Alors que le championnat risque de reprendre ses droits les prochaines semaines, la situation financière dcu MOB s’aggrave au fil des jours.
La formation des Vert et Noir est en train de payer les erreurs des autres. Le club le plus populaire de la wilaya de Béjaia, qui a bénéficié les précédentes années de grosses sommes d’argent, notamment à travers des sponsors importants à l’image de STH et Mobilis, n’a pas réussi à éponger totalement ses dettes. Le MO Béjaïa, à titre d’exemple, avait dépensé plus de 54 milliards de centimes pour un résultat que tout le monde connaît, à savoir la relégation en Ligue 2. Cet argent n’a pas été judicieusement dépensé de la meilleure des façons ; cela est en train de se répercuter sur le club avec deux affaires qui viennent de ressurgir, celle de Malik Touré qui réclame 280 millions et du Stade Tunisien qui, lui aussi, attend la seconde tranche du transfert de l’attaquant Bessan Jacques, qui est de l’ordre de 140 millions de centimes. L’actuelle direction du MO Béjaïa se trouve ainsi devant le fait accompli tout en étant dans l’obligation de s’acquitter de ces deux sommes, au risque de voir le club sanctionné par les instances de football internationales.
Après Touré, le Stade Tunisien réclame 140 millions
Une affaire remonte en surface, celle de Bessan Jacques, attaquant béninois qui avait signé au MO Béjaïa lors du mercato hivernal de la saison 2018/2019. Le club tunisien, où le joueur en question évoluait avant de s’engager avec le MOB, réclame le payement de la seconde tranche du montant du transfert, d’une valeur de 140 millions de centimes. Il est inutile de rappeler que la crise financière est accentuée bien évidemment par la situation sanitaire du pays. Le club accuse un manque d’argent, surtout celui des sponsors qui ne peuvent tenir leurs promesses, et le retard constaté dans le versement des subventions. Les dirigeants sont encore une fois dans l’obligation de trouver une autre source d’argent pour payer le montant de ce transfert, surtout que le joueur n’évolue plus au sein du club.
D’autres joueurs peuvent déposer leur dossier à la CRL
Le président du CSA MOB Bennai Arab redoute de voir les autres joueurs qui disposent d’une attestation de reconnaissance de dette réclamer leur dû. Plusieurs joueurs ont quitté le club à la fin de la saison dernière. Ces éléments n’ont pas été en mesure d’apporter un plus au club, qui se battait pour l’objectif du maintien. Les dirigeants de l’époque ont voulu, à travers un recrutement exceptionnel, tenter de mettre les moyens matériels pour atteindre cet objectif. Avec plus de 13 départs durant l’été dernier, il risque de voir plusieurs joueurs réclamer leur argent. Ce qui compliquera la mission de la direction surtout avec l’arrêt du championnat, vu que les joueurs eux aussi n’ont pas été totalement payés et attendent un signe de la part des dirigeants. L’avenir du club s’annonce incertain et les supporters souhaitent une solution durable afin de permettre au MO Béjaia de se reprendre sa place en Ligue 1.