Le bras de fer entre la direction du club de Maison carrée et la Ligue de football professionnel continue à cause des dettes du club envers la  CRL et la non-qualification des nouveaux joueurs de l’USMH.

Lors du point de presse qu’il a tenu hier à l’hôtel les Capucines de Tixeraïne, le président Mohammed Laïb a refusé de répondre aux déclarations du président de la LFP, Abdelkrim Medouar qui l’a traité de menteur et de débile. «Je ne vais pas entrer dans la polémique pour répondre au président de la LFP. Je voulais juste lui dire que je ne suis ni un débile ni un menteur, je suis ingénieur de formation. J’ai été directeur général pendant 36 ans, j’ai été président de la FAF et vice-président avec Raouraoua pendant deux ans. Donc, je crois que je possède tous mes moyens physiques moreaux et intellectuels. J’ai géré des grandes entreprises nationales, je ne suis pas un arriviste dans football. Si les déclarations étaient venues d’un président du club, j’aurai réagi autrement. Mais là, je préfère ne pas baisser mon niveau», déclara Mohammed Laïb.

 

«Si son objectif est de nous reléguer, il n’a qu’à le déclarer publiquement»

Après 3 journées du championnat de L1 Mobilis, l’USMH n’a toujours pas récupéré les licences de ses nouveaux joueurs qui ont rejoint le club cet été. Le premier responsable de la maison harrachie a tenu à informer que la direction a payé les dettes de 17 anciens joueurs et accuse la LFP de hogra. «Obligeant l’USMH et le RCK de jouer avec les espoirs, c’est de la hogra. Je tiens à vous informer que nous avons payé les dettes de 17 joueurs et de deux entraîneurs. Nous sommes encore en négociations avec eux. Malgré tout, la LFP refuse toujours de qualifier nos joueurs. Si l’objectif de Medouar est de nous reléguer en DNA, il n’a qu’à le déclarer  publiquement au lieu de travailler contre nous. Lui aussi il a des dettes envers ses joueurs», regrette-t-il.   

 

«C’est la banque qui payera Charef et Abdelaziz»

Concernant les deux anciens entraîneurs, en l’occurrence Boualem Charef et Hocine Abdelaziz, qui ne sont pas régularisés, Laïb explique :  «Il nous reste que les dettes de Cheraf, Abdelaziz et d’un autre joueur. Juridiquement, l’affaire de Charef et Abdelaziz ne concerne plus la CRL. Les deux entraîneurs ont déposé plainte au tribunal de Bir-Mourad Raïs où ils ont bloqués le compte bancaire du club. C’est la justice qui tranchera  leur cas et la banque les payera plus tard. On a essayé à maintes reprises d’appeler Charef, mais ce dernier ne répond pas à nos appels.»  

 

«Ils nous ont retirés 700 millions des droits de transmission»

En poursuivant ses déclarations, le boss harrachi reconnait avoir reçu les 2 milliards 500 millions pour les droits de transmission de deux saisons. «C’est vrai qu’ils nous ont versé les 2 milliards 500 millions qui représentent les droits de transmission, c’est notre droit, mais ils nous ont enlevés 700 millions (les frais d’engagement et les amendes financières). Medouar m’a exigé de lui ramener un chèque certifié de 700 millions de centime. J’ai remboursé la dette avant de recevoir même le chèque.»

 

«La FAF et la LFP doivent aider les clubs au lieu de les casser»

Mohammed Laïb a demandé aux instances de football algérien de servir les clubs et les aider au lieu de leur mettre des bâtons dans les roues. «La FAF et la LFP doivent aider les clubs au lieu de les casser. Ils refusent de nous qualifier des joueurs formés chez nous et qui sont promus cette année en séniors (Boussiala et Allam), leur but est nous de nous saboter. Ce qui est incompréhensif également, pourquoi on n’accorde pas des licences au médecin au secrétaire du club ? Nous avons hérité de l’ancienne direction qui a laissé beaucoup de dettes et nous avons fait de notre mieux pour régler ces dettes ; la FAF et la LFP doivent reconnaître nos efforts. Ils ont oublié que l’USMH est un club des Moudjahidine et que quatre joueurs ont été condamnés à mort pendant la guerre de la Révolution.»

 

«On a programmé un rendez-vous avec Zetchi pour débattre le problème»

En outre, le président Laïb a pris attache avec le président de la FAF avec lequel il devra se réunir dans les prochaines heures pour tenter de trouver une solution et qualifier les joueurs de l’USMH. «On a déposé ce matin un troisième dossier au niveau de la LFP. Nous avons même contacté le président de la FAF, Khiredine Zetchi pour un probable rendez-vous pour débattre ce problème, i exige la présence de Medouar. De notre part, on a logiquement accepté la présence du président de la LFP pour essayer de trouver une solution à ce problème.»

 

«On ne parle pas de boycott, mais...»

Après la relégation de son équipe en Ligue 2 Mobilis, le dirigeant harrachi a tout fait pour réussir un recrutement de qualité et faire revenir son équipe parmi l’élite. «Nous avons effectué un recrutement de qualité pour jouer l’accession et faire revenir l’USMH à sa véritable place, mais avec la non-qualification des nouvelles recrues, ils nous poussent à boycotter le championnat. Notre objectif pose toujours problème, mais on ne peut pas compter sur les jeunes pour jouer l’accession. On ne parle pas de boycott, mais s’ils refusent toujours de nous qualifier nos joueurs, c’est moi qui quitterai le club.»

 

«L’équipe est trop lésée par l’arbitrage»

Avant de conclure, le premier responsable du club d’El-Harrach a évoqué les erreurs d’arbitrage dont son équipe est victime depuis l’entame du championnat. «Comme chaque année, l’USMH est lésée par l’arbitrage. En trois matchs, ils l’ont privé de pas moins de trois penaltys. A Mostaganem, l’arbitre a refusé un but valable et face à El-Eulma, le directeur de jeu a refusé un penalty. On est victimes de la hogra. Ils ne voulaient pas de nous en Ligue 1 et maintenant ils veulent même nous chasser de la Ligue 2. Non seulement, on joue avec les joueurs de la réserve, mais ils osent de travailler contre nous», a conclu Laïb.

1. H.

 

Entraînement hier-matin

Après reprise de dimanche matin, le staff technique harrachi a programmé une autre séance hier au stade du 1^er-Novembre de Mohammadia  en présence de la majorité des joueurs. En attendant la qualification des nouveaux joueurs, l’entraîneur Salem Laoufi fait de son mieux pour assurer une bonne préparation à son équipe en prévision du match de vendredi prochain face au RC Relizane (4^e journée de L2 Mobilis).

1. H.

 

Charef refuse de négocier et exige son argent

Selon une source proche de l’ancien entraîneur Boualem Charef, ce dernier refuse catégoriquement de négocier avec les dirigeants harrachis pour trouver une solution à l’amiable avec lui et son adjoint Hocine Abdelaziz auxquels le club doit plus de 2 milliards. La même source nous a révélés que les deux entraîneurs ont bloqué le compte bancaire du club en exigeant leurs indemnités salariales qu’ils n’ont pas perçu pendant 3 ans et ont même déposé plainte auprès du tribunal de Bir Mourad Raïs à cause de 6 salaires impayés à l’époque de l’ancien président, Abdelkader Mana. 

1. H.