Alors que le doute plane au sujet de l’avenir du championnat, pour le capitaine du MO Béjaia, il est préférable de continuer à travailler dans la sérénité et ne pas tomber dans les pensées négatives afin de ne pas compromettre les chances dans la course au maintien. Bouledieb Billel estime qu’il faut maintenir le rythme des entraînements en prévision d’une éventuelle reprise de la compétition.

 

Comment vous préparez-vous vu la situation actuelle et l’absence d’entraînements collectifs ?

Nous n’avons pas vraiment le choix, il faut suivre le programme à la lettre pour espérer garder la forme en prévision de la reprise de la compétition. Nous sommes en train de vivre une situation inédite suite à l’arrêt de toutes les activités sportives. Je crois que c’est la première fois que nous sommes confrontés à cela. Nous sommes bien évidemment dans l’obligation de nous adapter et de nous maintenir en forme. C’est la seule solution pour nous en attendant d’avoir plus d’informations à l’avenir.

 

L’évolution de la situation sanitaire du pays ne rassure guère …

L’évolution de la situation sanitaire à travers le pays appelle au prolongement du confinement. Personnellement, j’essaye de ne pas trop y penser afin de ne pas perdre l’envie et la détermination aux entraînements. Je me concentre essentiellement sur le fait de garder ma forme physique en suivant les recommandations des entraîneurs.

 

On peut dire que vous êtes pessimiste pour une éventuelle reprise ?

Je pense que les autorités et les instances vont prolonger la durée du confinement, et cela, afin de bien maîtriser ce virus qui est en train de se propager et de faire beaucoup de victimes. Nous sommes inquiets par rapport aux malades et les risques que représente ce virus.

 

Cela implique que vous allez entrer dans un autre cycle de préparation en solitaire…

On sera dans l’obligation de nous adapter, encore une fois, en attaquant un autre cycle de préparation qui va sans doute être encore plus difficile et plus dur. Comme je viens de dire, il est difficile de faire des prévisions avec ce virus invisible qui se propage à travers le monde à une vitesse incroyable. Je voudrais en profiter pour lancer un appel à toutes les personnes fragiles en leur recommandant de sortir le moins possible et de ne pas s’exposer.

 

Revenons un peu à l’essentiel avec le parcours que vous êtes en train de réaliser en championnat et qui est loin des attentes, un mot ?

Il est vrai que nous avons beaucoup déçu cette saison. L’équipe n’a pas montré un niveau acceptable. Nous avons bien entamé la saison avec des résultats satisfaisants, mais les problèmes qui ont surgi ont stoppé net notre progression. Nous avons par la suite perdu beaucoup de terrain par rapport à nos concurrents directs ; cela s’est répercuté au classement général. On occupe désormais la 14e place avec 25 points, un bilan vraiment négatif pour un groupe qui pourrait réaliser de belles choses si, toutefois, les moyens étaient réunis.

 

Pensez-vous être en mesure de relever la tête ?

Bien évidemment que nous sommes en mesure de sonner la révolte. Nous disposons d’un bon groupe, des joueurs qui ont beaucoup de qualités, mais la chance nous a souvent manqué, surtout depuis la phase retour. L’équipe domine ses adversaires, mais elle n’a pas les ressources mentales pour jouer les dernières rencontres du championnat en force et ainsi permettre au club de se maintenir en Ligue 2.

 

Vos supporters étaient très inquiets au sujet de l’avenir de leur club ; que leur diriez-vous ?

Pour nos supporters, qui sont l’âme de l’équipe, on sait très bien qu’ils s’inquiètent au sujet de leur club qui vit une situation très difficile. Ils savent aussi qu’on se donne à fond à chaque match ; des fois ça marche et d’autres fois, ça ne fonctionne pas comme on le souhaite. Qu’ils sachent que les joueurs qui composent l’effectif du club travaillent ensemble et se donnent à fond pour l’unique but de réaliser l’objectif du maintien.

1. E. Z.