D’aucuns espéraient que le championnat allait reprendre ses droits durant le mois de mai, mais la situation sanitaire du pays n’a pas l’air de s’améliorer et les autorités sont dans l’obligation de prolonger le confinement jusqu’à la fin du mois de Ramadhan. Cette situation inquiète les joueurs et les techniciens. La majorité de ceux que nous avons questionnés au sujet de cet arrêt de la compétition estiment qu’au fil du temps, les footballeurs sont les plus grands perdants. Soltane, qui est du même avis, rappelle qu’une solution doit être trouvée le plus tôt possible.
Après plus de deux mois sans entraînements collectifs et compétition officielle, comment vivez-vous la situation ?
Les choses ne sont pas simples pour la majorité des joueurs qui vivent de ce sport. Je ne vous cache pas que le temps commence à devenir très long. C’est le sentiment que la majorité des joueurs et des techniciens partagent. Personnellement, j’essaye de m’adapter au mieux et cela en suivant le programme établi par les entraîneurs. Néanmoins, il est clair que cela n’est pas suffisant pour essayer de garder le rythme. Je pense que cette situation n’est pas à notre avantage.
D’aucuns estiment qu’après plus de 2 mois sans entraînement, il va falloir reprendre tout depuis le début dans le cas d’une reprise…
Au-delà d’une certaine limite, il est clair que nous devons tout reprendre depuis le début. Sin on avait la possibilité d’effectuer des entraînements collectifs, on pourrait dire qu’une reprise serait envisageable dans l’immédiat. Mais ce n’est pas le cas et il va falloir du temps pour que tout le monde retrouve le rythme souhaité, surtout qu’avec la fin du championnat et l’importance des rencontres, il va falloir se donner à fond. Pour retrouver nos moyens, on aura besoin d’au moins un mois et demi de préparation intensive.
La chaleur de l’été et le problème physique (la majorité des joueurs sont dans une courbe descendante), ce ne sera pas facile, n’est-ce pas ?
C’est clair que les choses ne seront pas faciles pour nous les joueurs. Habituellement, pendant cette période des mois de juin et juillet, nous sommes en arrêt du championnat afin de recharger nos batteries. Si l’on se fie au programme établi par les instances, nous devons réaliser l’essentiel de la préparation pendant ces deux mois ; je ne suis pas sûr que les entraîneurs puissent tirer le meilleur de nous. Il est difficile de se projeter dans ces conditions surtout que plusieurs paramètres doivent être pris en compte.
- D.