La formation des Vert et Noir est dans une situation délicate suite à différents évènements qui se sont succédé depuis deux années. Le club le plus populaire de la wilaya de Béjaïa fait face à des difficultés financières sans précédent.

Les différentes administrations qui se sont succédé à la tête du club n'ont pas été en mesure de trouver les solutions adéquates pour permettre aux comptes du club d’être équilibrés. Cette situation de crise n’est pas propre au MO Béjaia puisqu’elle touche pratiquement l’ensemble des clubs évoluant dans le championnat de la Ligue 2. Les dirigeants du MOB étaient les premiers à réclamer auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports une aide financière pour trouver un certain équilibre. La promesse des autorités au mois de décembre dernier n’a pas été tenue et les clubs souffrent toujours sur le plan financier. Au club d’Yemma Gouraya, les choses se compliquent davantage avec notamment la montée au créneau de quelques anciens joueurs et fournisseurs qui réclament leur argent. Dans nos précédentes éditions, nous avons déjà évoqué certains anciens joueurs, à l’image de Touré ou bien de Jacques Bessan. Il faut dire qu’en plus de ces deux affaires, d’autres joueurs qui évoluaient au club la saison écoulée ont engagé des procédures pour exiger qu’ils soient soldés. En plus des déboires sur le plan sportif, la direction conduite par le président du CSA Bennai Arab doit engager une bataille juridique pour  défendre les intérêts du club. A l’heure actuelle, la direction du Mouloudia de Béjaia n’a pas les moyens financiers nécessaires pour satisfaire tout le monde, surtout qu’en plus des anciennes dettes, les joueurs et le staff technique de l’actuelle saison n’ont pas perçu toutes leurs mensualités. Il est donc certain que les choses ne seront pas faciles pour les dirigeants du MOB, qui doivent se battre pour tirer le club de cette impasse.

Cumul des dettes

Vu la conjoncture qui prévaut actuellement, les dirigeants en place ne savent plus à quel saint se vouer. Il faut dire que la direction du CSA MOB, conduite par le président Arab Bennai, est venue en sauveur après que le club s’est retrouvé tiraillé par les conflits. Tout le monde se rappelle le mouvement de grève des joueurs à la veille du match de coupe d’Algérie face à l’O Médéa. Les camarades de Gherbi ont refusé à l’époque de se déplacer pour disputer cette rencontre en raison des promesses non tenues. La situation a pris une mauvaise tournure et obligé le président Adrar à déposer sa démission. Etant l’un des actionnaires principaux, c’était en toute logique que le CSA a pris les commandes pour de sauver ce qu’il restait à sauver. Le président Bennai savait à quoi s’attendre dans la mesure où il a toujours été très proche du club sauf en début de saison où le courant ne passait pas avec l’ancien président Adrar. En plus des dettes laissées par les anciennes directions, les dettes de cette saison sont aussi très importantes, puisque les joueurs réclament pas moins de 5 mois de salaire. Cet argent, il va falloir le trouver surtout que l’argent des subventions tarde à rentrer dans les caisses du club.

Aucune solution en vue ?

Les supporters ont pris conscience que ce mode de gestion ne convient pas à l’équipe qui ne réussira pas à relever la tête. Dans un premier temps, les supporters du MO Béjaia ont exigé la reprise du club pas une société étatique. Une campagne a même été menée par les ultras pour demander à l’Etat d’intervenir en faveur de leur club en demandant d’ailleurs que STH s’engage à acheter des actions de la SSPA MOB. Ne voyant rien venir, une solution temporaire a été trouvée mais elle n’a pas eu les résultats escomptés. Avec une dette très importante et la majorité des actionnaires qui ont déposé leur démission, on peut dire que l’avenir du MO Béjaia est flou. Les amoureux du club savent qu’il va falloir encore batailler pour trouver une solution définitive afin que leur club fétiche puisse relever la tête.

1. D.