant que cela allait pénaliser l’équipe mais c’était pour des raisons économiques.»
Mercato : «Je n’avais plus d’arguments»
Le sujet du plafonnement des salaires abordé, l’intervenant a passé en revue la question du mercato raté par les Belouizdadis et pour lui, il n’y avait pas d’arguments, financiers notamment pour faire bouger les choses : «Je vais prendre un exemple simple mais édifiant à la fois. Durant des semaines, nous avons été dans le dossier menant au milieu de terrain de l’ESS, Ahmed Kendouci. Cependant, on n’a jamais réussi à progresser dans ce dossier surtout que nous n’avions pas les moyens de le faire. C’est vrai que vendre le projet à un joueur est un argument mais ce dernier préfère toujours savoir quel montant sera inscrit dans sa fiche de paie. Je me suis retrouvé à court d’arguments. Pour revenir à Kendouci, regardez ce qu’Al Ahli a payé pour lui. Comment voulez-vous qu’avec deux millions de dinars on puisse trouver un accord. Ce montant correspond désormais à un bon joueur mais pas un top joueur.» Avant d’ajouter : «J’ai été en France à plusieurs reprises, en Tunisie pour voir des joueurs, des agents mais lors des négociations, les choses bloquaient. J’ai essayé de jongler en parlant de primes et de variables mais rien n’y a fait. J’étais sur les traces de plusieurs internationaux qui étaient prêts à venir mais à 2 millions de dinars, c’était impossible.»
Il s’excuse auprès des fans : «J’ai failli à ma parole, je suis désolé»
Le président a présenté publiquement ses excuses : «Je suis un homme de parole et j’ai dit que je ferai un bon recrutement. J’assume toujours. Je présente mes excuses aux supporters car j’ai failli mais ce n’était pas ma faute.»
Dossier Aribi : «On a économisé plus de 4 milliards en résiliant son contrat»
Interrogé sur le dossier des libérés et notamment celui d’Aribi qui est finalement parti libre et avec 4 mois de salaire, le président a tenu à faire comprendre plusieurs points importants : «Tout d’abord, ce qu’il faut savoir c’est que nous avons ramené Aribi qui était une référence et qui venait de Nîmes, ce qui n’est pas rien. On fondait énormément d’espoir sur lui. C’est notre fils. Cependant, ça n’a pas marché pour lui au cours de cette période. L’offre d’Arabie Saoudite est venue et j’ai négocié avec lui comme je l’ai fait avec Khalfallah avec qui j’avais un accord mais finalement, il est parti en prêt. Pour revenir à Aribi, sa nouvelle équipe qui évolue en ligue 2 saoudienne ne voulait pas de lui s’il n’avait pas sa libération. En situation d’échec et voulant partir, on s’est entendus sur 3 mois de salaire et le mois en cours. Ce qui fait qu’on a fait une économie de plus de 4 milliards car c’est le montant qu’il aurait encaissé s’il était resté au club jusqu’en janvier 2024.»