C’est sans gloire que le Chabab a quitté la compétition africaine après cette défaite en terre tanzanienne sur le score sans appel de 4 buts à zéro. Une élimination qui montre les limites d’une politique désastreuse.
Qui l’eût cru ? Le Chabab a été sorti de la compétition africaine avant même la fin de la phase des poules alors qu’il avait encore son destin entre les mains. Comment cela a-t-il pu se passer ? C’est simple, il fallait éviter de perdre et il fallait éviter de prendre une raclée et, finalement, c’est ce qui s’est passé puisque le club de la capitale a pris une raclée avec ce score qui l’a automatiquement éliminé et qui a offert le second billet qualificatif pour la formation d’Young Africans. C’est l’heure de faire le bilan et d’essayer de comprendre ce qui s’est passé pour en arriver là. A vrai dire, il n’y a qu’une seule façon d’expliquer une telle situation, c’est l’échec de toute une politique prônée par la direction belouizdadie et qui a prouvé rapidement ses limites dès le début de saison avec le départ de Vandenbroeck qui avait osé contredire les dirigeants par rapport au cas de Mbolhi mais ce n’était que le début.
Un mercato totalement raté
Après l’euphorie d’un 4e sacre consécutif qui confirmait l’hégémonie du Chabab en championnat, on attendait du mieux et on attendait une progression dans tous les domaines mais, malheureusement, les choses n’ont pas pris le chemin attendu avec un recrutement totalement raté et bâclé. Cela avait commencé avec la fameuse signature d’El-Meneouer qui n’a jamais porté le maillot belouizdadi et qui va prendre une belle somme au CRB sans avoir fait une seule séance d’entraînement. Des joueurs comme Samake recruté au prix de 150 000€ alors qu’un jeune comme Tebani ou Zaouchi sont bien meilleurs. Le recrutement de Jallow qui passe le plus clair de son temps sur le banc de touche, le recrutement d’un Zerrouki et d’un Boutmene qui n’ont pas la confiance du staff technique que ce soit Vandenbroeck ou Paqueta. Des joueurs chevronnés, anciens internationaux qui étaient censés donner une valeur ajoutée mais qui ont plus provoqué des polémiques qu’autre chose avec un Mbolhi qui refuse le banc de touche, un Guedioura qui s’absente à sa guise et qui s’accroche en plein match avec son entraîneur. Un Benayada qui n’a rien apporté de positif. Le mercato d’hiver a été un autre cuisant échec puisque le coach n’a pas été satisfait dans ses demandes de recrues et le résultat s’est fait sentir avec cette élimination précoce et humiliante à tous les points puisque personne n’attendait une fin pareille.
Compte bancaire, centre de formation, camp d’entraînement, des projets mort-nés
Avec cette élimination, tout ressort au-devant de la scène du moment que ça recommence à parler de plusieurs sujets importants qui touchent de très près l’équipe. A commencer par le dossier le plus important, celui du compte bancaire bloqué qui ne trouve pas d’issue même si tout peut être réglé en cas d’envie de le faire. Le fameux projet de centre de formation qui est comme une anesthésie à chaque fois que les choses vont mal n’a jamais vu le jour. Même chose pour le camp d’entraînement qui est un projet mort-né pour le moment. On a parlé de la parcelle de Gué-de- Constantine mais où en est-on par rapport à ce dossier ? Personne ne le sait. Cette élimination marque la fin d’un cycle marqué par une domination outrageuse et cela fait que cette équipe doit être reconstruite pour espérer repartir sur des bases solides.
- Z.