La Fédération algérienne de football a accusé réception d’une correspondance adressée au MO Béjaïa à propos de l’affaire du joueur Malik Touré qui réclame le payement de 240 millions de centimes.
L’actuel attaquant de l’ES Sétif a saisi la Fédération internationale de football afin de réclamer le payement de ses arriérés de salaire. Le club, qui se trouve dans une situation difficile sur le plan financier, vient d’être sommé par l’instance internationale pour régulariser joueur en question dans les plus brefs délais. Les responsables du MO Béjaia disposent ainsi de 45 jours pour payer cette somme et régulariser le joueur en question. Dans le cas contraire, le club s’exposera à d’éventuelles sanctions.
La direction compte faire appel
Nous avons appris de sources sûres que les dirigeants du MO Béjaia, qui viennent d’ailleurs de reprendre les affaires du club, comptent faire appel de cette décision de la FIFA. Pour rappel, la direction du MOB fait face à des ardoises importantes laissées par les anciennes directions. Vu la conjoncture actuelle et le manque de moyens financiers, il sera difficile pour le club de payer tout le monde. Le MOB conteste néanmoins cette décision de la FIFA à propos de cette affaire et compte prendre se défendre.
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Ouali : «Continuer à travailler sans se poser trop de questions»
Plus de 6 semaines après l’arrêt de la compétition officielle, les joueurs travaillent toujours dans l’optique d’une éventuelle reprise des matches. Il est évident qu’à l’heure actuelle, aucune information n’a filtré sur la date de reprise des entraînements et des rencontres du championnat. Ce qui met les joueurs dans une situation d’incertitude qui risque de porter un sérieux préjudice à leur moral. Billel Ouali, que nous avions questionné à ce sujet, estime qu’il est très important pour les joueurs de maintenir le cap et de ne pas céder aux rumeurs dans la mesure où la décision finale sera prise par les autorités du pays. Tout ce qui se dit actuellement n’est que rumeurs et supputations. Les joueurs ne veulent pas perdre du terrain par rapport à leurs adversaires et travaillent dans l’espoir que les choses s’améliorent à l’avenir.
Vous entamez votre deuxième mois sans compétition officielle ; comment vivez-vous cette situation ?
Nous commençons à nous y habituer dans la mesure où nous avons déjà passé plus de 6 semaines sans entraînement collectif et sans compétition officielle. Je dirais que, désormais, il va falloir se concentrer sur le travail mental surtout, dans la mesure où pour l’aspect physique, nous avons un programme établi par les membres du staff technique. Il faut dire que travailler en solitaire n’est pas toujours évident et cela risque de porter un sérieux préjudice au moral. On travaille toujours dans l’optique d’une éventuelle reprise à n’importe quel moment, dans la mesure où les instances ne se sont pas prononcées à ce sujet.
Le mois de Ramadhan approche et rendra la tâche difficile, n’est-ce pas ?
C’est clair que le mois sacré du Ramadhan est un mois vraiment très difficile pour les sportifs de notre niveau. On se donne généralement à fond durant la journée pour se maintenir en forme. Le fait de travailler sans coach est déjà très difficile ; il faut sans cesse se motiver seul, et c’est vraiment compliqué. Mais au mois de carême, les choses se compliqueront davantage. Nous sommes dans l’obligation de nous adapter à cet état de fait. On espère, néanmoins, qu’on sera fixé le plus tôt possible afin de tracer un programme bien défini qui consistera en une remise en forme générale pour l’ensemble des joueurs.
Le confinement étant prolongé, on peut dire qu’il va falloir prendre son mal en patience dans la mesure où les autorités ne comptent prendre aucun risque…
Une solution doit être trouvée surtout que pour la plupart des joueurs, il n’est pas toujours évident de travailler en solitaire. Le manque de moyens influe sur la préparation individuelle de la majorité des joueurs. Il est vrai que les autorités ont décidé de prolonger le confinement d’une dizaine de jours. On espère que cette pandémie s’estompera et que tout sera fait pour que les personnes touchées guérissent et regagnent leur domicile familial. Sur le plan professionnel, nous sommes dans l’attente de la moindre information officielle qui pourrait nous rassurer. Comme je viens de dire, les moyens matériels ne sont pas souvent disponibles, ce qui n’est pas du tout évident pour nous tous.
Reprendre la compétition dans ces conditions n’aura-t-il pas une incidence néfaste sur le parcours de l’équipe en championnat ?
On aura besoin d’un peu de temps avant de reprendre la compétition officielle. Il va falloir qu’on se batte tous ensemble pour rattraper ce retard accusé pendant ces semaines sans entraînements collectifs. Je pense que les responsables sont conscients de tout cela ; on aura besoin d’au moins trois semaines pour retrouver le rythme de croisière avant de renouer avec la compétition officielle. Il faudrait bien évidemment faire un travail de fond pour que les joueurs puissent prendre part aux rencontres.
L’incertitude plane quant aux contrats et salaires des joueurs, ce qui inquiète ces derniers ; comment voyez-vous les choses ?
C’est aux responsables de se prononcer là-dessus. Le problème des contrats est sensible. Les décideurs eux seuls doivent prendre la bonne décision à ce sujet. Dans le cas où la saison serait prolongée, il va falloir trouver la meilleure formule pour ne léser personne. Il y a les joueurs qui ont des contrats qui expirent au mois de juin ; pour ceux-là, les responsables doivent trouver une solution afin de préserver leurs intérêts et ceux du club.
Au sujet de vos chances de maintien, comment voyez-vous la suite du parcours ?
Difficile de se projeter à l’heure actuelle. Je ne vous cache pas qu’actuellement, je suis concentré sur l’obligation de garder le rythme et se maintenir en forme. Dans la mesure où aucune décision n’a été prise sur une éventuelle reprise de la compétition, on ne peut vraiment pas s’avancer. Plusieurs paramètres entrent en jeu actuellement, mais une chose est certaine, nous allons nous battre jusqu’au bout afin d’essayer de permettre au MOB de se maintenir dans ce championnat de Ligue 2.
- D.