L'entraîneur Abdelhak Benchikha semble indécis sur son avenir. Tantôt, il affirme qu'il est dans sa bulle et qu'il est chouchouté par ses dirigeants et tantôt, il déclare que s'il termine la phase aller, il fera son bilan. Il ajoute que s'il n'atteint pas ses objectifs, il partira si on le lui demande.
Ses déclarations en conférence de presse prouvent qu'il est sous une pression terrible et qu'il est incertain concernant son avenir. "Je ferai mon bilan à la fin de la phase aller. Je verrai à ce moment-là mes si mes objectifs sont atteints ou pas. Dans le cas où je ne les atteints pas, je partirai sans aucun problème,", a-t-il annoncé en conférence de presse. Ses propos confirment encore une fois que le «Général» n'est pas sûr d'aller jusqu'au bout de son contrat qui expirera au mois de juillet 2026.
"Je suis heureux à Tizi Ouzou et avec les dirigeants"
Regrettant les critiques de certains «adolescents», comme il l'a précisé dans ses déclarations, Benchikha a tenu à préciser qu'il est bien traité par les dirigeants. "Je suis heureux à Tizi Ouzou et je suis heureux avec mes dirigeants. Je peux vous dire même que je suis chouchouté. Je suis quelqu'un qui se respecte et qui respecte les autres. Comme je l'ai déjà dit, je ferai mon bilan et si je n'atteins pas les objectifs qui me sont assignés, je partirai sans aucun problème et sans qu’on me le demande", a-t-il réaffirmé.
"Je rencontre les gens et aucun d'entre eux ne m'a dit quoi que ce soit"
Affecté par les critiques qui lui sont adressées sur les réseaux sociaux, Benchikha révèle qu'il rencontre régulièrement les supporters dans la rue et personne ne lui a dit un jour un mot déplacé. "Pour moi, le baromètre, c'est la rue. Je rencontre à chaque fois les gens dans la rue et aucun d'entre eux ne m'a dit quoi que ce soit. Je suis heureux à Tizi Ouzou."
"On ne peut pas plaire à tout le monde"
Se voulant pragmatique, Benchikha qui a roulé sa bosse un peu partout a confié qu'un entraîneur ne peut pas plaire à tout le monde. "On ne peut pas plaire à tout le monde. Il y a des gens qui comprennent le foot, certains un peu et d'autres rien. Il y a 12 nouveaux joueurs, un nouveau stade et un nouveau coach. Il y a aussi la pression du stade et nos adversaires jouent à l'aise ici", a-t-il argué.
"Je suis dans ma bulle, ce sont mes enfants et mes amis qui souffrent"
Même s'il ne comprend pas toutes ces critiques surtout que l'équipe n'est qu'à deux points du leader avec deux matches en moins, Benchikha assure : "Moi, je suis dans ma bulle, ce sont mes enfants et mes amis qui souffrent. Que voulez-vous qu'on fasse lorsqu'un gamin de 16 ans écrit sur vous ? On n'a pas d'autre choix que de faire avec", s'est-il plaint.
"C'est le seul métier au monde où tout le monde peut donner son avis"
Bien que Benchikha n'ait pas voulu polémiquer avec qui que ce soit, il a tenu à vider son cœur en conférence de presse. "Le métier d'entraîneur est le seul métier où tous les gens peuvent donner leurs avis. On ne peut pas faire de même avec un médecin, un chirurgien ou un pilote pour ne citer que ces métiers. Moi, je respecte tous les avis. Lorsqu'une chose me plaît, je m'oriente et je me corrige et lorsqu'une chose ne me plaît pas, je la laisse de côté. J'ai mes entraînements et je suis tout le temps avec mes joueurs et certains viennent pour me dire pourquoi vous n'avez pas fait jouer X ou Y. Je ne peux pas accepter ça, mais on doit vivre avec", a-t-il clarifié.
"Magra est un adversaire coriace et on a fait un bon match"
Au sujet de la victoire face au NC Magra, Benchikha déclare que "c'était un bon match face à une équipe coriace qui sait ce qu'elle fait. Elle est bien coachée er le but que nous avons encaissé nous a mis en difficulté. On a très bien joué, sur les transitions. On a eu des occasions nettes, mais le foot est ainsi fait, il nous fallait les trois points pour titiller les autres et on les a eus. Content pour mes joueurs et pour la grande majorité des supporters, car c'est grâce à eux que nous avons réussi à revenir dans le match. Ce n'était pas facile de revenir dans des situations pareilles", a expliqué Benchikha.
"J'avais dit à Ouattara que c'était son match"
Le coach est très content pour son attaquant qui a marqué son premier but sous le maillot des Canaris. "J'avais dit à Ouattara avant qu'il ne rentre sur le terrain que c'était son match. Et Dieu merci, il a inscrit le but qui lui permettra de se libérer. Il a vécu des moments difficiles et ce but va lui faire beaucoup de bien."
"C'est une honte de dire qu'il est fou"
Benchikha a gros sur le cœur puisqu'après avoir parlé de son avenir, il a tenu à dénoncer ce qui a été dit sur Ouattara. "C'est une honte de dire que c'est un fou. On est des Algériens et on ne doit pas dire des choses pareilles des autres. Ouattara est un très bon attaquant. C'est moi qui l'ai recruté et je ne suis pas un entraîneur affairiste (samsar). Je l'avais déjà entraîné et il était le meilleur buteur de Berkane. Le malheureux, il était perdu. Il venait à l'entraînement, mais il était dans un état second à cause de tout ce qui se dit sur lui. Il était le meilleur buteur de Berkane et un titulaire en équipe nationale du Burkina Faso. Il a un énorme potentiel", a-t-il dit.
"Le changement de Nechat était tactique"
Sur le remplacement de Nechat par Kanouté, Benchikha a dit : "C'était un changement tactique. Nechat avait bien joué, mais j'avais besoin de quelqu'un qui centre. C'est pour cela que j'ai incorporé Kanouté à sa place afin de faire jouer Amriche au poste d'arrière droit "
"Je le dis et le redis, j'ai beaucoup de respect pour Gamouh"
Invité à s'exprimer encore une fois sur l'arbitre Gamouh, Benchikha a martelé : "Je le dis et le redis, j'ai beaucoup de respect pour Gamouh. C'est quelqu'un de correct. Je lui avais dit à la fin du match face à la JSS que le travail de 20 jours est parti en une seconde à cause de sa décision et il m'avait affirmé que le but n'était pas valable."
"Je n'avais pas vu l'action du but lorsque j'avais parlé"
S'agissant de ses déclarations contradictoires par rapport à celles tenues par son président, Benchikha a précisé : "Lorsque j'avais parlé, je n'avais pas vu l'action du but. J’étais sur le banc et je n'avais pas pu revoir l'action. En ce qui concerne le président, c'est son droit de dire ce qu'il pense."
"Si ça ne tenait qu'à moi, la VAR sera utilisée dans tous les stades ou rien"
Au sujet de la non-utilisation de la VAR dans certains stades, le coach de la JSK a confié : "Si ça ne tenait qu'à moi, la VAR serait utilisée dans tous les stades ou rien. La question qui se pose est de savoir si la non-utilisation de la VAR dans certains stades est positive ou non."
Massinissa Hachour