Les jours se suivent et se ressemblent au sein de la maison des Vert et Noir. Les actionnaires ne semblent pas en mesure de se mettre d’accord sur une feuille de route qui permettra au club le plus populaire de la région de s’en sortir et d’entrevoir un avenir serein. La formation du Mouloudia de Béjaïa va devoir patienter, et ses supporters n’ont pas d’autre alternative que d’assister impuissants à un triste spectacle.
Entre les conflits d’intérêts et les divergences personnelles, c’est le club qui est en train de payer les conséquences de plusieurs mois de crise. Alors que l’assemblée générale à laquelle avait appelé le président du Club sportif amateur en raison de la fin de la dérogation accordée par la DJS de Béjaia pour désigner un président du conseil d’administration, pouvait constituer un début de sortie de crise, les choses ne semblent pas aller vers le dénouement dans un club qui souffre sur tous les plans. Pour de nombreux observateurs, la conjoncture actuelle, avec notamment l’absence de compétition officielle et l’incertitude qui règne autour de la date du retour aux entrainements, pouvait être une belle occasion pour toute la famille du MOB de laisser les divergences de côté et penser à mettre en place une organisation qui serait idéale pour le futur. Les actionnaires ont devant eux, une occasion en or pour essayer de mettre les bases d’une direction solide avec notamment cette absence de compétition officielle. Néanmoins, depuis quelques semaines, rien n’a évolué, le club continue de se débattre dans des problèmes qui n’en finissent pas avec notamment aucune volonté de la part des différents protagonistes d’essayer de trouver une solution qui permettra au MOB de se préparer à l’image des autres formations pour la saison prochaine. Avec les nombreux reports de l’AG des actionnaires, le club est en train de perdre du temps et accuse un énorme retard par rapport aux autres équipes, qui, elles, travaillent en amont pour se remettre en ordre de marche et se préparer pour démarrer la nouvelle saison dans de bonnes conditions.
Le CSA continuera de gérer en attendant…
Depuis le mois de janvier dernier c’est le Club sportif amateur qui gère les affaires courantes du club. Avec l’absence d’un président du conseil de gestion et d’un consensus pour désigner un président du CA de la société par actions, c’est l’un des principaux actionnaires, à savoir le CSA, à travers son président, qui est en charge des affaires courantes. Une solution provisoire, surtout que lors des dernières déclarations de Bennai Arab, ce dernier avait insisté sur la nécessité de trouver un président du CA afin que le CSA se désengage de la gestion de l’équipe sénior, surtout que sa principale mission au début de saison était de s’occuper de la formation en mettant en place une stratégie qui permettra au club de pouvoir puiser chez les jeunes pour s’assurer un avenir avec des finances plutôt en équilibre. Néanmoins, les actionnaires sont dans l’obligation de trouver une solution à ce problème, soit permettre au club de continuer à bénéficier des services d’une partie des actionnaires ou bien procéder à la dissolution de la SSPA en attendant de mettre en place une nouvelle entreprise avec de nouveaux actionnaires.
La date de la prochaine AG pas encore arrêtée
D’après le président du Club sportif amateur, Bennaï Arab, qui est chargé de faire appel à l’Assemblée générale de la SSPA, aucune date n’a été avancée pour appeler à une nouvelle AG. On peut dire qu’avec le comportement de la majorité des actionnaires qui semblent complètement désintéressés, il sera difficile pour le président du CSA de trouver une date qui arrange tout le monde. Il est néanmoins dans l’obligation pour l’ensemble des actionnaires de se réunir pour sortir avec une décision. Les autorités locales qui ont tenté de s’impliquer davantage dans ce processus, ont cette fois-là laissé l’initiative aux actionnaires qui sont les premiers responsables de cette situation.
Les joueurs dans l’expectative
Les joueurs du Mouloudia de Béjaïa portaient un grand espoir en l’assemblée générale qui devait avoir lieu jeudi dernier. Ces derniers espéraient que les actionnaires puissent sortir avec des décisions importantes et cela pour l’avenir du club. Néanmoins, après avoir entendu que cette AG avait été reportée, notamment en l’absence de la grande majorité des actionnaires, les camarades du capitaine Bouledieb estiment que la situation se complique davantage, surtout qu’ils avaient grand espoir que les actionnaires puissent désigner un président qui serait un interlocuteur sérieux et capable de répondre favorablement à leurs doléances. Avec l’absence d’un président et le fait que le CSA se trouve sans ressources en l’absence des aides de l’Etat, les choses ne sont pas rassurantes pour les joueurs qui se trouvent dans l’expectative.
- D.